Quand le brouillard te cache la vérité
Franchement, si t’as peur du noir, tu vas adorer être servi ici. "Les Autres", c’est comme être coincé dans une maison avec toutes les fenêtres fermées en pleine canicule, sauf que là, c’est 100% obscurité. Amenábar, il a pris un manoir de l’époque Victorienne, il a coupé l’électricité et hop ! On se retrouve dans une ambiance où même les ombres flippent. Le film te fout une ambiance à te donner envie de checker sous ton lit, même en plein jour. Genre, pourquoi la lumière fait toujours peur dans les films d’horreur ? Là, c’est la lumière qui te tue. Bref, la maison respire le malaise et Nicole Kidman y est pour beaucoup.
Nicole Kidman, elle est à fond, genre vraiment. Tu te demandes limite si elle n’a pas eu un crash de sommeil pendant tout le tournage tellement elle incarne cette mère pieuse au bord de la rupture. Elle fait flipper autant qu’elle est flippée, et c’est génial. Quand elle commence à péter des câbles, toi, t’es là, genre : "Okay, je vais me calmer sur la lumière chez moi aussi". En fait, tu t’attaches à elle, mais en même temps, t’as pas envie de finir coincé dans cette maison à la Black Mirror avec elle.
Alors, parlons des domestiques. Quand t’as Bertha, cette vieille bonne qui a l’air d’avoir un CV long comme un jour sans fin, tu te demandes vraiment d’où elle sort. Elle arrive avec sa tronche sympa mais t’as ce petit doute qui te dit que t’es pas au bout de tes surprises. C’est comme si elle savait des trucs sur ta vie que même toi t’as oublié. Elle te met des frissons en mode "je suis gentille, mais pas trop quand même". Bref, les domestiques sont là, mais ils traînent une aura cheloue comme si c’était eux les boss de la baraque.
Le scénar, c’est du cousu main. On commence avec des classiques de l’horreur, les enfants mystérieux, la maison hantée, et puis bam, ça te retourne le cerveau en deux deux. Le twist final ? Franchement, même après avoir vu des films tordus comme Fight Club ou Sixième Sens, tu l’as pas vu venir celui-là. Amenábar te fait croire à une chose, et quand tu captes la vérité, t’as l’impression d’être le dindon de la farce depuis le début. Tu finis le film en mode "Ok, là j’ai clairement sous-estimé la profondeur de cette histoire".
Visuellement, c’est un régal. On dirait presque que chaque plan a été peint à la main. Y’a un vrai jeu sur la lumière, ou plutôt sur l’absence de lumière, qui te met une pression de dingue. Les scènes sont carrées, la photo est sublime et le montage… impeccable. Amenábar gère la tension comme un chef cuistot en plein service : juste ce qu’il faut pour que tu restes accroché, mais sans te faire tout cramer.
"Les Autres", c’est clairement un des meilleurs films d’épouvante de la décennie. Pas besoin de jumpscares pour te tenir en haleine, juste une ambiance, des acteurs au top, et un twist qui va te hanter bien après le générique de fin. Si t’as encore jamais vu ce film, sérieux, qu’est-ce que t’attends ?
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