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ffred
1 729 abonnés
4 021 critiques
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4,0
Publiée le 11 décembre 2019
Présenté comme un nouveau Girl, voici donc Lola vers la mer. A part le fait d'être belges, de parler de transidentité et d'être très réussis, les deux films ont peu de rapport. Et de ne pas verser dans le pathos et le larmoyant. Ce qui n'empêche pas une belle émotion. Pour son deuxième long métrage Laurent Micheli traite un sujet délicat avec, justement, une extrême délicatesse. Un tact et une sensibilité de tous les instants, cela sans aucun jugement. On comprend la démarche de Lola, un peu moins celle de son père, même si on finit par ressentir une certaine empathie, mais pas vraiment de sympathie, pour lui. Il est impeccablement incarné par un Benoît Magimel qui trouve sans doute là un de ses plus rôles, sans doute pas le plus facile. Face à lui Mya Bollaers est aussi juste que prometteuse, une belle révélation (pré-sélectionnée aux César 2020, c'est sa première apparition à l'écran). Le duo fonctionne magnifiquement. Même si ces deux là n'ont à priori rien en commun, on reste sur une note d'espoir et on leur souhaite, qui sait, un avenir commun. Voilà donc un très beau film, un road-movie attachant, simplement mais très justement écrit, mis en scène et interprété. Une belle surprise.
Un film belge sur une adolescente transgenre et ses relations avec son père, oui, bien sûr, c'est Girl ! Désormais, c'est aussi Lola vers la mer, de Laurent Micheli, qui offre un traitement totalement différent à un thème qui se prête à de nombreuses variations pour peu que l'écriture du scénario soit à la hauteur. Lola vers la mer est constamment surprenant, désamorçant toutes les figures attendues dans un road movie où l'affrontement entre un père et son fils en voie de devenir fille nous fait peu à peu grimper haut sur l'échelle des émotions. L'histoire est également captivante par les choix de mise en scène qui ne cessent de surprendre, dans le bon sens du terme. La dramaturgie est forte, avec deux points de vue (et de vie) a priori irréconciliables mais le film est réalisé de manière tellement lumineuse et avec une grande maîtrise (voir l'utilisation de la musique) qu'il est tout sauf pesant et montre une tendresse particulière pour tous ses personnages y compris celui que l'on aurait plutôt tendance à rejeter pour son manque de compréhension et d'empathie (le père, évidemment). Mya Bollaers, qui incarne l'adolescente rebelle, est proprement stupéfiante et rivalise avec un Benoît Magimel dont le jeu se bonifie avec les années. En fin de compte, Lola vers la mer ne ressemble en rien à Girl, hormis pour sa comparable grande qualité.
Un film plein d'émotions dont on ne sort pas indemne. Mention spéciale à Mya Bollaers pour son interprétation. Benoît Magimel y est remarquable. Une bonne leçon de tolérance et d'humanité . Ce film mérite que l'on s'y arareté pour ne plus jamais l oublier.
Très joli film émouvant. Tellement bien interprété. Benoit Magimel dans un de ses meilleurs rôles, très juste. Un road movie sur l'acceptation, la tolérance, sans leçon de morale.
Que d’émotions dans ce film ,on passe par des moments drôles ,des moments plus sombres ,les acteurs y sont débordants de vérité , on s’attache aussi au rôle secondaire, on voyage avec eux et on espère que les deux trouveront une paix intérieur ....bravo au images, musiques .....
Un beau road movie sans clichés. Les acteurs sont superbes, les péripéties subtiles et émouvantes. Cela donne à réfléchir sur les difficultés des parents à accepter leur enfant tel qu'il est.
" Lola vers la mer" est un drame social venu de Belgique avec une thématique très intéressante. En effet même si j'ai trouve la première partie et la direction des acteurs plutôt poussive par moment , le tandem formé par Mya Bollaers et Benoît Magimel finit au fil du temps à bien fonctionner avec un sujet fort intéressant (la transidentite) avec une histoire qui offre quelques moments drôles et émouvants.
Lola vers la mer a énormément de qualités cinématographiques qu'il serait trop long d'énumérer. La plus grande est sans doute le refus de la simplicité. Le père et son fils devenue fille ont un point de vue différents sur le changement de sexe. Là où un film médiocre aurait essayé de nous faire comprendre que l'un des deux a raison (ou a tort), Lola vers la mer nous amène à entendre les deux. S'il y avait une définition de la tolérance à donner ça serait bien celle du film : faire un pas vers l'autre, pour le comprendre et l'accepter. Le reste n'est qu'une histoire de points de vue.
