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    De nos frères blessés
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    Bart Sampson
    Bart Sampson

    341 abonnés 645 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mars 2022
    La guerre d’Algérie fait partie des tragédies qu’on a longtemps caché dans les familles françaises. L’un de mes oncles en est revenu marqué à jamais. Mais de cette guerre on ne parlait pas.
    C’est donc avec un mélange de curiosité et d’envie de mieux comprendre les complexités de ce conflit (tout en ayant vu les 5 heures de documentaires consacrés à ce bout d’histoire collective) que je me suis rendu à la projection du film « De nos frères blessés » adapté du livre de Joseph Andras.
    L’histoire : Alger, 1956. Jeune ouvrier communiste anticolonialiste rallié au FLN, Fernand Iveton a déposé dans son usine une bombe qui n'a jamais explosée. Pour cet acte symbolique sans victime, il est exécuté le 11 février 1957, et restera dans l'Histoire comme le seul Européen guillotiné de la guerre d'Algérie
    J’ai beaucoup aimé ce film, peut-être d’ailleurs pour les raisons qui ont pu ne pas plaire aux critiques.
    Un mélange de douceur et d’horreur. On y perçoit la légèreté propre à la vie dans un Alger d’époque admirablement reconstitué, mais également la volonté de certains français de se battre aux côtés de leurs « frères algériens » (l’Algérie c’est mon pays, dira Fernand Iveton à plusieurs reprises).
    Le montage est d’une grande fluidité et les transitions admirables (prenez-en de la graine, les réalisateurs de la Brigade et Cie). Un exemple parmi d’autres est l’usage économe des plans serrés qui servent les moments les plus forts du récit.
    Vincent Lacoste qui interprète Fernand Iveton prend de plus en plus d’épaisseur au fur et à mesure de ses films. Vicky Kreps est tout en sobriété et douleur retenue (tout le contraire de notre « boudeuse » Léa Seydoux).
    Deux scènes m’ont particulièrement touché. Une balade amoureuse nocturne dans les rues d’Alger et le dernier parloir de Fernand et Hélène.
    J’espère vous avoir donné envie d’aller voir ce film qui évite manichéisme et cliché et qui explore une zone grise du conflit.
    Bernard D.
    Bernard D.

    111 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mars 2022
    « De nos frères blessés » de Hélier Cisterne (2022) est une adaptation libre du roman éponyme de Joseph Andras pour lequel il obtint le prix Goncourt du premier roman en 2016 mais refusa de le recevoir. Le film retrace la vie du militant communiste et anticolonialiste Fernand Iveton (superbement interprété par Vincent Lacoste) qui fut le seul pied-noir guillotiné – on peut dire pour l’exemple – le 11 février 1957 à l’âge de 30 ans en raison de son engagement auprès du FLN, mouvement qu’il a rejoint après la dissolution du Parti Communiste Algérien. Il était à l’origine d’un projet de sabotage dans son usine par une petite bombe qui devait exploser après le départ des ouvriers mais qui a été désamorcée par un contremaitre. Elle n’a donc fait aucun mort et ce sabotage visait à couper le courant électrique à Alger. Son recours en grâce a été refusé par René Coty après l’avis défavorable du garde des Sceaux de l’époque, François Mitterrand.
    Le film alterne ce fait historique oublié avec son histoire d’amour avec Hélène (Vicky Krieps) d’origine polonaise… et farouchement anti-communiste ! La photo est superbe et le montage d’une très grande subtilité. Une page méconnue de la guerre d’Algérie, sujet toujours très sensible de nos jours.
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    766 abonnés 1 516 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 mars 2022
    Adapté du roman éponyme paru en 2016, "De nos frères blessés" raconte les dernières années du français Fernand Iveton, militant communiste lié au parti politique algérien FLN, ayant lutté aux côtés des anticolonialistes lors de la guerre d'Algérie dans les années 1950.
    Nous allons ici suivre, via divers flashbacks, sa rencontre en France avec sa future femme Hélène, leur installation en Algérie, et son engagement radical une fois la guerre commencée.
    Ce film est une tranche d'histoire plutôt intéressante sur le fond, le récit quant à lui péche un peu par sa flemmardise et son manque d'émotion, à part peut-être dans les 5 dernières minutes.
    C'est dommage, car les deux comédiens principaux sont investis et très crédibles, mais c'est rapidement l'ennui qui prédomine dans cette sorte de biopic romancé beaucoup trop lisse.
    Passable.
    Site CINEMADOURG.free.fr
    PLR
    PLR

