Il s'agit du premier long métrage en solo de Ludovic Colbeau-Justin, qui avait co-réalisé avec Nawell Madani C'est tout pour moi en 2017.
Ludovic Colbeau-Justin a été séduit par le mélange d'action et de comédie du projet et par l'idée d'associer deux personnages que tout oppose, à l'instar de La Chèvre.
Il admet que trouver le bon équilibre entre comédie et action était compliqué : "Beaucoup de cinéastes ont envie d’aller vers des films d’action avec des scènes très dures et réalistes mais là, on a à faire à deux personnages, (le Lion et Romain), qui sont à l’opposé de cela ! Il fallait que leur aventure soit drôle, voire burlesque avec des chutes par la fenêtre, des cascades dont ils ressortent indemnes".
Chef opérateur de formation (il a notamment travaillé sur Tout le monde debout), Ludovic Colbeau-Justin a apporté un soin particulier à la lumière, aux costumes et aux décors. Le Lion est par ailleurs tourné en 35 mm. Le réalisateur explique : "La difficulté est de ne pas tomber dans l’esthétisme ni de perdre de vue les codes ou le rythme de la comédie mais oui : on peut être élégant dans cet exercice !"
Le réalisateur décrit Dany Boon comme "un comédien plein de talent mais aussi généreux qui m’a accompagné, aidé tout au long du film". Ensemble, ils ont travaillé en amont sur le script en proposant de petites modifications aux auteurs. "Et puis, il poursuit l’aventure en post-production avec un apport et un regard très importants. C’est quelqu’un d’extrêmement respectueux vis-à-vis des autres, toujours à la recherche du positif…", souligne Ludovic Colbeau-Justin.
Quant à Philippe Katerine, il avait une image lunaire de lui mais s'est aperçu qu'il travaillait énormément son texte et son personnage : "Philippe bosse beaucoup en amont et c’est ce que j’appelle un acteur de la 1e ou 2e prise : il sait ce qu’il veut faire et où il peut amener son personnage".
Dany Boon s'était déjà essayé au genre de la comédie d'action avec Raid Dingue. Comme pour ce dernier, il s'est beaucoup investi dans les cascades. Il explique : "Ce sont des personnages de cinéma qui ont des failles assez fortes : regardez Jason Bourne. Mais ils restent aussi des machines de guerre, capables de se réveiller à tout moment… Il fallait que l’on sente ça chez « Le lion », que je sois crédible pour servir l’histoire".