Le réalisateur Henri-François Imbert a déjà réalisé deux films sur André Robillard, le 1er en 1993 intitulé Robillard, à coups de fusil, et le deuxième en 2013, André Robillard, en chemin. Il explique : "Les trois films peuvent se voir comme un ensemble, réalisé sur 25 ans, mais ils sont aussi bien sûr indépendants, en ce sens qu’ils proposent chacun un récit, autonome et singulier". Ce troisième film est cependant le premier conçu pour le cinéma.
Le réalisateur revient sur sa relation avec André Robillard qu'il a rencontré en 1993 : "Ma caméra était une des toutes premières à croiser sa route, et je crois que d’une certaine façon, André était en quête de reconnaissance et que mon premier film a conforté sa position d’artiste. Je n’avais pas même abordé la thématique de l’hôpital dans ce premier film, comprenant que ce qui était important pour André, c’était d’être reconnu comme artiste et surtout pas comme patient. Et puis nous avons fait un deuxième film, 20 ans plus tard. Entre-temps, André était certainement devenu le plus ancien patient de l’hôpital psychiatrique en France, ayant séjourné plus de 70 ans dans le même hôpital, celui où il demeure encore aujourd’hui ; et c’est dans une exploration de l’hôpital, son univers depuis toujours, qu’André m’a entraîné avec ce nouveau film".