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traversay1
3 645 abonnés
4 878 critiques
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4,0
Publiée le 3 septembre 2020
Poissonsexe est le film le plus original du moment, pas très aimé d'une certaine critique, ce qui est plutôt bon signe. Dans cette fable dystopique où des scientifiques tentent de ressusciter la libido en berne des poissons et où la dernière baleine vient s'échouer sur une plage, il y a comme un air de fin du monde qui stagne. Un climat qui inspire visiblement le réalisateur de Poissonsexe qui nous enchante par son ton poétique, surréaliste et mélancolique, tout en reprenant les bons vieux procédés de la comédie romantique américaine. Certains trouveront certainement l'ensemble bien trop indolent mais c'est justement cette manière apaisante de s'exprimer à travers une bonne dose d'humour perché et un sentiment inexorable d'absurde qui ravira les amateurs de cinéma non calibré pour flatter le spectateur dans le sens de la branchie. Car si le monde d'après décrit par le film est évidemment très inquiétant, avec le règne animal en voie d'extinction, il reste quelques motifs non pas de croire en un univers meilleur mais au maintien de valeurs humaines impérissables telles que la tendresse, la douceur et la bienveillance. Il n'est pas interdit de souscrire à la candeur de Poissonsexe qui rejoint celle de ses deux personnages principaux, timides, complexés et pas très joyeux, il faut bien le dire. Pour les incarner, le choix des très atypiques et lunaires Gustave Kervern et India Hair ne pouvait pas mieux tomber.
“Poissonsexe” se déroule dans un futur proche où les poissons ont cessé de se reproduire. Pour Daniel, biologiste qui en étudiait leur disparition, c’est un peu la fin de son boulot puisque même la dernière baleine va bientôt s’éteindre. Dans sa vie personnelle, le moral n’est pas non plus au plus haut. Obstiné par l’idée d’être père, il désespère à l’idée qu’il a une chance sur 6232,33 de rencontrer la mère de ses futurs enfants. Il s’inscrit alors sur un site de rencontre et en parallèle, se lie d’amitié avec Lucie, l’épicière du coin. Certains pourraient voir en “Poissonsexe” une fable écologique sur la vie aquatique. Nous y voyons plutôt une histoire d’amour improbable mais cohérente entre deux personnes qui d’un premier regard, n’ont rien en commun. Olivier Babinet réalise une comédie déprimée mais loin d’être déprimante. Les personnages sont loufoques, un peu simplets, mais jamais il n’est question de se moquer. Nous sommes plutôt attendris par tant de bienveillance. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Quelques bonnes idées mais qui ne sont pas assez exploitées. L'introduction de cet amphibien néoténique, l'Axolotl, par exemple, aurait pu être la source d'une réflexion sur la capacité de survie et l'adaptation à l'environnement or il ne semble être la que pour sa forme quelque peu originale. La mise en scène est assez insipide et sans relief et le scénario finalement assez naïf.
Quand la réalité rejoint les poissons !! Bravo film émouvant, doux, drôle et très poétique!! merci le Luxy pour cette soirée mémorable merci Olivier Babinet pour nous raconter des histoires toujours aussi tendre...
Un drôle de drame, pour gens pas drôles et planète itou (80 % des bêtes sauvages ont disparu, la dernière baleine est en perdition, les poissons refusent de se reproduire et leurs espèces disparaissent à qui mieux mieux.... quant aux humains... ce n'est guère plus brillant). On est en 2026 (si le calcul est bon - grâce à la date de naissance du héros notée à la volée sur son arbre généalogique, dont il ne se résigne pas à être le dernier rejeton, et à son âge, énoncé dès le début du film) - autrement dit demain : ce curieux "PoissonSexe" pourrait se classer (catégorie cinématographique peu répandue !) en "fable drolatique et (dés)enchantée".... Olivier Babinet, dont c'est le 3e "long" (mais que je découvre, pour ma part), qu'il (co)scénarise aussi, sait éviter les poncifs de l'écologie politique bien-pensante, ainsi que ses gênantes contradictions (défense des animaux, et promotion concomitante de la reproduction humaine standardisée en labo et "marchandisée" -spoiler: voir ce qui arrive à "Full Moon", la voleuse de sperme )... Pour cela, et de façon générale pour l'originalité du récit, la notation méritée me semble être un "Bien". Gustave Kervern est très à l'aise en ictyologue atypique spoiler: (qui s'intéresse au langage des poissons) , et India Hair lui donne avec bonheur la réplique, tout aussi atypique en vendeuse à tout faire ("Lucie", aux cheveux roses). Il y a cependant pas mal de "ventres mous", et les ellipses rendant l'histoire peu cohérente spoiler: (voir, par exemple, quand "Daniel" perd ses roues... et se réveille sur la plage, dans sa voiture opérationnelle) ont un peu trop tendance à se multiplier...