    465 abonnés 1 558 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 mars 2022
    Qui se souvient de la Guerre d’Algérie, l’a vécue ou subie le cas échéant ou l’a apprise, ou encore à qui le nom de Fernand Iveton dit quelque chose, militant du Parti Communiste Algérien (ne pas trop confondre avec le parti quelque peu de même obédience d’ici) se retrouvera dans les plaies pas encore complètement refermées de cette période sombre de l’Histoire. Le propre du genre c’est que l’issue finale est connue du spectateur suffisamment informé, lequel trouvera donc aisément ses points de repères pour suivre le fil du scénario. Car sinon, le mode narratif intercalant fréquemment des scènes se déroulant dans un temps différent, pourrait conduire à perdre pied. Ce sera d’ailleurs certainement un écueil pour un public plus jeune qui n’aura sans doute pas appris grand-chose de la période sur les bancs de l’école. Fernand Iveton était somme toute un militant ordinaire, pas une grande figure du mouvement ouvrier ce qui explique sans doute aussi que son souvenir se soit effacé, du moins dans l’Hexagone. C’est un hommage qui est ainsi rendu à sa mémoire, mais sans grande démonstration. Le titre lui-même est quelque peu abscons. Pour la petite histoire cette fois, c’est celui du roman adapté ici, Prix Goncourt du premier roman (2016), refusé par l’auteur.
    prairie--fire
    prairie--fire

    45 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 août 2022
    J'imagine que les intentions sont louables.
    Peut-être montrer les aléas de la justice avec un manque de preuves évident lors dudit procès, dans un moment total plein d'impartialité judiciaire, militaire et politique.
    Mais comment dénoncer l'impartialité de la justice avec un film aussi partial ?

    Si vous montrez ce film a un jeune qui n'a jamais connu ce conflit et n'a jamais rien entendu à ce sujet, le verdict est sans appel : cet homme est mort pour défendre le malheureux peuple algérien (mentionnés dans le film : meurtres d'Algériens et parfois des massacres, tueurs de bébé, décapitation d'Algériens dès les premières minutes du film, arrestations arbitraires, propos racistes, jusqu'à la pancarte "interdit au chiens et aux Arabes" comme en rappel aux interdictions aux Juifs par les nazis, etc...).
    Mais le conflit était tellement plus dense que cela ! Et les atrocités ont été commises par les deux camps, des centaines de Français massacrés, torturés, violé.es, etc.

    Je suis profondément contre le colonialisme et suis écoeuré par ce que la France a fait à l'Algérie, ce qu'Israël fait à la Palestine et ce que les USA ont fait et font encore aux Amérindiens. Mais il faut penser aux générations nées sur ces terres : même si le premier jour de la colonisation est mauvais, comment expliquer à un jeune né sur ces terres là que ce n'est pas ces terres ? Pas son pays ?
    En cela je comprends le personnage joué par Lacoste, il voulait un pied d'égalité entre lui, les siens, et ceux qu'il considérait à raison comme ses égaux : les musulmans.

    Mais on ne peut pas faire de nos jours un film aussi peu regardant sur l'horreur des deux camps (ou alors la montrer dans les deux camps !) C'est juste malsain à souhait, on dirait un film d'excuses ! Mais personne ne sait ce que cet homme a fait (en cela le film le montre bien, il ne répond jamais vraiment s'il a tué ou non des gens). Par conséquent le film n'aurait pas dû être tourné de la sorte et aurait dû laisser le spectateur se faire son propre avis, quitte à ne pas donner de réponses concrètes ! En tout cas ses amis eux ont été impliqués dans des actes mêlant armes et meurtres, peut-être pas lui, mais on en reste au stade des peut-être... Donc ne pas le montrer comme victime mais sujet à discussion et débat.

    Si le film avait été partial et mieux construit (mais durée idéal de 1h30 pour France 2 dans 6 mois) il aurait gagné en profondeur.

