Avis sur Les Autres

Un sombre manoir isolè sur l'île de Jersey, une femme engoncèe dans ses principes religieux, des enfants allergiques à la lumière et un mari qui n'est pas revenu de la guerre...le dècor est plantè! Plutôt que d'investir dans les effets spèciaux, le cinèaste Alejandro Amenábar a jouè sur les clairs-obscurs, hurlements, portes qui claquent et autres classiques pour soigner une atmosphère assez prenante dans une mise en scène èlègante et efficace! Remarquablement interprètè, aussi bien par Nicole Kidman que par ses deux chèrubins, ce bon film fantastique sèduit surtout par son classicisme surannè, son flottement mèlancolique et son absence d'effets spèciaux! Le dènouement et la surprise finale sont tout de même prèvisibles...

Difficile à noter car toute l'intrigue vaut pour son final, un twist énorme et presque indevinable spoiler: même s'il ressemble à celui du 6è sens
, qui donne un éclairage nouveau du film entier. Avant ce final il faut noter une ambiance, bien dark, et des longueurs, ainsi que du coup des incompréhensions. En effet, pourquoi spoiler: les nouveaux domestiques ne révèlent pas tout à Kidman + tôt ? A part pour ménager la fin. Quid du père ? Mort sans doute mais pourquoi repart-il ? Sans doute parce qu'il est mort à la guerre, mais certaines questions mériteraient des réponses
. Tout cela fait qu'il faut sans doute revoir le film pour l'apprécier davantage, et mieux le comprendre.
Quelques critiques néanmoins : Kidman ne joue toujours pas bien, elle crie beaucoup et ne semble pas capable de montrer des émotions. Les dialogues passent, mais à force que les personnages ne répondent pas ou que leurs réponses s'égarent on se doute d'un loup. Les FX sont peu nombreux et bien utilisés donc pas de soucis, le décor va avec l'ambiance donc assez sombre, brumeux et pesante, la musique s'étire en longueur et accompagne juste les scènes, le rythme est inégal entre une bonne partie longue tel une introduction pompeuse et une fin plus rapide, qui pour le coup semble trop courte.
Cependant les divers péripéties menant à la fin, facilement reconnaissable car la musique change, le rythme aussi, font avancer l'intrigue, et si on n'a pas affaire à un thriller on est tout aussi pressé de savoir la fin, qui pour le coup nous ravit car pratiquement tout y trouve une explication. La note vaut beaucoup pour la construction atypique du film, son scénario intéressant et son histoire originale, étant assez sensible à ces points cela vaut plus que la moyenne. Surtout si on rajoute la dénonciation sous jacente de l'enfermement volontaire dû à la religion.

Alejandro Amenabar arrive à mélangé astucieusement le thriller,le fantastique et l'horreur pour un bon film avec une chute juste géniale,tout a fait remarquable cependant ce qui est dommage c'est que le film mais beaucoup de temps à se mettre en place.

Étonnant. Le film m'a pris un chouïa de court connaissant bien le genre « film de maison hantée » qui a tendance à se répéter dans ses poncifs... je n'attendais pas grand-chose de ce film. Les Autres reprend les codes du « film de maison hantée » mais judicieusement (bonne ambiance créée, twist final, bonne mise en scène, enfants photosensibles...). La présence de fantômes est un prétexte à un drame bien plus gros, et la petite famille est attachante – le petit garçon, la petite fille et leur mère.

Amenabar fait un film à l'angoisse et à la tension efficace,comportant tout de même certaines longueurs. Si le suspens et la tension sont palpables pendant une grande partie du film,le twist final n'a pas l'impact voulut,les longueurs d'Amenabar laissant le spectateur réfléchir est donc découvrir sa révélation final. Chose qui n'aurait pas été le cas si le rythme aurait été plus soutenu.

"Les Autres"est un film fantastique à l'ancienne.Fait avec un budget restreint(aucun effets spéciaux),il est cependant très efficace car Amenabar sait faire monter la pression et l'angoisse sourde.Tout cela en usant soigneusement des codes du genre(portes qui claquent,grincements,voix...).Et le retournement de situation final remet en cause tout ce qu'on vient de voir.Etonnant.Porté par une Nicole Kidman magistrale et présente dans chaque plan,on est attiré dans cette atmosphère d'obscurité et de brumes,et dans le dédale de pièces macabres de ce manoir perdu dans un no man's land.Un bon film de fantômes,qui souffre malgré tout de longueurs et d'un manque de rebondissements.Il est donc pllus à voir pour l'ambiance générale que pour les sursautements.

