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CinÉmotion
164 abonnés
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3,0
Publiée le 6 septembre 2020
Olivier Babinet réalise ici un film dont le style est vraiment différent de son film précédent, ce qui surprend si on s'attend à la même dynamique et ton. La bande-annonce et l'histoire me paraissait loufoque mais originale et donc tentant à aller découvrir. La thématique sous-jacente de Poissonsexe est intéressante, avec un petit goût de conséquence climatique, de fin du monde, et extinction animale juxtaposée aux relations humaines. Il est alors question de dernière baleine au monde échouée sur la plage, avec les poissons qui disparaissent car ils ne s'accouplent plus, et une astucieuse mise en parallèle et constat similaire sur l'humain lui-même, à travers le personnage de Daniel et la ville de Bellerose qui comporte seulement 3 femmes en âge de procréer. On découvre alors petit à petit au fil de l'eau l'aspect psychologique du personnage de Daniel, désabusé, solitaire mais avec l'envie d'être père dans un monde à l'avenir pourtant peu propice à l'épanouissement d'un enfant. Le tout accompagné d'une salamandre faisant office de métaphore et de guide spirituel. spoiler: L'amour triomphe alors sur le triste état du monde. C'est audacieux et vraiment décalé, il faut vraiment rentrer dans l'univers et apprécier le ton qui est très spécial, ce qui n'est pas très difficile avec un Gustave Kervern dans un rôle quasi sur mesure. Malheureusement cela n'a pas suffit pour ma part, pas plus emballé que cela par l'histoire racontée en 1er plan qui, pourtant fondée sur de bonnes idées, est un peu étirée en longueur, avec un rythme très lent.
Le principal défaut de Poissonsexe est sa conviction que la léthargie d’une humanité qui s’autodétruit en détruisant la planète doit s’incarner à l’écran par une léthargie rythmique et tonale. Tout mou, tout plat, le long métrage d’Olivier Babinet échoue à composer une forme apte à mêler la tragédie environnementale dont nous sommes les contemporains avec le drame intimiste d’un homme qui souhaite donner la vie et fonder une famille sans y parvenir, teinté d’un sens du décalage rappelant le cinéma de Quentin Dupieux – entre autres. L’image semble ici se suffire à elle-même, fascinée par son esthétique soignée dont l’artificialité, quoique liée au thème investi, rend caduques ses enjeux et stériles ses protagonistes. Nous ne nous attachons à personne, nous ne rions ni ne sommes embarqués par un absurde très facile qui cultive l’image insolite dans l’espoir de greffer à son ensemble rachitique un tant soit peu de folie. Devant nous se joue le triste spectacle d’une déchéance ponctuée çà et là de sursauts de vie, que filme complaisamment une caméra qui convertit, de manière systématique, presque machinale, ses situations en éléments de décor d’un vaste aquarium dans lequel restons à la surface.
Qualité d'une réalisation étudiante, le peu de 3D utilisé est affligeant, une critique sociétale un peu ras des pâquerettes, un filtre nocturne visible pour un borgne, prises de vue bof, franchement pas drôle, fin nulle, Kervern ne fait aucun effort sur la prononciation pendant la 1ere moitié du film.. Je pense que je peux m'arrêter là
Le cinéaste tente d'imposer un certain onirisme qui ne fonctionne pas bien, d'abord parce que le contexte très scientifique ne s'y prête pas franchement, et la dimension fantastique frôle trop l'absurde car pas assumé franchement. Mais ce sont surtout les passages qui ne servent strictement à rien qui laissent perplexe outre la baleine où la voix du poisson via le téléphone sans téléphone on peut citer aussi la roue de secours qui fait des kms ou le fait que Gustave demande de l'aide pour attraper un poisson ridiculement petit. On peut aussi tiquer, carrément ne pas y croire du tout, à cette histoire d'amour entre Gustave soixantenaire et une jeune femme qui pourrait presque être sa petite fille. Site : Selenie
Film assez inclassable. Les acteurs sont bien , l'histoire avec un coté post moderne écologiquement plus que dégradé plus un coté surréaliste peut laisser perplexe et on peut rester complètement indifférent a ce film.