    Je peux essayer de comprendre un homme qui commet des horreurs s'il juge que cela est nécessaire, du moins réfléchir au psyché qui l'a emmené vers cela. Mais dans ce cas-là, qu'on nous montre des choses ! Qu'on explique le contexte ! Qu'on explique les deux facettes du combat ! Qu'on montre les pauvres civils algériens et français pris à partie dans ce conflit !
    Bref j'ai trouvé l'idée originale je me suis empressé de l'acheter en blu-ray, mais je le remets de suite en vente. Je ne veux pas de ça dans ma DVDthèque.
    Vive la France, vive l'Algérie, vive les français, vive les algériens, vive le cinéma, mais non aux films mensongers et propagandistes !

    N'excusons jamais la barbarie et les attentats, car selon le côté il y a des réjouit mais bien des malheureux.
    Michel C.
    Michel C.

    272 abonnés 1 461 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 mars 2022
    Drame qui nous replonge dans les heures sombres de cette guerre d'Algérie et donc près de 7 décennies plus tôt. C'est dans ce contexte lourd, qu' Hélène et Fernand se sont rencontrés, ce que nous proposent Hélier Cisterne et Katell Quillévéré. Fernand ( Vincent Lacoste) est un jeune ouvrier militant communiste, et Hélène (Vicky Krieps) seule avec sa petite fille, tombe sous le charme. Le film ne donne pas beaucoup de détails sur l'ambiance et le climat, nous plongeant très vite dans des faits de sabotage immédiatement pris dans une "justice" spéciale expéditive. D'ailleurs le flou historique est également ressenti à travers le scénario, pas simple à suivre, avec des allers retours où on se perd. Les scènes pleines de vie de cette jeunesse goûtant les joies de bains de mer, se mêlent à celles plus obscures des organisations secrètes....Vincent Lacoste sort des rôles que nous lui connaissons, convaincant et c'est une belle surprise tandis que V Krieps à l'accent adorable, magnifique épouse fidèle et aimante, ne comprend pas tout destin qui les attend. Les images sont très dures et implacables, témoignage d'un passé peu glorieux, dont j'aurais aimé un récit moins lisse et moins documentaire. Dommage.... !!**
    Michael D
    Michael D

    18 abonnés 40 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 mars 2022
    Les décors sont beaux ainsi que la reconstitution historique.

    L histoire est plate, plutôt pas crédible avec Vincent Lacoste. Vicky krieps tient tout le film.
    Pierre Phdb
    Pierre Phdb

    14 abonnés 217 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 26 mars 2022
    Un personnage Fernand Iveton seul européen a avoir été guillotiné durant la guerre d'Algérie. Et un film sur...???

    Sur le fait que ce soit le seul européen exécuté, pourquoi un seul? Pourquoi lui? Sur le parcours qui l'a conduit a rejoindre le FNL? La justice militaire? Sur les vies différentes entre la population issue de l'immigration européenne et les natifs? Une histoire d'amour?

    Non, ou rien de suffisamment significatif. Un film fade, sans consistance a éviter.
    jacquesecret
    jacquesecret

    6 abonnés 43 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 11 avril 2022
    Fernand IVETON travaillait à l'E.G.A. (électricité-Gaz d'Algérie) et il appartenait au Parti communiste Algérien, en dissidence avec le Parti Communiste Français qui, lui, était légaliste et condamnait les attentats du F.L.N. Juste ce rappel pour situer le contexte de 1956 et comprendre que le complice des fellagahs - le pauvre Fernand - condamné à mort, n'a pas été gracié par le président de la République René COTY, sur avis défavorable du Garde des Sceaux de l'époque. Point ! Fermez le ban !

    Il fut le seul européen guillotiné. Et, sur le site Facebook de TELERAMA, tous les commentaires - je dis bien tous ! - sont le fait d'Algériens qui encensent "ce juste" et traitent Mitterrand de fascho.

    Voilà du cinéma hémiplégique ! On oublie bien sûr, la même année, le 17 mai 1956, dans les Gorges de Palestro, le massacre d'une section de jeunes appelés par les felllaghas avec mutilations, yeux crevés et émasculations.

