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    Sœurs
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Sœurs" et de son tournage !

    Signification du titre

    La réalisatrice Yamina Benguigui explique pourquoi elle a choisi de titrer son film ainsi : "Il s’agit de trois femmes qui ont tracé chacune leur chemin mais que le passé convoque en tant que sœurs pour affronter un drame qui ne peut se résoudre qu’en famille. Soeurs : c’est ce lien viscéral qui nous arrache à notre histoire individuelle, ce lien qui nous ramène à notre histoire commune. Soeurs c’est aussi le lien de fraternité entre toutes les femmes…"

    3 femmes happées par leur passé

    Soeurs présente trois portraits au féminin de trois femmes très différentes, mais dont le point commun est l’arabité au coeur de la société française. Yamina Benguigui confie : "Le film est en partie autobiographique, j’ai beaucoup puisé dans mes souvenirs pour construire ces personnages. Zorah, Djamila, Norah sont des femmes actives, indépendantes, au mode de vie urbain, mais qui, soudainement confrontées au drame, vont être happées par leur passé qui va les confronter à leur « algérianité » et à la loi du groupe."

    Tournage

    Soeurs a été tourné fin 2018, pour une durée de 11 semaines, entre Alger, Oran et Constantine, ainsi qu'à Paris et dans le nord de la France.

    Un sujet sensible

    Soeurs traite du statut particulier des enfants d’émigrés nés français mais qui se sentent perpétuellement entre deux terres, la France, et le territoire des origines : l’Algérie. Yamina Benguigui explique :

    "Après l’indépendance, le départ pour la France était indissociable du projet de retour en Algérie. Mais nos parents ne se sont arrimés à aucune des deux rives. À leur insu, ils se sont installés dans un monde qui n’appartenait ni à la France ni à l’Algérie, un monde figé alors que les deux pays avançaient à pas de géants.

    "Nos parents se sont accrochés à un rêve, celui d’organiser le retour et pourtant cette terre s’est éloignée de plus en plus jusqu’à s’estomper et à n’être plus qu’un mythe alors que naissaient en France les deuxième et troisième générations."

    "Nous nous sommes sentis coupables de nous enraciner peu à peu, nous avons endossé une dette morale qui n’avait aucun créancier : un jour nous avons quitté le groupe originel pour devenir des individus d’ici issus de là-bas. J’ai installé les héroïnes dans ce malaise qui ne dit pas son nom, celui d’une diaspora spectatrice d’ici et de là-bas."

    Puiser dans son vécu

    Yamina Benguigui voulait que les actrices principales de Soeurs soient capables de puiser, dans leur mémoire, cette part algérienne souvent enfouie. La cinéaste ajoute : "Elles se sont investies au-delà de cet engagement, elles m’ont fait confiance et se sont laissées guider. Il était important pour moi que plusieurs générations de femmes issues de l’immigration algérienne cohabitent : Isabelle AdjaniRachida Brakni et moi-même sommes de la première génération, Maïwenn et Faïza Guene de la deuxième et Hafsia Herzi de la troisième."

    Des moments drôles

    Soeurs est aussi, par moments, une comédie. "Je pense à une scène très courte dans laquelle Zorah est convoquée par sa mère de manière impérieuse… Pour lui mettre des bigoudis sur la tête alors que nous sommes en plein drame. Cette incongruité participe au drame tout en étant comique car la tension entre la mère et la fille reste palpable, parce qu’il se joue autre chose à ce moment-là dans le salon de coiffure improvisé dans une cuisine. Dans Soeurs, la vie est une pause entre deux crises, une pause qui peut être drôle ou grave", précise Yamina Benguigui.

    Retrouvailles

    Isabelle Adjani et Maïwenn ont déjà partagé l'affiche de deux films au début des années 1980 : L'Année prochaine... si tout va bien (dans lequel Maïwenn avait 5 ans), puis L'Eté meurtrier, où la réalisatrice de Polisse jouait le rôle d'Isabelle Adjani enfant.

    Un pays en pleine mutation

    Soeurs a été en grande partie tourné dans l'Algérie d’aujourd’hui et témoigne ainsi des remous actuels du pays. Il était en effet important pour Yamina Benguigui de confronter les trois héroïnes à cette Algérie en pleine mutation, où les pères fondateurs sont remis en cause. La réalisatrice confie :

    "Ce décalage horaire de plus de 50 ans est une des failles spatio-temporelle du film : cette Algérie n’est plus celle de leurs parents. La résolution ouvre une nouvelle boîte de Pandore dont elles n’ont toujours pas la clef tant cette Algérie s’éloigne du mythe de la terre du retour. L’Algérie continue à écrire son histoire sans elles. Il me fallait mettre cette dissonance en point d’orgue car elle symbolise aussi la dissonance entre le rêve des parents et la réalité des enfants."

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