René Féret a opté pour la caméra numérique (DV) pour tourner Rue du retrait. Il a ensuite reporté le film numérisé sur une pellicule 35mm en utilisant le procédé du kinéscopage afin d'exploiter son film en salle.
Le recours au numérique correspond à la fois à un choix esthétique, mais aussi à une nécessité économique. Les partenaires financiers (pour qui le sujet n'est pas assez grand public) et les assurances (qui refusaient de garantir le risque d'employer une comédienne trop âgée) s'étant retiré du projet, René Feret dut réduire les coûts du film, une exigence que le numérique était à même de remplir.
Avec Rue du retrait, René Feret porte à l'écran Le Journal d'un bon voisin (The Diary of a good neighbour). Les écrits de la romancière britannique avaient déjà adaptés notamment par David Gladwell (Memoirs of a survivor en 1981) et Valérie Stroh (Un homme et deux femmes en 1991).
Pour trouver la comédienne qui incarnerait le rôle de Mado, l'héroïne du film, René Féret passa une petite annonce dans Libération, demandant une femme âgée d'au moins soixante-quinze ans avec une mémoire encore alerte. Le lendemain matin, Féret recevait une lettre de Dominique Marcas, qui obtint le rôle.
En salles, la projection de Rue du départ est précédé de celle de des morceaux de ma femme, un court métrage de Frédéric Pelle, adapté d'une nouvelle de Stephen Dixon.