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inspecteur morvandieu
37 abonnés
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3,5
Publiée le 4 juin 2024
La plage où Pauline passe des vacances aux côtés de la belle Marion (Arielle Dombasle) recouvre un sens plus large que le laisse supposer la simplicité du film. La plage est moins un lieu qu'une scène, où Pauline, successivement spectatrice et protagoniste, assiste au spectacle des jeux de l'amour, en fait l'apprentissage. L'innocente bluette de vacances à laquelle s'adonne l'adolescente avec le jeune Sylvain contraste ironiquement avec les moeurs sentimentales et les pratiques des adultes. A travers la liaison de sa cousine Marion avec Henri, Pauline découvre des formes compliquées et viciées de l'amour. L'infidélité et les mensonges, de nature à tirer le marivaudage vers un espiègle vaudeville, l'idéalisme un peu vain de Marion, l'exigeance et la perfidie d'un prétendant éconduit contribuent à donner un reflet désenchanteur et tout autre que romantique au sentiment amoureux. En dépit de l'apparence du raisonnement, les discours, à ce sujet, sont théoriques et spécieux.
Littéraire et ludique, la comédie d'Eric Rohmer est tout autant un divertissement modeste par sa forme qu'une leçon de choses, qu'une étude de moeurs riche et pleine d'acuité, dans laquelle, s'attachant à "démythifier" le sentiment amoureux, elle en extrait simultanément l'essence et la diversité. Les personnages, quoique s'exprimant à la façon de toujours de Rohmer, pas forcément naturelle, sont convaincants et attachants. A l'image des interprètes.
Dialogues merveilleusement écrit. Un charme fou chez tous les acteurs, surtout la jeune Pauline. Film romantique qui reste toujours intelligent (à part peut-être le monologue d'Arielle Dombasle, toujours artificielle, affectée et précieuse, mais ça passe car tout le reste est parfait, acteurs, mise en scène, dialogues, décor). Cela n'est pas réaliste, car c'est du Rohmer, mais on ne peut qu'être sensible à l'universalité humaniste d'un tel film.
Rohmer retranscrit parfaitement l'ambiance de vacances à la plage, les amours futiles ou sérieux, d'adolescents et d'adultes les incompréhensions, les tromperies mais raconté avec le talent d'u grand metteur en scène
Le problème avec le cinéma de Rohmer, c'est qu'il s'agence toujours pour filmer les mêmes personnages, les mêmes sentiments d'un film à l'autre, mais en changeant le cadre (et à la rigueur le titre), pour dissimuler le "truc". Et moi qui ne suis pas encore allé très loin dans la filmographie de ce réalisateur, j'ai eu l'impression d'avoir déjà vu "Pauline à la plage", tant il ressemble à ses autres films, dans le traitement, dans l'histoire, le montage... Et encore, si son style est agréable, la mise en scène est plutôt plate, et le acteurs sont pas tops. Le film en lui-même n'est pas mauvais, mais je sens déjà que j'ai fait le tour de l'œuvre de Rohmer.
Rarement un film aura autant oscillé entre l'action de grâce et l'exhibition de l'abjection la plus totale. Le "Tout à fait d'accord" final d'Amanda Langlet le confirme explicitement- je ne sais aucun autre film qui aura montré si exactement à quel point on peut "capter" non pas l'Amour et ses fastes, mais l'amour à la petite semaine qui vide ses participants de leur substance, et l'admettre, avec commisération et une part de condescendance. Rarement un film pervers aura été aussi charmant. Ephébophilie et misogynie y font bon ménage, le plus irradiant étant ce principe de Rohmer selon qui son spectateur est aussi hypocrite (ou libre de tout jugement, ce qui revient au même) que lui. Ceux que ne rebutent pas les attouchements sur mineure y trouveront leur compte. Un mot sur le casting masculin, mis en valeur même si (ce "même si" qui rend abordables tous les Rohmer à condition d'être masculin) ce n'est pas à sa gloire: Atkine est brillant dans son rôle de salaud trop superficiel pour être touché, bête à plaisir démoralisée, Greggory n'est pas à sa gloire, Perceval sans Blanchefleur (et il n'est ni Lucchini ni Dussollier, d'où deviner la déroute prévisible de son personnage). Finalement, le seul personnage auquel on pourrait s'identifier, le brillant et hélas sacrifié Simon De La Brosse, est castré par la fin du film. Seule expression de la pureté à laquelle Rohmer tenait tant, il est clairement démantibulé et personne ne s'en inquiète. Affreuse prémonition. Au final, un film qui dépend de l'humeur ou des gardes-fous de son spectateur.
