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defleppard
376 abonnés
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2,5
Publiée le 22 août 2022
Des faits historiques certes, mais un léger ennui survient au bout de vingt minutes, à recommander surtout à ceux qui sont intéressés par le sujet, deux étoiles et demie.
Qui se souvient des harkis massacrés par centaine de milliers ? De ces milliers de pieds noirs enlevés et jamais retrouvé au destin si funeste ? De ces enfants décapités parce qu'europeens ... de ces soldats pieds noirs venus défendre leur France en 40 et en 44, de ces petits commerçants, ces ouvriers, ces pêcheurs, des petites gens qui n'ont eu que le tort de naître du mauvais côté de la méditerranée et qui furent ensuite jetés en pâture à l'histoire ... et tout ce que l'on retient de ces innombrables drames et souffrances c'est ce traître, sans âme et sans honneur ... à l'image l'image de la société actuelle ... hélas
1954, Alger, Fernand est un militant communiste qui se bat pour l’indépendance de l’Algérie. Ce jeune homme va rencontrer Hélène dont il va tomber amoureux. Une histoire teintée de drames face aux atrocités dont la France se rend alors coupable. Une histoire dure si importante à raconter et portée par de très bons comédiens.
Même si le film gardait pour moi un certain suspense, car je ne connaissais pas le sort de Fernand, je ne suis pas vraiment rentré dans ce film, que je n'ai pas trouvé émouvant. Je me suis assez ennuyé. Dommage.
Une vague entrevue de la guerre d'Algérie et de la situation des français natifs de ce pays et qui ont pris fait et cause pour le peuple algérien. Un Vincent Lacoste encore une fois assez fade, peu convainquant, par son absence de présence physique comme par son jeu peu habité. Au contraire de Vicky Krieps qui sauve une partie des scènes. Insuffisant pour donner la moyenne à ce terne exercice historique.
Le devoir de mémoire, concernant le passé colonialiste de la France, passe aussi par le destin de cet ouvrier (français) condamné à mort pour un "attentat terroriste" (déjoué) à Alger. L'homme, militant communiste, est donc, d'une certaine façon, mort pour la France, ou pour ses intérêts nationaux, si l'on préfère. Un sujet passionnant, maintenant que le silence assourdissant sur les "événements" d'Algérie n'a plus cours, qui aurait mérité un film avec davantage d'étoffe et mieux construit que De nos frères blessés. Avec ses flashbacks innombrables, qui ont pour but de montrer l'histoire d'amour du futur guillotiné et d'introduire ainsi la vision de son épouse dans cet affaire déplorable, le film perd de son acuité et se disperse, alors qu'une suite chronologique simple aurait sans doute permis de mieux cerner les enjeux et, surtout ,de témoigner de manière plus aiguë de la violence de l'époque. De nos frères blessés est à charge contre l’État français, évidemment, et c'est une lecture logique, mais y manque aussi le contrechamp, quant aux motivations du système d'occupation et d'oppression colonialiste pour délivrer un jugement "exemplaire" eu égard aux troubles de cette période. Malgré la qualité des interprétations de Vincent Lacoste (de plus en plus impressionnant) et de Vicky Krieps (toujours juste), le film de Hélier Cisterne déçoit par son incapacité à dépasser la simple illustration scolaire quoique confuse, d'un cas qui représente un exemple symbolique d'une justice inféodée à l'arbitraire de la politique.
C'est avec un sentiment de gêne que je fais la fine bouche devant ce deuxième long métrage de Hélier Cisterne. En effet, le sujet choisi est fort intéressant et il a été très peu abordé dans notre cinéma : les actions extrêmement courageuses d'algériens d'origine européenne qui ont choisi d'aider leurs compatriotes musulmans dans leur combat pour la liberté de leur pays. Fernand Iveton, le héros de "De nos frères blessés", a réellement existé et un livre écrit par Joseph Andras et portant le même titre lui a été consacré. Le film est l'adaptation de ce livre. Malheureusement, le réalisateur est arrivé à gâcher ce bon sujet en procédant à une déconstruction poussée à l'extrême de la temporalité de l'histoire au point qu'on est souvent complètement perdu. De plus, si beaucoup se réjouissent du choix de Vincent Lacoste pour interpréter Iveton et de Vicky Krieps pour le rôle de son épouse, ce n'est pas vraiment mon cas : il et elle font partie, pour moi, des comédiens et des comédiennes français.e.s les plus surestimé.e.s de notre époque.
Un mélodrame historique soigné et instructif, mais un peu trop lisse et manquant de souffle, sur le destin tragique d'un ouvrier français anticolonialiste sacrifié pour l'exemple durant la Guerre d'Algérie, porté par le couple très convaincant Vincent Lacoste/Vicky Krieps.
