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Kurosawa
591 abonnés
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4,0
Publiée le 18 mai 2014
"Pauline à la plage" prend pour thème principal l'amour de vacances. Et si l'idée laisse présager un ton relativement léger, il n'en est rien. Car Rohmer s'intéresse au coup de foudre, aux illusions, celles de rencontrer le prince charmant ou encore de conquérir la femme qu'on aime depuis toujours. L'espérance donc, avant la désillusion, le choc avec le réel. Pessimiste, le film n'est jamais plombant, grâce notamment au décalage dans le jeu des comédiens ou encore dans l'admiration que porte Rohmer au personnage de Pauline (interprété par la formidable Amanda Langlet). Sincère, lucide, elle est celle qui est la plus proche de transformer ses illusions en quelque chose de réel. Un film dont les relations entre les personnages sont d'une complexité admirable et à l'intensité dramatique forte et sans cesse évolutive.
Voici un Rohmer que je voulais voir depuis quelques temps déjà, on retrouve un thème que j'aime bien chez lui : les amours de vacances, et les grandes discussions sur l'amour. Ceux qui n'aiment pas Rohmer, avec ses grandes phrases, ses acteurs qui surjouent un peu vont détester, c'est du Rohmer tout craché, mais ceux qui justement peuvent se laisser séduire par ce verbe, par ces jeux entre les personnages vont passer une heure trente délicieuse. Alors certes ça n'est pas non plus un conte d'été (qui dans le genre amours en vacances fait très fort), mais c'est tellement rafraîchissant de voir ces personnages se juger, évoluer entre eux, voir naître les tensions, que certains perdent un peu la raison, agissent de manière incongrue. Et comme très souvent chez Rohmer, tout ceci n'est qu'un jeu, un jeu où tous perdrons à la fin, car l'été s'en va, il est temps de rentrer. Il y a quelques scènes assez touchantes avec la petite Pauline découvrant les mystères de l'amour, c'est je pense ce qui est le plus réussi dans ce film, mais le film possède un certain charme, malgré que ça soit un Rohmer tout à fait classique, ni meilleur, ni moins bon qu'un autre.
Avec Pauline à la plage Eric Rohmer capte d'une façon incroyable le langage de l'amour adulte, de l'amour adolescent avec ses tourments. Rohmer sait faire jouer les acteurs de façon-naturel et juste, Amanda Langlet (Pauline) alors toute jeune dans ce film y est incroyable tout comme Féodor Atkine (Henry) qui interprète un prédateur romantique, charmeur, faux, menteur troublant de vérité. Avec ces plages de Normandie des années 80 et ces couleurs simples et pétantes qui se cache dans les vêtements, les décors, sur les murs ou sur les voitures Rohmer impose son ambiance très agréable à regarder. Ours d'Argent du Meilleur réalisateur 1983 amplement mérité car un tel jeux d'acteurs sans direction d'acteur (selon la légende) c'est simplement époustouflant. Rohmer fait des choses simples qui deviennent terriblement fortes. Martin, Le Frisson de la Pellicule.
Un Rohmer estival où les sentiments amoureux sont mis à mal, passion tronquée et désir bafoué, le raisonnement relationnel entre hommes et femmes qui conduit à l'amertume, de l'espièglerie naïve de la jeune Pauline à l'assurance frivole de Henri, comme si tout cela ne se résumait qu'à une simple étape de vie en suspens, ici la fin des vacances et le début d'autre chose. Comme souvent chez Rohmer l'histoire est d'une simplicité complexe, en faisant exister ses personnages avant tout, les enjeux suivent puis les langues se délient pour confronter les pensées intimes, relatives à un évènement clé, à savoir ce qui s'est réellement passé dans cette chambre pour Marion et Pauline... Et je dois également dire que j'ai été assez ému de voir que Rohmer ai choisi Jullouville pour placer son conte, endroit où j'ai passé mes plus belles vacances étant enfant, j'ai évidemment reconnu cette plage avec ses maisons accolées au sable, un petit coin plein de charme et gorgé de souvenirs, ce qui a sans doute ajouté un petit plus.
Bon, je ne m'attendais pas à grand chose. Le film est rempli de défaut : Arielle Dombasle qui donne une fois de plus l'impression de s'être trompée de métier, l'histoire est pathétique, la réalisation est irréfléchie,... On aurait l'impression que le storyboarding a été improvisé sur place, aucun plan n'est travaillé. Je ne vois vraiment aucun intéret à ce film, c'est un de ces films français qui a creusé cette réputation de ne pas raconter grand chose, et d'être des plus simples...
