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    Fête de famille
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Fête de famille" et de son tournage !

    Un film de famille

    Fête de famille est la onzième réalisation de Cédric Kahn. Le metteur en scène explique pourquoi il a voulu s'ateler au très cinématographique genre du film de famille : "Je portais cette histoire en moi depuis longtemps, peut-être même depuis toujours et qu’il m’a fallu tout ce temps et tous ces films pour m’autoriser à la raconter. Mais à partir du moment où ça s’est imposé, tout est allé très vite. À l’automne 2017, alors que je venais de terminer La Prière, j’ai écrit un premier traitement d’une vingtaine de pages que j’ai fait lire à Sylvie Pialat, la productrice, qui a immédiatement eu l’intuition que ce projet devait voir le jour vite, comme si elle avait senti à la fois une urgence et un risque de recul. Et à partir de là, tout s’est enchaîné très rapidement : l’écriture du scénario, la recherche des acteurs et des financements, jusqu’au tournage qui a commencé peu de temps après. Pour moi qui suis d’une nature lente, ça a été un peu vertigineux mais je l’ai pris comme un défi."

    Théâtralité

    Fête de famille est construit en trois actes et les dialogues sont abondants. Le dispositif du film emprunte au théâtre mais Cédric Kahn n'avait pas pour intention de faire « théâtre ». Il précise : "La théâtralité vient également des personnages eux-mêmes puisqu’on a le sentiment qu’ils se mettent en scène, qu’ils jouent parfois un rôle qui leur est imposé, avec un côté presque vaudeville par moments. Et concernant les deux mises en scène qui interviennent au cours du récit (le film de Romain et la pièce d’Emma), elles fonctionnent comme des poupées russes, qui permettent de donner de la perspective au récit. Elles offrent aussi une forme d’exutoire, un peu comme si la fiction devenait le dernier rempart contre la folie."

    Une famille particulière

    Cédric Kahn voulait raconter l'histoire d'une famille un peu dingue mais aussi très joyeuse, où chacun peut exprimer sa fantaisie, sa créativité. "Ils ont entre eux des rapports très durs, très cash, se balancent parfois des choses terribles, mais c’est leur façon à eux de s’aimer. Je voulais que ce soit très vivant, très « tripal », avec des enfants qui ne se tiennent pas, boivent du vin, grimpent sur les tables, des adultes qui se conduisent", note-t-il.

    Une première

    Fête de famille possède pour particularité d'être le premier film réalisé par Cédric Kahn dans lequel il joue. Au départ, le cinéaste était stressé à l'idée de cumuler les deux fonctions, mais quand le tournage a commencé, tout lui a semblé plus simple. Il se souvient : "J’avais l’impression de pourvoir insuffler le ton et l’énergie de l’intérieur. J’étais aussi servi par des acteurs de haut niveau, très virtuoses, très autonomes. Avec le chef opérateur, l’assistant et la directrice de production, nous avions répété tout le scénario dans le décor en amont du tournage, du fait que nous connaissions chaque place de caméra avant de démarrer."

    Retrouvailles avec le monteur

    Fête de famille marque les retrouvailles entre Cédric Kahn et le monteur Yann Dedet, dix ans après le drame romantique Les Regrets emmené par Yvan Attal et Valeria Bruni Tedeschi. Le metteur en scène, qui a été le stagiaire de ce monteur à ses débuts, explique : "Je me suis senti protégé, en particulier sur cette histoire, dans laquelle je livrais beaucoup de choses personnelles. J’avais besoin de cette confiance, d’autant plus que j’étais également acteur. Mais au-delà de cette relation, Yann a un style de montage totalement adapté à ce genre de film. Il a un talent particulier pour intégrer la matière du tournage au scénario et rendre les choses terriblement vivantes. La scène du déjeuner n’a quasiment pas été retouchée, elle correspond, à deux-trois détails près, à son tout premier montage. Je pourrais dire, à propos de Sylvie Pialat et de Yann Dedet, que j’ai fait un film sur la famille, « en famille »."

    Parlons musique

    L'intrigue de Fête de famille est ponctuée par deux chansons, "Mon amie la rose" de Françoise Hardy et "L’Amour, l’amour, l’amour" de Mouloudji, ainsi qu'un morceau de rap. Cédric Kahn confie à ce sujet : "À chaque génération sa chanson. On peut imaginer que celle de Mouloudji a un statut de mascotte familiale, c’est un morceau qu’écoutaient les parents et qui relie à présent les frères et soeur. Mon amie la rose, c’est la chanson de Claire. Je l’ai surtout choisie pour les paroles qui résonnent avec le personnage, une sorte de mélancolie douce. Pour le rap, je voulais quelque chose de sentimental, le morceau a été trouvé par Joshua, le jeune acteur. Le lien entre toutes ces chansons, c’est qu’elles parlent toutes d’amour. J’aime beaucoup les chansons françaises dans les films, elles nous autorisent à être sentimentaux, nostalgiques. Je rêve d’un film où tout se dirait en chanson."

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