"De nos frères blessés" s'appuie en priorité sur le talent de ses interprètes pour transmettre un camaïeu d'émotions sur une tragédie historique pas si lointaine. Le récit est romancé, non exempt d'incohérences historiques, mais la mise en scène est soignée. Du cinéma à savourer avec un recul nécessaire.
Fernand Iveton (Vincent Lacoste) est un militant communiste indépendantiste guillotiné en 1957 pour avoir fomenté un attentat à Gaz d'Algérie qui l'employait comme ouvrier tourneur. "De nos frères blessés" est l'adaptation à l'écran du livre éponyme de Joseph Andras, Goncourt 2016 du premier roman.
La figure de Fernand Iveton, le seul Européen parmi les 198 prisonniers politiques guillotinés de la guerre d'Algérie, est méconnue. Elle a été éclipsée par celle de Maurice Audin, ce jeune professeur de mathématiques arrêté après la bataille d'Alger pour ses sympathies communistes et probablement torturé à mort par les parachutistes de Massu.
Le film de Hélier Cisterne lui rend hommage en décrivant la lutte qu'il mène avec ses frères algériens injustement brimés par un régime colonialiste qui leur interdit le droit à l'autodétermination, son arrestation, sa torture et le procès inique qui lui est intenté par une cour militaire qui le condamne à la peine capitale.
Le handicap paradoxal de ce film est d'être interprété par un couple de stars qui écrasent de leurs talents un scénario par ailleurs un peu faiblard et qui, surtout, le font glisser vers une direction inattendue. Les scènes les plus réussies du film sont en effet celles, bucoliques et légères, où le couple s'aime : près de Paris, en bord de Marne, où Hélène, une réfugiée politique polonaise, rencontre Fernand, puis à Alger, sur la plage où elle l'a suivi avec son fils que Fernand a adopté.
Le charme et la fraîcheur de Vicky Krieps ("Bergman Island", "Old", "Serre moi fort"...) y est pour beaucoup. Quant à Vincent Lacoste, récemment légitimé par son César pour Illusions perdues, sa silhouette d'adolescent dégingandé m'empêche toujours de le prendre tout à fait au sérieux dans un rôle tragique. Je le trouve beaucoup plus convaincant dans ses scènes de marivaudage avec Vicky Krieps que dans les scènes de procès ou de prison.
"De nos frères blessés" nous rend attachant ce couple amoureux mais peine, par la faute de sa reconstitution trop figée, à restituer la violence politique de l'époque alors que c'est son objectif affiché.
Vincent Lacoste endosse ici le rôle de Fernand Iveton, figure du communisme, qui va rencontrer Hélène (Vicky Krieps) et s'installer à Alger en 1954. En nous contant une belle histoire d'amour et en relatant l'espoir d'une Algérie libre, Hélène Cisterne ne convainc qu'à moitié. Le chaos et les troubles de cette époque nous sont relatés un peu trop sagement, même si le message produit son effet au plus le film avance. Jouant avec la chronologie de la vie du couple et de leur enfant, cette oeuvre peut s'appuyer sur Vincent Lacoste, très juste dans sa quête de liberté, et sur le charme de Vicky Krieps en épouse aimante. Au final, on se laisse gagner par cette histoire prenante où un ancien président français est visé directement.
Cette adaption est plutôt fidèle au livre de Joseph Andras et on y retrouve à la fois les mêmes (rares) qualités et (trop nombreux) défauts. Elle dépeint un fait et un contexte historique intéressants de façon trop lisse et sans l'intensité dramatique que les enjeux nécessitaient. La trame narrative très alambiquée, alternant trop de temporalités différentes, rend cette histoire indigeste.
Sobre, efficace, engagé, un film militant impeccablement joué et mis en scène. Comment les français ont-ils pu, Mitterrand compris, se tromper à ce point ? Le film est réalisé sans exagération, sans voyeurisme et cette simplicité donne aux personnages toute leur humanité. Suis allé au café après la séance partager un verre avec Hugo, Sartre et Camus qui auraient aimé co-produire le film, participer à l'écriture du scénario, et bien sûr assister à la projection!
Fernand Iveton est algérien et combat à sa manière contre le colonialisme français dans les années 50 à Alger. D'origine européenne, il n'a pas, si j'ose dire, le faciès d'un gars du cru ou pure souche. Interprété par V. Lacoste, ce personnage reflète à sa façon la tragédie algérienne. A noter qu'on peut encore une fois apprécier le talent multi-facette de V. Lacoste qui a même pas 30 ans nous en impose à chaque fois un peu plus. Le film prend un angle différent par rapport à ce qu'on peut voir d'habitude car il est centré sur les Algériens, leurs problèmes, etc... A voir.