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    Sympathie pour le diable
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    4,0
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    traversay1
    traversay1

    3 645 abonnés 4 878 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 novembre 2019
    Malgré la différence du contexte géographique et de personnalité de ses héros respectifs, il est tentant de comparer Camille et Sympathie pour le diable, deux films qui tracent le portrait de reporters de guerre. Le film de Guillaume de Fontenay s'appuie sur un personnage fort, complexe, intransigeant et charismatique, Paul Marchand, une sorte de modèle de journaliste qui témoigne et agit sans pour autant nier le fait de sa relative inutilité dans le conflit qu'il couvre en ex-Yougoslavie, face à l'indifférence de l'Occident. Pas un héros, non, le film remet les choses à leur place, car la population de Sarajevo assiégée et menacée par les snipers occupe une part importante, à raison, dans cette dramaturgie constante. Sympathie pour le diable a des vertus documentaires mais aussi un côté romanesque, voire romantique, assumé, avec ce reporter arrogant, en mission, qui a aussi ce rapport ambigu avec la mort qu'ont tous les journalistes de guerre. Guillaume de Fontenay, qui n'avait signé qu'un court-métrage, a choisi de nous immerger dans un quotidien rythmé par le nombre de blessés et de morts, comme dans un étau mortel, à peine desserré par quelques moments de détente et de partage entre envoyés spéciaux. C'est âpre, parfois confus comme peut l'être une zone de guerre, avec la tragédie qui peut survenir à n'importe quel instant. Niels Schneider, méconnaissable sous son bonnet et ses lunettes, un éternel cigare cubain vissé aux lèvres, fait une composition sidérante. De nombreux films ont été tournés sur les conflits des Balkans, Sympathie pour le diable est l'un des plus saisissants et humains, sans céder une seule seconde à la sensiblerie.
    Jmartine
    Jmartine

    169 abonnés 677 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 novembre 2019
    Il y a un mois sortait Camille de Boris Lojkine, qui évoquait la courte vie de photographe de guerre de Camille Lepage , tuée en 2014, à l’âge de 24 ans lors de la guerre civile en Centrafrique…Déjà l’héroïne et ses collègues photos reporters, se posaient la question sur l’éthique de leur profession, écartelés entre le devoir de réserve et la compassion envers les victimes d’un conflit, entre l’objectivité inhérente au devoir du reporter et la nécessité de prendre parti face aux horreurs dont sont victimes des populations civiles…. En plein siège de Sarajevo, en 1992, le grand reporter Paul Marchand, accompagné d'autres journalistes internationaux, réfugiés à l’Holiday Inn, en pleine ligne de front sur la fameuse snippers allée, tente de rendre compte de l'horreur dont il est témoin à travers ses reportages réguliers donnés aux radios francophones, françaises, canadiennes, suisses et belges…. Le conflit serbo-croate bat son plein, la ville est assiégée depuis un an…les civils sont les premières victimes et les Nations Unies, via leurs Casques bleus, restent impuissantes à arrêter le massacre. Adapté du livre éponyme écrit en 1997 par Paul Marchand, Sympathie pour le diable est le premier long métrage du réalisateur québécois Guillaume de Fontenay. Le cinéaste, qui avait connu Marchand dans les années 90, avait écrit une première ébauche de scénario en collaboration avec le reporter, qui s’est donné la mort en 2009. Remanié avec Jean Barbé et Guillaume Vigneault, il aura mis 14 ans à faire ce film mais le résultat est saisissant, sans voyeurisme ni misérabilisme, dès la première séquence on voit Paul et son photographe Vincent sur les lieux d’un carnage de civils effectué par l’armée serbe. On plonge dans les entrailles d’un conflit fratricide, au côté d’un Paul Marchand, conduisant à toute allure sa Ford Sierra immatriculée à Paris, courant d’un point à un autre, accompagné de sa « fixeuse » Boba, évitant les snippers, traversant les lignes serbes ou tchetniks pour mieux nous faire comprendre la complexité d’un conflit absurde. On sort groggy des 1h40 de projection, le film ne nous épargne rien, passant du cru au pudique, on se demande comment une telle horreur a-t-elle pu être possible alors que la communauté internationale savait et laissait faire… On aurait pu craindre qu'en tant que portrait de Paul Marchand, le film ne vire rapidement dans l'hagiographie, dans le respect de cette légende du reportage de guerre, de tous les conflits, gommant les angles un peu gênants pour en faire une figure héroïque bravant tous les interdits et s'en sortant toujours la tête haute. Or, heureusement, il n'en est rien. Paul Marchand y est décrit comme ambivalent, ambigu, complexe, coléreux, montrent un mépris souverain du danger, tout autant repoussé que fasciné par ce qu'il vit, voulant s'en écarter le plus vite possible, mais s'en servant comme carburant. Il faut saluer l'extraordinaire performance de Niels Schneider, habité par le rôle, totalement méconnaissable, qui tient son personnage et le film du début à la fin, entouré qui plus est par des acteurs exceptionnels et complétement investis dans le projet, Vincent Rottiers qui joue son fidèle photographe, et Ella Rumpf l’interprète « fixeuse » serbe avec laquelle Paul aura une brève liaison…. . C’est un film à la mise en scène nerveuse, tourné caméra à l’épaule, et qui provoque anxiété et tension… Il remet en mémoire le siège de Sarajevo , probablement un peu trop oublié et qui est pourtant le plus long de l’histoire de la guerre moderne. Il dura de 1992 à 1996, occasionnant la mort de douze-mille personnes et cinquante-mille blessés. 70 journalistes ou membres d’organisations humanitaires y perdront la vie…Pendant ce siège, dans cette cuvette encerclée par des positions serbes sur les collines, on a compté une moyenne de 330 obus par jour. Sympathie pour le démon, est un premier film remarquable, impressionnant d'authenticité, et dont on sort secoué.
    mem94mem
    mem94mem

