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Kritik
9 abonnés
20 critiques
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2,5
Publiée le 13 octobre 2024
Ce film avait tout pour m'intéresser et, normalement, me toucher. Hélas, je n'ai tenu qu'une heure devant un film assez ennuyeux dans lequel je ne suis pas du tout rentrée. Le personnage principal (plutôt antipathique) est joué par un Niels Schneider dont on ne comprend pas une réplique sur deux tant il n'articule pas. Peut-être que le film s'améliore passée la première heure mais je n'ai pas eu la patience d'aller plus loin.
Très bon film de Guillaume de Fontenay mettant en avant le conflit sanglant opposant la Serbie à la Croatie et la Bosnie dans les années 90 avec un focus sur le siège de Sarajevo par les Serbes. Le jeune journaliste Paul Marchand parfaitement incarné par Niels Schneider nous plonge au cœur même de ce conflit qui est largement boycotté à l'école je trouve et qui c'est pourtant avéré être une des plus grosses violations des droits de l'homme post Guerre mondiale en Europe... Inspire d'une histoire reele et raconté suite au livre de Paul Marchand, L'ONU et indirectement les grandes puissances mondiales on largement laissé de côté le conflit utilisant les casques bleus pour le maintien de la paix qui restèrent inactif.
Paul Marchand était un reporter du guerre bien réel, accroc aux conflits et à l'odeur de la poudre et du sang. Il fut entre autres célèbre pour avoir couvert la guerre civile dans les Balkans au début des années 90, dont il tira un livre, adapté via le présent film. C'est peut-être paradoxal pour un journaliste qui voulait mettre en avant la douleur des autochtones avant la considération pour sa propre profession, mais "Sympathie pour le diable" gagne beaucoup en intérêt grâce à cette représentation de Paul Marchand, incarné avec panache par Niels Schneider. Provocateur voire frimeur, joueur (y compris avec la mort), cultivant son image iconoclaste avec un cigare cubain greffé à la bouche, ne mâchant pas ses mots et ne lâchant pas ses sujets, déterminé à raconter au monde la souffrance qu'il voit. Un personnage détonnant, qui permet une représentation des contradictions et tentations du métier de correspondant de guerre. On y voit la limite parfois ténue entre le racolage et la volonté sincère d'informer sur la violence de la guerre. Ou l'impuissance et la frustration de se trouver au coeur du conflit sans pouvoir réellement agir sur son issue. En prime, le film dresse un portrait général. Evoquant évidemment les dommages envers les civils, la passivité des casques bleus, l'indifférence de la communauté internationale... Le tout dans un style hivernal caméra au poing à la limite du documentaire, avec une photographie grisâtre, très peu de musique, et une violence rare mais uppercut quand elle survient. "Sympathie pour le diable" est donc un hommage à Paul Marchand doublé d'une réflexion pertinente sur le métier de journaliste. Et une évocation d'un conflit sordide, qui malheureusement n'a pas vieilli (on peut penser à l'Ukraine en voyant les images du film...).
Je ne comprends pas très bien certaines critiques véhémentes contre le parti-pris politique ou le fait d'ériger une figure de journaliste en héros. De fait le film est sur le parcours d'un journaliste qui s'assume aventurier et pro-bosniaque dans ses actes, pour des raisons suffisamment claires et concernant les chocs émotionnels auxquels il est soumis. Le sujet n'est pas la géopolitique du conflit ou la défense d'un homme, puisque celui-ci est montré avec ses faiblesses, son arrogance, son rejet d'un journalisme non engagé, et montre bien ses errances. Le film est par ailleurs très spectaculaire, énergique, emballant.
Un très bon film sur la guerre et le conflit de Sarajevo en Bosnie et au Kosovo en 1992. Niels Schneider est bien prenant dans son rôle de reporter de guerre.
Biopic du journaliste pas toujours conventionnel Paul marchand au cœur d’un Sarajevo assiégé en 1992, un biopic violent, percutant qui ne laisse indifférent pas tant sur le travail de journaliste de guerre que sur le document historique de ce film. De Fontenay, réalisateur québécois s’offre une belle réussite pour son premier film.
Après le Liban, Paul Marchand fut durant 18 mois grand reporter pour toutes les radios francophones durant le siège de Sarajevo en 1992.
Tragédie assez mouvementée car le réalisateur place ses caméras au niveau des protagonistes en vue subjective comme sur la banquette arrière de la vieille Ford Sierra parisienne du reporter français où il défie la mort en traçant sur Sniper Alley, l'avenue principale de Sarajevo tristement célèbre pour avoir été le lieu de nombreuses victimes tuées par des tireurs de précision embusqués dans des bâtiments ou montagnes environnantes.