Les Autres est un film qui tire beaucoup vers le 6me Sens puisque nous suivons une famille composé d'une mère et ses 2 jeunes enfants dans un manoir juste après la seconde guerre mondiale, qui va engagé de nouveaux serviteurs et qui sentiront des présences dans leur habitat.
Bref : un film étrange, oppressant, avec une interprétation magique de Nicole Kidman, sans oublier... les Autres !

Le drame horrifique est un des genres dont je suis le plus fervent. C'est assez simple à comprendre : nos désarrois, nos drames, naissent de nos peurs les plus intimes, et de la peur peut si facilement naître une poétique de la délivrance et de l'espoir que peu d'autres formes de lyrisme égalent, à compter que l'espoir est l'une des aspirations fondamentales de tout être sensible. La grande marotte du genre, mettre à nu les craintes et les douleurs de ses personnages terrifiés sans que ceux-ci ne puissent les voir, les comprendre et les exorciser revient en fait à nous laisser contempler des personnages perdus dans leur prison, les regarder se déchirer de l'intérieur (et d'ailleurs le faire avec eux, puisque la peur insufflée par l'image s'insinue forcément en nous) sans pouvoir intervenir, générant une impuissance mélancolique qui me fera toujours un effet considérable. Le problème des Autres, meilleur film d'Alejandro Amenábar, est de m'être tombé sous la main après trois films que je chéris particulièrement et qu'il rappelle nécessairement, puisque ce genre si inspirant ne va malheureusement pas sans certaines redondances (c'est l'envers de la médaille, la recette pour une émotion si unique contient forcément des ingrédients très proches). S'il m'a forcément rappelé le Shyamalan de Sixième Sens et du Village (l'un de mes films préférés), Les Autres possède également des atomes crochus avec le magnifique Deux Sœurs, long-métrage coréen que je ne saurais trop vous recommander. Le déjà-vu n'aide pas, chaque émotion s'usant un peu plus à mesure qu'on la ressent, je serai moins marqué par Les Autres que par ces trois références. Néanmoins, il reste un long-métrage exemplaire, celui où Amenábar prenait enfin conscience que la rigoureuse cohérence du récit et une respiration progressive qui laisse la place au malaise de s'insinuer sont infiniment préférables à des twists à n'en plus finir quand il s'agit de perdre un spectateur et de le maintenir concerné. Le film possède quand même une personnalité propre, en dépit de toutes les récurrences dont j'ai indiqué l'existence il y a quelques lignes. D'abord, j'ai aimé le sous-texte religieux dicté par cette mère aimante et autoritaire, mais avant tout dépassée, cherchant en une morale un peu trop rectiligne son chemin à travers une vie où, comme dans cette maison obscure et recluse, on se cogne aux meubles et aux réalités si on ne sait pas les aménager avec une once de doute et de mensonge. J'aime aussi la lenteur du processus par lequel la peur se transfère des enfants sur leur mère, à mesure que s'éloigne d'ailleurs la présence rassurante de l'idée de Dieu, ramenant l'adulte à l'enfant qu'elle est restée, l'humanité à la fragilité qui la guette. S'il fallait résumer Les Autres à un mouvement de caméra, j'imaginerais un lent zoom avant sur le visage de Kidman, qui annulerait petit à petit l'image reculée donnée par son allure et ses vêtements (celle d'une mère de famille britannique de l'époque victorienne) pour entrer dans la proximité hésitante et apeurée de ses traits, comme un voisin qui a vent d'un secret qu'il aurait préférer ignorer. La finalité du récit (avec la découverte de la cause des traumas de cette famille), esquisse cette même poursuite d'un point de fuite, rejetant hors du cadre tous les repères religieux ou idéaux pour regarder avec mélancolie ses personnages se recroqueviller sur eux-mêmes, enfants d'une humanité impuissante dès lors qu'un choc assez puissant vient lui arracher ses pâles certitudes, seulement guidée par l'infatigable désir de continuer à vivre. La mise en scène, pour sa part, concourt parfaitement à enfermer ces personnages en eux-mêmes, sobrement, sans tapage. Restant dans l'ombre, l'ambiance désuète mise en place ne se signale à aucun moment par des costumes trop voyants, des plans trop grandioses ou des scènes de frayeur trop appuyées. Elle se referme presque avec douceur, de façon implacable, sur le personnage de Kidman, comme le prolongement extérieur de son état mental. Ne jouant jamais la carte d'une nostalgie à outrance, alors même que sans jamais le dire, c'est ce même sentiment qui anime cette histoire, l'atmosphère surannée et moribonde des Autres n'en devient que plus implacable, et on y regarde Nicole Kidman s'y démêler en sachant d'avance, quelque part, qu'elle ne pourra pas en sortir. Bref, une mise en scène d'une justesse payante, qui travaille sur le long terme et sans esbroufe à la cohérence d'un récit pas révolutionnaire, mais assez personnel pour valoir incontestablement un coup d’œil intrigué.