Le film séduit par sa tonalité douce, son coté absurde et tendre. Autour de personnages gentiment barrés et un humour pince-sans-rire, des questions sur le devenir de monde, la paternité, l'amour, l'écologie. La mise en scène est précise, réfléchi, le film est un petit OFNI qui mérite le détour.
Film assurément décalé, à l'image de son créateur. "Poissonsexe" se consomme avec un zeste de second degré, une pincée de tendresse et une persillade d'indulgence. Mais attention aux proportions pour éviter l'indigestion.
Dans un futur proche, la pollution a vidé les océans de sa population. Il n’y a plus de poissons et une seule baleine qui s’approche des côtes françaises et menace de s’y échouer. Daniel (Gustave Kervern) est ichtyologue titulaire d’un doctorat que personne n’a lu sur le langage des piranhas (sic). Il travaille dans un laboratoire qui cherche sans succès à éclairer les causes de la baisse de fertilité des poissons. Sa vie privée est elle aussi un champ de ruines. Sans conjoint, sans enfants, sans amis, retrouvera-t-il goût à la vie auprès de Lucie (India Hair), la serveuse qui lui sert tous les matins son café et sa viennoiserie au café où il a ses habitudes ?
Une semaine après Effacer l’historique, on retrouve Gustave Kervern, cette fois-ci de l’autre côté de la caméra. Gros nounours triste et attachant, il joue ici sous la direction d’Olivier Babinet dont le précédent film, "Swagger", avait pour cadre les HLM déshumanisés d’Aulnay-sous-Bois.
La présentation que j’en ai faite ne doit pas induire en erreur : "Poissonsexe" n’est pas une dystopie façon Black Mirror qui interroge l’avenir de l’humanité confronté aux défis écologiques. Si son action se déroule dans un laboratoire, s’il y est beaucoup question de la reproduction et de la fertilité des poissons, si même une curieuse salamandre y joue un rôle important, l’essentiel est ailleurs : "Poissonsexe" est avant tout l’histoire d’un homme un peu paumé qui va renaître à la vie.
On a vu se multiplier ces temps ci ce genre de films qui croisent deux sujets en un : une étude de mœurs dans un laboratoire où se réalisent des recherches avant-gardistes. Ce fut le cas l’automne dernier de "Little Joe" avec une plante capable de diffuser du bonheur ou en 2016 du "Secret des banquises" où Guillaume Canet étudiait l’ADN des pingouins. La recette ne convainc qu’à moitié. Sans doute l’ambiance futuriste, parfois angoissante, parfois loufoque, donne-t-elle à ces films une connotation particulière ; mais bien vite cette « ambiance » s’épuise, résumant l’histoire à sa plus simple expression, une banale histoire d’amour.
Tel est le défaut de "Poissonsexe". Comme son titre, mot-valise faussement imaginatif, la fable futuriste qu’il échafaude révèle vite ses limites. Ces poissons qui disparaissent, cette baleine qui s’échoue se dévoilent vite pour ce qu’ils sont : la métaphore d’un monde houellebecquien incapable d’aimer et hanté par le spectre de sa disparition. Mais la démonstration ne va pas à son terme. Comme s’il avait été effrayé par pareille noirceur, Olivier Babinet termine son film, ainsi qu’on l’avait pressenti, par un rayon de douceur rassérénant, mais un peu trop convenu.
" Poissonsexe" est une comédie d'auteur agréable mais au sujet trop mineur pour réellement adhérer au film.En effet j'ai apprécié le naturel du tandem Gustave Kervern et India Hair ainsi que la belle photographie et le message romantique et sociétal que le réalisateur souhaite faire passer cependant je me suis ennuyé parfois car il ne se passe pas grand chose, le sujet du film ( la reproduction des poissons) même si il est original n'est guère passionnant .Bref le scénario est léger mais sera vite oublié à la sortie de la salle .