Deuxième des Comédie et Proverbes, Pauline à la Plage se voit auréolé d'un succès international en recevant l'Ours d'argent à Berlin en 1983. Film de plage, chassé-croisé théâtral entre six personnages - 3 filles, 3 garçons, récit d'initiation, réflexion morale et philosophique sur les liaisons amoureuses, Pauline à la Plage est tout cela à la fois, fort d'un scénario très dense et très écrit (pléonasme pour Rohmer?).
La trouvaille la plus astucieuse du film est peut-être de jouer habilement sur l'aspect comédie qui vire à la tragédie, un jeu qui devient sérieux à la manière du Musset d'Il ne faut jurer de rien ou des Caprices de Marianne où une simple blague, un pari s'avère avoir des conséquences graves sur ceux qui l'exécutent. Ici, justement, la marchande de bonbons toute nue aperçue par Pierre dans la chambre d'Henri et le quiproquo qui s'ensuit a des effets comiques (notamment en raison de la figure grotesque de la marchande de bonbons, interprétée par Rosette) tout en laissant apparaître en filigrane des séquelles plus sérieuses: Pauline et Sylvain risquent de se brouiller, puisque Henri, cet ethnologue volage lié à Marion, a fait croire à tout le monde que c'était Sylvain qui était avec Rosette. Certes, ce qui se passe entre Pauline et Sylvain peut être considéré comme une simple amourette sans conséquences... Oui, mais... Et si Pauline était traumatisée à vie par cette première expérience sentimentale ratée (elle n'était qu'une fois amoureuse d'un garçon auparavant: "un vieux... il avait 12 ans, j'en avais 6: c'était très vieux pour moi!"), et si l'inconséquent se muait en conséquent?
Après un prologue quelque peu longuet et des tergiversations sur l'amour et ses mille petits désagréments tout à fait rohmériennes, Pauline à la Plage se concentre sur son vrai sujet: la frontière vacillante entre la gaudriole sans conséquences et l'histoire d'amour tragique. Et puis sinon? Eh bien tant par la sobriété imparable de la photo de Nestor Almendros, que par les dialogues ciselés et que ces acteurs "rohmériens" semblent se mettre en bouche avec un plaisir communicatif, le film convainc. Cependant il trouve également ses limites dans son aspect trop conceptuel et trop rigide (puisque basé sur un concept: la frontière brouillée entre le léger et le sérieux).
Un Rohmer mineur. Les situations et les dialogues de ce film manquent de l'intelligence, la finesse et la subtilité dont l'auteur nous a souvent gratifiés. On frise même parfois le vaudeville. Si le personnage de Pauline reste très attachant, les autres manquent de profondeur et de complexité, comme celui de Marion, joué (assez mal) par une Arielle Dombasle dont il semble que l'intérêt de Rohmer fut de la filmer en diverses postures et tenues affriolantes évoquant souvent la poupée Barbie.
Rohmer arrive remarquablement à retenir le spectateur avec son marivaudage moderne et les situations plutôt banales qu'il transcende. J’ai apprécié Amanda Anglet dans le rôle de Pauline, un peu moins Barbie Dombasle.
Ok, c'est une étude sur les différents états de l'amour (cristallisation, fidélité, jalousie, infidélité...), mais les situations sont très artificielles (on se connaît depuis 10 secondes, mais je t'autorise déjà à me caresser...), la logorrhée est fastidieuse (au moins, Woody Allen est drôle). Arielle Dombasle qui déclame son texte finit d'achever la chose. Heureusement, Pauline, avec sa maturité (incroyable) relève un peu le tout. Le film a pu être considéré comme un chef d’œuvre, mais avec le regard d'aujourd'hui (surtout post me too), c'est juste un film soporifique et sans intérêt.
1H28 de causette pour philosopher sur la place de l'amour entre personnes du même monde. Sidérant d'ennui et de vide sidéral de par les banalités diffusées.
un scénario simple sur lequel il n'y a rien à dire. une mise en scène particulièrement pauvre et d'une mièvrerie navrante.............
mais le pire de tout, c'est la récitation pitoyable des textes, que l'on a voulus extrêmement élaborés et par conséquents, inadaptés à des personnages très simples et auxquels ces discours philosophiques ne vont pas du tout.
on excusera peut-être la jeunesse des acteurs, que l'on a tout de même plaisir à découvrir dans ce navet (beau casting).le plus professionnel de tous étant féodor atkine.la pire de tous arielle domsbale, qui depuis s'est heureusement améliorée..........
Une navigation entre navet et nanard. Je suis malgré tout heureux de l'avoir vu car j'ai maintenant un point de repère sur le point bas de l'échelle cinématographique. Hé oui je n'avais encore jamais rien vu d'aussi lamentable....
C'est long, lent, sans intérêt, et le jeu est épouvantable. Arielle Donsballe est fidèle à elle même : elle s'écoute parler, ses manières sont insupportables, et son jeu d'actrice est d'une nullité sans nom. Quant aux autres comédiens, pas mieux... Si c'est fait exprès, dommage... Au secours !!