En adaptant aussi librement le chef d'oeuvre d'Henry James, "Le tour d'écrou", Alejandro Amenabar tient un pari dangereux. Mais qui s'avère au final aisément remporté. On retrouve une grande partie de l'atmosphère troublante du roman, oscillant entre le fantastique et le réel ... la direction des jeunes acteurs est absolument irréprochables : le contraste entre le malsain et l'innocence est certes représenté représenté assez classiquement (à l'inverse de l'oeuvre de James), mais il est indéniable qu'il est efficace et participe surtout au dévoleppement du personnage princpal du film, interprété magistralement par Nicole Kidman. A l'image de ce protagoniste, tout le film erre quelque part entre les non-dits et les troublantes révélations, entre le surnaturel et la réalité ... entre ce qui semble être et ce qui semble ne pas être. "Les autres" envoûte, interroge, inquiète, et surprend. Amenabar montre une fois de plus qu'il possède un potentiel immense ...

Bien qu'un peu prévisible, le film parvient à nous maintenir en haleine tout du long grâce à son atmosphère angoissante et la mise en scène maitrisée.

Les Autres de Alejandro Amenabar est un film fantastique honnête qui raconte une histoire assez surprenante. Choisir Nicole Kidman pour incarner Grace était judicieux. D'ailleurs, le film repose un peu trop sur elle. La fin est appréciable.

Un scénario original et captivant, dans une ambiance où pèse un suspense subtil et croissant. Nicole Kidman interprète à merveille son personnage, et on se languit de connaitre la fin sans voir le film passer.

Un suspense intéressant, plutôt bien dirigé, même si l'essentiel est concentré sur Nicole Kidman et les deux enfants. Développer les personnages secondaires aurait sans doute permis de gagner en malaise: là, on suit, on s'intéresse, mais on n'angoisse pas vraiment. Amenabar distille des indices gros comme le nez (la fin, si elle est très bien réalisée, n'est quand même pas une surprise totale), mais l'ensemble du film ne souffre pas trop de cela et l'histoire se suit sans perte d'intérêt. Ça manque de nervosité, mais ça passe quand même.

L'ayant regarder dans de mauvaises conditions, je ne suis peut-être pas certain de mon avis sur le film. Néanmoins, cela colle tout de même à ce que j'ai vraiment ressenti en le regardant. Les Autres est un film qui parvient à captiver notre attention dès le début du film. Bien sûr, comme j'en avais beaucoup entendu parler, tout le monde m'avait parler d'une chute totalement inattendue. Alors c'est sûr que le fait que tout le film soit suspendu, maintenu par un secret qui n'est dévoilé qu'à la toute fin du film, cela donne quelques défauts. Mais ce film d'Alejandro Amenabar,qui nous rappelle beaucoup le style des films d'Hitchcock, est un thriller qui nous tient en haleine tout le long du film. On est bien sûr impatient de pouvoir connaître la vérité sur ce qu'il se passe. Nicole Kidman, que je n'aime pas spécialement, joue ici plutôt bien, ainsi que les autres acteurs. Ayant découvert une grande partie de la chute avant la fin du film, celle-ci parvient tout de même à sauver de justesse Les Autres d'un film de fantômes banal, c'est assez renversant, tout en étant finalement prévisible. Le film est donc bien ficelé, peut-être un peu long, mais reste un thriller vraiment pas mal. Je n'ai en revanche absolument pas trouvé que ça relevait de l'épouvante. C'est oppressant mais pas effrayant. A voir tout de même pour son originalité.

Intemporel dans l'angoisse.

Il ne s'agit pas d'un film d'épouvante bas de gamme mais d'une belle intrigue qui nous laisse dans la pénombre jusqu'au bout. Nicole Kidman nous promène de pièce en pièce avec le talent des blondes Hitchcockiennes, les enfants sont inquiétants juste comme il faut... Le personnel moins crédible mais l'ambiance générale nous emporte avec un frisson délicieux.

Le cinéma espagnol se distingue dans le thriller psychologique, on se doute que shiver "l'enfant des ténèbres " (sortie début 2013 ) s'en inspire, mais dans une version plus contemporaine et moins réussie. Le style d'Aménabar est, sans aucun doute, d'une grande élégance et les images d'une vraie beauté.