    119 abonnés 577 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 novembre 2019
    Guillaume de Fontenay rend hommage à un compatriote. Niels Schneider est complètement rentré dans la peau de ce journaliste spécialisé en reportages à risque, sur le terrain. La narration est tendue, il faut tout le temps bouger, être toujours au plus près. Pour un premier film, c'est franchement réussi. L'absurdité de la guerre saute au yeux.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 27 novembre 2019
    Un film coup de poing ! Le casting est parfait, avec une belle mise en scène.
    Une véritable réussite !!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 27 novembre 2019
    Film puissant, qui met en lumière un siège récent (années 90 !!) pourtant peu connu et passé sous silence dans les cours d'histoire en France. Niels Schneider est très convaincant dans le rôle de Paul Marchand, le journaliste "immortel".
    A voir !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 27 novembre 2019
    Je ne savais pas dans quoi je m'engageais, mais je ne regrette pas cette séance matinale.
    J'ai pris une belle claque de cinéma, avec de vrais partis pris esthétiques, des performances d'acteurs incroyables et j'en suis ressorti frissonnant et avec des images en tête pour longtemps. Je ne connaissais pas Paul Marchand, et cette histoire en zone grise pose de vraies questions sur le métier de journaliste de guerre, son implication, son voyeurisme, sa responsabilité... Bref, n'hesitez pas et foncez voir ce petit bijou dans les rares salles qui le proposent.
    (et c'est un PREMIER film !!! Quelle force pour cette oeuvre fondatrice, hâte de suivre le chemin du réalisateur et les prochains sujets auxquels il va s'attaquer)
    Paul Roux
    Paul Roux

    10 abonnés 78 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 novembre 2019
    « Sympathie pour le diable » est une belle réussite. Le réalisateur québécois Guillaume de Fontenay a eu besoin de 14 ans (chapeau !) pour mener à terme ce biopic du correspondant de guerre Paul Marchand, qu’on pouvait entendre à Radio-Canada et qui a couvert notamment le siège de Sarajevo. Le film, tourné en Bosnie, se concentre d’ailleurs sur cette période particulièrement mouvementée de sa vie.

    Le long métrage décrit fort bien à la fois la vie d’un reporter en zone de combat et la misère de ces interminables guerres civiles qui affligent la planète. Niels Schneider, qui s’affirme dans des rôles très diversifiés, est tout à fait crédible dans celui de Paul Marchand.
    velocio
    velocio

    1 321 abonnés 3 153 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 novembre 2019
    "Sympathie pour le diable", premier long métrage du canadien Guillaume de Fontenay, nous amène à côtoyer Paul Marchand, un reporter de guerre français que l'on retrouve à Sarajevo, en novembre 1992, 7 mois après le début du siège, le film étant inspiré par son livre homonyme écrit en 1997. D'une certaine façon, le film s'apparente à un documentaire sur les reporters de guerre, sur leur fonctionnement, sur la façon dont ils vivent les événements qu'ils couvrent pour la radio, la télévision ou la presse écrite. Sauf que Paul Marchand était un reporter de guerre atypique, radical et entier dans son comportement, généreux, refusant toute compromission, ce qui l'amenait parfois à entrer en conflit avec des confrères. Le film a réellement été tourné à Sarajevo, en hiver, en format 4/3 et caméra à l'épaule, avec dans l'équipe, de nombreux bosniaques qui avaient connu le siège de la ville et certains qui avaient connu Paul Marchand. Niels Schneider est absolument parfait dans le rôle de Paul Marchand. Quant au titre du bouquin de Paul Marchand et du film, il faut sans doute y voir une référence aux Rolling Stones, groupe préféré de Paul Marchand, et à leur chanson "Sympathy for the devil". Et alors, pourquoi n'ai-je que modérément apprécié ce film ? Tout bêtement parce que je me suis souvent ennuyé, la caméra à l'épaule étant, en plus, très fatigante.
    Bertrand Barbaud
    Bertrand Barbaud

    205 abonnés 396 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 novembre 2019
    Peut-être que ce film arrive beaucoup trop tard. Il n'opère pas à vif sur l'Histoire. Par conséquent il a un côté périmé et ne sert plus à grand chose. Pourtant, les comédiens parviennent à donner corps à cette histoire cruelle qui parle (comme tous les films de guerre) d'absurdité de la guerre. Les seconds rôles sont excellents et convaincants. Niels Schneider se débarrasse enfin de son enveloppe adolescente et affirme son caractère d'homme à travers ce rôle de journaliste passionné à Sarajevo. Mais le film est trop manichéen, trop du bon côté, avec trop d'emphase pour emporter l'adhésion.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 20 octobre 2019
    Ça va plaire : c'est violent, inepte… et violent.
    Vous verrez de belles images de guerre qui rendent esthétique la lente dégradation de la psyché des protagonistes de cette absurdité.
    Je suis venu ignorant de ce qui avait généré ce conflit. Je n'ai rien appris et, transformé en voyeur complaisant, je suis reparti hébété.
    Ressentir la guerre ne me fait pas vibrer dans mon slip, mais Si vous aimez la guerre, allez-y.
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