Un extrait de titre de presse mentionne dans la bande-annonce : un remède contre la solitude moderne. Je trouve que c'est joliment tourné, et assez juste dans le fond. Le film met en avant deux acteurs français, qui dans l'inconscient collectif sont considérés comme borderline : Gustave Kervern enfile sa tenue de Grolandais, et met plein phare sur la non-moins talentueuse India Hair. Je persiste à penser qu'ici nous avons une comédienne de gros calibre, qui ne demande qu'à jouer de grand rôle. Poissonsexe est un peu timide dans son contenu, mais est autant délicat que ces deux interprètes principaux. Tout autant que la destiné des poissons est plus que fragile, il en va de même pour leur histoire d'amour. Mais qu'importe, çà fait quand même du bien.
Avec sa dimension écologique, « Poissonsexe » est une fable désenchantée et agréable à suivre malgré sa lenteur. Une lenteur qui s’impose tant le récit respire un parfum de fin du monde, comme pour mieux se poser pour mesurer les profondes cicatrices de l’Humanité et apprécier ce qui reste à vivre. Vivre, justement, passe aussi par la procréation pour perpétuer les espèces comme chez les poissons et comme chez les humains. Seulement la procréation ne peut pas être toujours clinique, il faut réapprendre à aimer, à s’aimer, ce serait mieux. « Poissonsexe » c’est deux solitudes, Daniel (Gustave Kervern) et Lucie (India Hair) qui finissent par se croiser dans ce récit flirtant avec l’absurde. Pour esprits curieux.
Qui de mieux que Gustave Kerven pour incarner ce biologiste solaire en quête d'une femme et d'un enfant? Cette comédie romantique alterne séances de poésie dans le milieu marin et réflexion sur le thème de la paternité et de l'amour tout simplement. C'est traité avec beaucoup de tendresse, un peu de fantastique (pas toujours bien vu), mais l'ensemble dégage une poésie qui sied à merveille à la lunaire India Hair. C'est un bon film de genre comme il en existe de moins en moins dans le paysage cinématographique français. A noter la présence d'Alexis Manenti vu dans "Les misérables".
J’ai trouvé cette comédie plutôt bien. Elle a un style peu ordinaire. J’ai apprécié cette ambiance psychédélique par moments. Que ce soit la bande originale, ou encore des séquences pleines de couleur, il y a quelque chose qui se crée. J’avais l’impression d’être dans une petite bulle et de profiter d’une histoire sympathique. Elle n’a rien d’extraordinaire en soi la recherche du bonheur étant un thème récurrent, mais son contexte porte à réfléchir. À noter tout de même, que malgré ses aspects un peu loufoques, le scénario arrive à bien se tenir. Ça reste agréable à suivre et prenant. On est plongé dans un monde où les poissons ont disparu à cause de la pollution. J’ai apprécié les références à l’urgence climatique dans laquelle nous sommes actuellement. Une mise en condition discrète ce qui empêche les passages lourding. De plus, on a affaire à des personnages attachants. Vont se distinguer le scientifique et la serveuse, joué respectivement par Gustave Kervern et India Hair. Ce duo détonne par son opposition qui se transforme en complémentarité. Cette actrice que j’avais surtout vue dans des rôles secondaires, m’a beaucoup plu. Malgré qu’il apporte de bon passage humoristique, j’aurais aimé tout de même que Gustave Kervern mette un peu plus d’énergie par moments. En effet, on va avoir quelques passages mous qui vont trop ralentir le film et provoquer des flottements. Je tiens à saluer le casting secondaire de qualité. On peut retrouver notamment Sofian Khammes (CHOUF) et Alexis Manenti (LES MISERABLES).