« Poissonsexe », une comédie romantique collaposologique, un fable écolo, un film fantastique, un film d’anticipation tendre, un film inclassable, un film franco-belge réalisé par Olivier Babinet en 2019. Avec Gustave Kervern et India Hair, dans un duo touchant. Ellen Dorrit Petersen, Okinawa Valérie Guerard (dont on ne comprend pas un seul mot des répliques) et un axolotl très mignon. Un beau film, touchant, bien réalisé.
La poésie n'exclut pas un minimum de cinéma. Tout est ridicule :les bras ballants du mollusque Gustave, les mimiques de piranhas, la danse avec le balai-serpillère sur une musique de Phil CARMEN, l'axoloti téléphone sans téléphone, masturbation pour offrir ses spermatos, il perd une roue puis la roue de secours et se retrouve sur la plage qq kms plus loin. C'est filmé par un stagiaire : la caméra tangue pour simuler le malaise de Gustave,... La poésie n'est pas forcément absurde!
Passé totalement inaperçu à sa sortie en salle en septembre, voilà un petit film bine sympathique. Et assez bizarre aussi. Une ambiance feutrée et étrange dans un futur proche où tous les poissons ont disparu. Gustave Kerven et India Hair (nommée en révélation aux César pour ce rôle, elle ne l’est plus vraiment depuis un moment...) forment un couple atypique mais attachant. Une jolie, mais assez sombre histoire, émouvante et souvent drôle. Une jolie surprise.
ce fut une très belle surprise ce fut un très bon moment . Un très beau conte où les personnages sont très justement interprétés. bref très très très... on a adoré. le plaisir aussi de rester durant l'échange avec le réalisateur O. Babinet sa vision d'homme , mon ressenti de femme . Lui nous a parlé du désir de paternité .... Moi j'ai vue un amour qui panse les vies blessées.
C’est ce qu’on peut nommer un petit film, sans rien de péjoratif, réalisé avec des moyens assez minimalistes. Scénario sur fond écologiste, questionnement sur l’avenir de l’humanité, recherche de l’âme sœur pour l’amour certes mais aussi… pour se reproduire. Bref, à la manière d’une fable animalière, une romance à plusieurs entrées et donc lecture avec une morale qui s’adresse à nous, sinon à qui d'autre ? L’ensemble est peu dynamique. Mais, étrangement ça se laisse regarder comme vous pourriez rester des heures devant un aquarium à scruter les détails de la vie dans cette bulle. Ce n'est pas pour un très grand public. Ça fera certainement faible recette même dans les salles d'Art et Essai. Ce film trouve sa place à l'affiche comme une contre-programmation, profitant du calme plutôt plat.
Olivier Babinet réalise ici un film dont le style est vraiment différent de son film précédent, ce qui surprend si on s'attend à la même dynamique et ton. La bande-annonce et l'histoire me paraissait loufoque mais originale et donc tentant à aller découvrir. La thématique sous-jacente de Poissonsexe est intéressante, avec un petit goût de conséquence climatique, de fin du monde, et extinction animale juxtaposée aux relations humaines. Il est alors question de dernière baleine au monde échouée sur la plage, avec les poissons qui disparaissent car ils ne s'accouplent plus, et une astucieuse mise en parallèle et constat similaire sur l'humain lui-même, à travers le personnage de Daniel et la ville de Bellerose qui comporte seulement 3 femmes en âge de procréer. On découvre alors petit à petit au fil de l'eau l'aspect psychologique du personnage de Daniel, désabusé, solitaire mais avec l'envie d'être père dans un monde à l'avenir pourtant peu propice à l'épanouissement d'un enfant. Le tout accompagné d'une salamandre faisant office de métaphore et de guide spirituel. spoiler: L'amour triomphe alors sur le triste état du monde. C'est audacieux et vraiment décalé, il faut vraiment rentrer dans l'univers et apprécier le ton qui est très spécial, ce qui n'est pas très difficile avec un Gustave Kervern dans un rôle quasi sur mesure. Malheureusement cela n'a pas suffit pour ma part, pas plus emballé que cela par l'histoire racontée en 1er plan qui, pourtant fondée sur de bonnes idées, est un peu étirée en longueur, avec un rythme très lent.