Plutôt bon film autour du personnage de Lola, transgenre, qui cherche à aller au bout du processus de transformation, tant physique que psychologique, tout en essayant de recoller les morceaux avec son père. J'ai bien aimé la relation père-fils/fille, même si j'ai eu du mal à accrocher au duo au début, où l'alchimie n'était pas forcément au rendez-vous immédiatement, ils ont réussi à me convaincre du contraire au fil des scènes et de la progression de leur personnage. Mya Bollaers, jeune actrice sélectionnée parmi les espoirs 2019 aux Cesar, elle-même transgenre, a su maîtriser son rôle, bien que la prestation aurait pu être plus intense encore, mais c'est un 1er rôle, et vu le résultat, c'est très très prometteur. Le rôle du père joué par Benoît Magimel est intéressant car il exprime la difficulté qu'un parent proche peut ressentir face à la transformation de leur enfant qu'il n'imagine pas devenir quelqu'un d'autre à leur yeux. L'idée de placer une mère récemment décédée entre les 2 personnages pour servir leur rapprochement était bien pensé. La musique joue un rôle très important et cette composante est extrêmement bien utilisée. J'ai adoré entendre 4 Non Blondes, "What's going on" a vraiment de quoi sublimer une scène en si peu de secondes c'est fou ! L'histoire globale quant à elle se déroule de façon cohérente et crédible, sans jamais faire de faux pas sur le réalisme psychologique qu'impose ce genre de situation de vie. Il y a juste quelques éléments un peu téléphoné, comme celle amenant la conclusion, spoiler: l'ipod qui subit un court-circuit et incendie la voiture. Vu le rappel du dysfonctionnement de l'ipod de façon insistante (à 3 reprises dans le film) + le gros plan sur l'ipod lorsqu'ils laissent l'urne dans la voiture une fois qu'ils partent vers la maison sur la colline... bon c'était peut-être pas utile d'insister autant, l'effet de surprise aurait été plus grand... Les scènes d'affrontement verbale et physique entre Lola et son père manquait un peu de tonus et d'intensité parfois, et c'est surtout dans ces moments-là que Mya Bollaers pêche un peu au jeu dans le sens où, par manque d'expérience, ça manquait clairement de nuances et de profondeur. Mais j'ai hâte de suivre le parcours de cette jeune actrice, dans des rôles bien différents en espérant qu'elle ne soit pas condamné à ne jouer que des rôles de "transgenre"... :)
Un film qui m'a peu convaincu, du en partie au personnage principal, que j'ai trouvé mal tenu et peu convaincant. Dommage, car certaines scènes auraient pu être plus abouties et plus profondes. Un manque d'inspiration est flagrant, ce qui donne une œuvre trop effleurée.
En train de le voir magnifique et très touchant du début à la fin on voit vraiment l évolution. A travers tout le fill surtout la relation entre père et file
Décidément, hasard du calendrier ou vraie passion pour le sujet, le cinéma belge nous offre un second film sur le sujet délicat de la transsexualité. Il est donc évident que « Lola vers la mer » se verra inévitablement comparée au multi-primé et acclamé « Girl », sorti l’an passé. Pourtant, hormis cet aspect central, le traitement n’a strictement rien à voir et on peut même avancer que les deux films non plus. Si ce dernier se préoccupait davantage de la difficulté de l’opération et des troubles psychologiques et sociaux que cela pouvait occasionner pour le personnage principal, ici on est davantage dans une œuvre qui se préoccupe des liens familiaux. Deux drames sur un même sujet mais deux films qui n’ont finalement que très peu de similitudes, sauf une vision progressiste, bienveillante et réaliste d’une communauté peu connue du grand public. Et on préfèrera certainement ce beau « Lola vers la mer », film apaisé et juste qui touche en plein cœur sans jamais forcer le trait.
« Lola vers la mer » doit beaucoup à l’osmose de son beau duo principal. La nouvelle venue et véritable actrice transsexuelle Mya Bollaers est remarquable, mais c’est surtout Benoît Magimel en père largué et meurtri qui attire toute notre attention. Il évite tout excès de clichés (dans la répulsion comme l’acceptation) et manichéisme dans ce rôle délicat. Il sait alterner rage contenue et douceur maladroite envers ce fils qui souhaite devenir une fille, face à son incompréhension la plus totale. Il nous émeut et on développe beaucoup d’empathie pour lui malgré la rudesse de son rôle dès le départ. Et sa jeune partenaire le lui rend bien. Elle n’angélise pas non plus son personnage parfois ingérable pour une magnifique partition à deux. Tantôt on comprend l’un, tantôt c’est l’autre, et c’est toute la force de cette jolie chronique. Ils portent un film aussi agréable que nécessaire sur leurs épaules avec beaucoup de classe et de finesse en dépit de quelques maladresses négligeables.
Le sous-genre qu’est le road-movie - et un prétexte de cendres à disperser - permet à ce père et son fils/fille, devenus des étrangers l’un pour l’autre, de se redécouvrir et de tenter de se comprendre. Mais surtout de se pardonner. La destination et le but sont accessoires, mais le voyage, aussi classique soit-il, est magnifique. Peut-être trivial dans les similis péripéties traversées mais très fort et percutant dans les émotions qu’il nous fait ressentir. On ne s’ennuie pas une seule seconde dans ce film jamais prétentieux ou voyeuriste de Laurent Michelli. Même la transsexualité est traitée avec finesse car jamais vue comme une tare mais plutôt comme un poids à gérer et à faire accepter puis comprendre. Et au détour de quelques scènes bouleversantes, l’émotion nous emporte. Notamment lors du dernier quart d’heure, on a le droit grâce à quelques séquences déchirantes qui nous émeuvent aux larmes. Mais ce qui est fort, c’est que de la mise en scène simple mais de caractère au scénario toujours pudique et sans sensiblerie de mauvais aloi, le film parvient à ne jamais nous prendre en otage dans l’émotion. Peut-être pas le film du siècle mais « Lola vers la mer » est un bon petit moment de cinéma simple, efficace et beau.
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Lola (anciennement Lionel) a 18 ans et vit dans un foyer à Bruxelles. Son père ne veut plus la voir depuis qu'elle a décidé de changer de sexe. Pourtant, quand la maman décède, ce tandem va se retrouver plus ou moins forcé de cohabiter dans un road trip à travers la Belgique pour emporter les cendres de la défunte vers la mer. Cette histoire sur le thème de la transidentité à travers une relation père-enfant brisée m'a vraiment touché en plein coeur. La réalisation est impeccable et d'une justesse remarquable, Benoît Magimel et ce jeune transgenre Mya Bollaers illuminent de bout en bout ce drame pudique et bourré d'humanité. Intelligent, délicat et moderne à la fois : une très belle surprise ! Site www.cinemadourg.free.fr