Diplômé de l'IDHEC (devenu depuis la FEMIS), ce documentariste d'exception a sillonné le monde en observateur attentif. Il en a rapporté des films comme L'enfant aveugle (1966), La jungle plate (1978), I love $ (1986) et Derniers mots – ma sœur Joke (1998). Johan van der Keuken a obtenu une reconnaissance internationale pour Amsterdam global village, couronné de nombreux prix, dont le Grand Prix du Festival du Documentaire de Munich.
« Le film tout entier est une quête pour découvrir le vertige du néant, dans l'espoir qu'il a une raison d'être, qu'un plus grand dessein est à l'œuvre derrière lui. On pourrait dire que le sens de tout cela se trouve dans le mouvement lui-même, dans le regard qui distingue ce mouvement et le capte pour le transmettre à autrui. Cette magie-là peut suffire à créer un univers entier, même s'il ne s'agit que de «magie mineure». »
« Le film est un livre des morts. De toute façon, je n'y apparais pas. Il est conçu pour me survivre, ne serait-ce qu'un bref instant. Mais tôt ou tard, ils seront tous morts. Les êtres et les animaux qui ont donné leur vie à mes images. Mais ils seront dans ce livre, et on pourra les lire et ils ressusciteront, sans moi. Ou ils resteront endormis, à titre d'information, sans aucun souvenir de moi. »