Ah ce film ! Il a l'odeur de la peau de Pauline, la peau des vacances... Derrière la sitcom d'une adolescente qui vit pour la première fois - et en miroir - ce que font "les plus grands", il y a ce poids mêlé de dialectique de la raison à propos de l'amour et de sa liberté, à ce point de la raison lorsqu'elle est tiraillée entre l'ennui provoqué par l'attente d'un autre et la passion épineuse et trouble. Bien que le film perde sa finesse avec le marivaudage autour de ce qui s'est passé dans la chambre d'Henry, le discours autour du "dû sexuel", avec cette frustration à cran par les éléments érotogènes des deux nanas (plage, maillot, nus) est très plaisant. Il sied à merveille pour l'avenir de Pauline qui découvre déjà sa capacité à envoûter les hommes et les feintes de coutume. Nous aussi, oscillons dès l'été prochain entre le calme de la conformité et le chaos vivant ! Pauline, je t'aime !
"Pauline à la plage" est un film léger et pourtant un peu empathique, mais qui doit sa réussite à ce paradoxe. Cela produit en effet une ambiance estivale très détendue, atmosphère propice à la badinerie amoureuse qui est ici magnifiquement retranscrite. Les dialogues sont bien écrits, les acteurs parfois maladroits, ce qui est ici une qualité tant ils apportent du charme à l’œuvre, et surtout l’histoire parvient à être toujours intéressante malgré un sujet rebutant de prime abord. Des choses très justes sont ainsi dites et c’est avec admiration qu’on regarde Amanda Langlet faire découvrir à son personnage la passion durant ces vacances initiatiques et sensuelles.
Pauline à la plage est un film sensible, charmant, un peu lent et sûrement un poil démonstratif quand même, mais qui reste un bon moment de cinéma, doux et raffiné. Il doit beaucoup à ses acteurs bien sûr. Arielle Dombasle est lumineuse, et prouve qu’elle sait être une excellente actrice bien que son personnage ne soit pas forcément le plus consistant du lot. En la matière c’est Amanda Langlet qui hérite du personnage le plus travaillé, et l’actrice n’est pas en reste, parvenant à s’imposer sans difficulté particulière. Côté casting masculin on retiendra bien sûr le toujours excellent Féodor Atkine, avec pour ma part un loupé quand même ici : Simon de la Brosse, qui peine à vraiment se démarquer et à sortir du lot. Le scénario est certes un peu lent et surtout un peu redondant. Au bout d’un moment on commence à se dire qu’il faudrait avancer quand même, et que le cercle amoureux interminable est un peu trop longuet. Après il y a de la finesse, du charme, c’est propre et raffiné, parfois drôle, souvent sensuel, et en tous les cas Pauline à la plage distille une élégante ambiance, prenante, et que l’âge renforce bien. L’amour est au cœur de ce film, et il est bien capté. Formellement le film est très propre : belle photographie, beaux décors de bord de mer, le film respire le naturel et à la fraicheur des vacances. Un peu moins convaincu par l’absence presque totale de bande son, et la mise en scène de Rohmer est quand même très appliquée, elle a un côté roide qui s’harmonise mal avec la fraicheur de l’atmosphère et des personnages. Le premier plan très raide pose le film, et plus de légèreté n’aurait pas été de refus. Pauline à la plage est un film qui a du charme, et qui fait plaisir à voir. Le regard sur l’amour est intéressant, les acteurs sont bons dans l’ensemble, c’est un joli métrage qui aurait pu cependant être perfectible. 3.5
Une parfaite démonstration d'un film bavard, prétentieux et totalement inutile. A la française, le réalisateur fiche des dialogues qui sont interminables sur des têtes qui ne savent pas parler, les intrigues sont inintéressantes à souhait et le jeu des acteurs est tout simplement inadmissible. A brûler!
Avec "Pauline à la plage", Eric Rohmer se détache du style "Nouvelle vague" qui a caractérisé le cinéma de ses débuts. Ce film se veut plus classique et accessible au grand public. Peut-être même souhaitait-il réaliser une oeuvre dite "générationnelle" comme l'était "La Boum" sorti 3 ans avant. Quoiqu'il en soit, le cinéaste reprend ses thèmes de prédilection que sont l'amour et l'amitié. Le scénario et les dialogues qui le compose sonnent bien creux et tout au long du métrage, j'ai eu l'impression de visionner un long épisode de sitcom. Ces jeux amoureux et leurs complications m'ont effectivement fait penser à du "Hélène et les garçons" ou un autre truc de ce genre. Bref, c'est mauvais, soporifique et peu intéressant.
Entre Dombasle la rêveuse, celle qui veut brûler d'amour et Pauline qui croit au vrai amour, les hommes font du chassé-croisé amoureux. Un film tout en finesse et dans des dialogues toujours passionnants. Presque un vaudeville sur le désir et la force des sentiments.
12 ème films de Rohmer, qui est si bon grâce à ses dialogues et à son qua-trio de comédiens. Surtout la jeune Amanda Langlet. Ce film a des dialogues artificiels, mais les acteurs jouent et donnent cœur à cela. "Pauline à la plage" c'est notamment le premier amour d'une jeune fille, plus mature que certains personnages adultes. Le thème principal est pourquoi les méchants mecs plaisent plus que les beaux mecs gentils. Vraiment un film savoureux, où on sent la liberté des vacances, le jeu, l'amour et la liberté des années 80.