Bon, le film se veut assez fidèle à ce qu'à vécu Paul Marchand mais à aucun moment il ne prend la précaution d'enfiler un gilet pare-balles, idem pour le photographe et la traductrice, est-ce vraiment crédible quand ils vont au cœur des combats en permanence ?? Il paraît qu'il était un peu kamikaze sur les bords mais des militaires pouvaient-ils autoriser des journalistes à pénétrer sur un terrain de combat sans le minimum d'équipement vital ? A côté de ça, il a toujours le cigare aux lèvres alors même que les balles fusent à côté de lui ! L'acteur Niels Schneider incarnant Paul Marchand avouera d'ailleurs en avoir fumé 300 pendant le tournage.
Bref, on suit durant 1h40 ses pérégrinations aux 4 coins de la ville, côté serbe ou croate ou directement auprès de l'ONU et au QJ journalistique, sans forcément y voir un lien de causalité direct avec tous les événements s'enclenchant. On le voit aussi parler directement avec le commandant des forces françaises sans aucune retenue, ce qui semble très improbable. Mais il était apparemment impulsif donc tout n'est pas forcément romancé.
Ce long métrage n'est pas mauvais et est assez bien interprété mais il ne faut pas s'attendre à des détails déterminants sur le déroulement du siège de Sarajevo à proprement parler : comme déjà lu, c'est surtout et avant tout une sorte de biopic sur le reporter Paul Marchand.
Se replonger 30 ans après dans ces heures sombres de notre humanité. Un parti pris flagrant mais qui colle peut être avec celui de Paul Marchand. Le casting est réussi que ce soit dans les 1ers ou 2nd rôles. Le réalisateur arrive parfois à nous faire sentir la tension qui devait régner durant le siège de 4 ans de Sarajevo. A voir comme un témoignage qu'il soit objectif ou pas . A confronter avec d'autres œuvres sur ce sujet avec des points de vue différents pour pouvoir construire notre ressenti sur cette période d histoire contemporaine. A voir donc.
Ce film ne parle pas tant des bosniaques et serbes que de Paul Marchand et son entourage.Et dire qu'il reproche à une consoeur de CNN de parler des journalistes!C'est un comble.L'image n'est pas terrible et si les gens de Sarajevo manquent de tout,ce journaliste ne manque de rien,certainement pas d'essence vu qu'on le voit sur des routes désertes faire rouler sa quatre roues en permanence.Et la fin,monsieur blessé doit absolument être soigné dans son pays,pas sur place,privilégié jusqu'au bout.Indécent.
Jusqu'où faut-il aller pour témoigner? Quelle est la place du journaliste de guerre? A quel point son travail est-il empathique et compatissant? Autour de ces questions auxquelles aucune réponse ne nous est imposée se tisse le portrait d'un idéaliste porté avec conviction par un saisissant Niels Schneider au sein d'une mise en scène imitant avec pertinence le reportage en zone de combat. Simplement intense.
Un premier long-métrage brut et sans fioritures, nous plongeant de plein fouet dans le Siège de Sarajevo, filmé façon caméra embarquée. Une fiction-documentaire à découvrir, malgré le principe déjà-vu du journaliste se rendant compte de l'horrible réalité qui l'entoure et qui finit par sortir de son rôle objectif, et un jeu parfois maniéré de Niels Schneider.
Adapté du livre de Paul Marchand, correspondant de guerre à Sarajevo, un film puissant, édifiant et d'une grande authenticité, porté par l'interprétation époustouflante d'un Niels Schneider méconnaissable. Dommage que le scénario soit si décousu.
"Sympathie pour le diable", un film choc, réalisé par Guillaume de Fontenay. Portrait du journaliste Paul Marchand, un film hautement documenté, un travail conséquent débuté en 2005 avec Paul Marchand, puis continué après son décès en 2009 avec un tournage qui débute en 2018 à Sarajevo. Le film a remporté 14 prix. Un personnage sans concession, intrépide et entier. Ceux qui ont connu cette période, se souviendront peut-être de ces interviews. Une plongée dans l'enfer de Sarajevo, façon documentaire, avec, comme souvent dans ce cas là, un abus de caméra sur épaule sautillante parfois usant. Un film de guerre biographique, cru, poignant et instructif. Belle prestation de l'acteur Niels Schneider dans le rôle de Paul Marchand. Un film qui fait écho au film "Camille", vu récemment aussi. A voir !