    Le sort malheureux du pauvre Fernand YVETON, dans de telles conditions (en 1956) ne me fait ni chaud ni froid...
    Mickkado
    Mickkado

    7 abonnés 28 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 mars 2022
    L'histoire vraie de Fernand Iveton, seul Européen guillotiné pendant la guerre d'Algérie, très bien interprété par Vincent Lacoste. Le film met en lumière une zone d'ombre de l'histoire française et les errances de la justice militaire sous François Mitterrand (garde des sceaux). Le film trouve un écho moderne avec l'actuelle guerre en Ukraine, dans son questionnement sur le devoir d'engagement, le déchirement amoureux et familial au nom de ses idéaux, le tiraillement identitaire entre deux origines, deux langues...
    Labaigt de Bonaparte
    Labaigt de Bonaparte

    10 abonnés 82 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 26 mars 2022
    Film bien tourné mais éhonté! Une diffamation envers la France car prenant directement parti des indépendantistes et ne dénonçant presque pas les horreurs commises par eux et dont été victimes les Pieds-noirs et Harkis!
    islander29
    islander29

    860 abonnés 2 354 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 mars 2022
    Un film qui rappelera à ceux qui l'ont vécue, la naissance de la guerre d'Algérie, sous tutelle française....Le film a beaucoup de faiblesses, dans l'émotion des personnages (assez scolaire Vincent Lacoste, quoique sauvé par une moustache), dans le rythme du film, et surtout dans une mise en scène trop minimaliste, bornée à des gros plans, à la même lumière voilée dans tous les plans, semi obscurrité, à l'abscence de plans neutres (paysages, mer , jardins, )...Bref c'est un bon gros téléfilm dans la forme, voire dans le fond, avec un scénario pas toujours clair, ...Le jeu d'acteur est aussi minimaliste, et le film véhicule une certaine lassitude du scénario.....Mon bonheur en cette période de covid, était d'être seul dans la salle.....On retiendra la fin du film, les quatre dernières minutes du film, où enfin apparait un peu d'émotion....A vous de voir
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 2 juillet 2022
    Je n'avais pas pris le temps de laisser mes impressions au moment de la sortie de "De nos frères blessés".
    À distance, pourtant, je ne change pas d'avis : malgré le grand sujet (et le roman d'Andras que je rêvais de voir adapté en salle) je suis restée à distance tout le long du film. Sa mise en scène manque totalement de chaire, de force, on se lasse et on s'ennuie vite, malgré la prestation remarquable de Vicky Krieps.
    Il y a un manque évident de souffle, un manque de personnages aussi qui auraient apporté de la densité au récit : Jacqueline Guerroudj, qui a réellement existé, fait évidemment partie de ces manques. Comment Hélier Cisterne a-t-il pu se lancer dans l'adaptation du roman d'Andras en n'excluant totalement ce personnage de son scénario ?
    On oscille entre différentes temporalité et on finit sincèrement pas lâcher le file.
    Quel dommage : un tel sujet m'avait donné l'espoir d'un beau et grand film.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    63 abonnés 772 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 mars 2022
    Si Vous saturez des séries sur Arte concernant la guerre d'Algérie, des régimes d'exceptions, des exactions militaires, alors évitez ce film qui sort le 23 mars. En revanche si vous êtes réceptifs aux histoires individuelles de résistance, de couples broyés par l'histoire, au jeu d'acteur de Vincent Lacoste ou Vicky Krieps (personnellement je ne résiste pas à cette dernière), alors pourquoi pas découvrir le film DE NOS FRERES BLESSES. Je ne connaissais rien du metteur en scène, il s'en sort plutôt bien, sans être grandiose - manque de moyens?- on retrouve l'efficacité de la série du Bureau des légendes pour laquelle il a tourné quelques épisodes.
    AP cinéma - mars 22
    Ciné-13
    Ciné-13

    117 abonnés 1 070 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 septembre 2022
    Réalisation classique et froide qui ravive le souvenir de ce pied-noir guillotiné, suite à un simulacre de procès.
    La réalisation supprime toute forme d'émotion en entrecoupant sans arrêt cette histoire d'amour et cette passion anticolonialiste par des séquences morcelées d'un procès inique politique. Avec le rappel souligné des refus de Mitterrand et de Coty de gracier. La musique contribue au manque d'émotion : pourquoi avoir choisi du jazz chanté pour la rencontre avec la famille de IVETON?
    Le film rappelle l'horreur des massacres de Constantine, fait marquant du début de la Guerre d'Algérie qui ont été reconnus récemment par l'Etat français.
    LACOSTE est très bon! Cela aurait pu avoir du souffle!
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