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Redzing
1 107 abonnés
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5,0
Publiée le 11 août 2023
« La Passion de Jeanne d’Arc » n’est aucunement un biopic sur la Pucelle d’Orléans. Il s’agit d’une œuvre exclusivement centrée sur son procès de Rouen, par des ecclésiastiques français à la solde de la perfide Albion. Cependant, on est autant dans le film judiciaire que dans le cinéma religieux. Car il ne faut pas oublier que Jeanne d’Arc fut canonisée en 1920, soit peu avant la sortie du film. Si le titre n’était pas assez évident, on assistera donc à la fois à une condamnation injuste et à la représentation du martyr d’une sainte. La douleur physique et psychique est clairement ce qui ressort du film. Après son visionnage, difficile d’oublier l’interprétation hallucinée et tourmentée de Renée Falconetti, en jeune héroïne écrasée par sa foi, et ses tortionnaires hargneux. L’actrice est presque deux fois plus vieille que son personnage (près de 36 ans), probablement pour mieux représenter le lourd vécu de Jeanne d’Arc. Ce rôle est d’autant plus emblématique qu’il sera le dernier à l’écran pour Falconnetti, qui privilégiait les planches à la caméra. On raconte également que le tournage fut un enfer pour elle… C’est aussi la grande intensité de la mise en scène de Carl Theodor Drey qui estomaque. Les décors en béton sont très austères, les maquillages presque absents. Mais le réalisateur utilise beaucoup de gros plans, pour faire éclater toute la souffrance de sa protagoniste… et la monstruosité des ecclésiastiques qui la jugent. Ceux-ci sont constamment filmés en contre-plongées cauchemardesques, et avec un éclairage qui souligne leurs défauts physiques (boutons…). Avec en prime une séquence finale de bûcher au chaos infernal. Et plusieurs détails bien vus. Des références religieuses évidemment, ainsi qu’un clin d’œil amusant : le casque des soldats anglais en gros plan ressemble beaucoup à celui des troupes britanniques des années 1920 ! Quant au scénario, il est apparemment basé sur le vrai procès de Jeanne d’Arc, très documenté. Et apporte là encore des réflexions sur la foi et l’Eglise. Le film sera d’ailleurs allègrement censuré à sa sortie, et pendant longtemps la version complète fut jugée perdue. Jusqu’en 1981, où une copie de la version originale fut retrouvée, en Norvège, dans… un asile psychiatrique !
Un des films français les plus cultes ! Ce film est magnifique ! Un grand bravo avec l'actrice qui joue le personnage de Jeanne d'Arc, qui est excellente ! Par ses expressions, on comprend que ce personnage semble perdue et ne s'est plus quoi faire de son destin. Elle est à la fois fascinante et fait aussi très peur ! On ajoute à cela une excellente réalisation, surtout pour l'époque ! Une mise en scène extra ! Et aussi les musiques du films sont magnifiques ! Pour un film sortit en 1928, le long métrage est tout bonnement un film qui n'a pas pris une ride contrairement à certains vieux films ! Un des films qui fait partie de l'histoire du cinéma avec un grand H !
C'est un bon film, et on passe un bon moment à le regarder. L'actrice principale est excellente. Cependant, c'est aussi un film muet, basé entièrement ... sur des dialogues ! À savoir la retranscription du procès de Jeanne d'Arc selon les documents historiques (par ailleurs manipulés sans gants au début du film, mais ce n'est pas le sujet). Donc pas tellement adapté au muet, avec beaucoup de dialogues qui passent à la trappe, les quelques phrases les plus importantes étant affichées à l'écran. Outre ces dialogues muets, trop peu d'effets spécifiques au cinéma muet pour en faire le format idéal. C'est d'autant plus dommage que le parlant s'est généralisé peu de temps après. N'étant pas historien du cinéma, je peux donner le bénéfice du doute : ils ne pouvaient pas deviner. Ce qu'ils pouvaient deviner par contre, c'est le 500e anniversaire du procès, en 1931. En ayant la patience de viser cette date symbolique pour un tel film, le parlant aurait été disponible ... et plus adapté pour un film retranscrivant des dialogues.
Fim muet de Dreyer, réalisé en France, sa version d'origine qu'on croyait perdue a été redécouverte par hasard. Il décrit le procès de Jeanne d'Arc et son supplice. Austère, filmé en plans rapprochés avec de nombreux gros plans sur les visages, comme pour cerner au plus près les caractères de l'âme humaine, "la passion..." redonne vie à une icône du patrimoine. Bresson reprochera au film de Dreyer de proposer une Jeanne un peu trop larmoyante. Seul film de l'actrice principale ( Falconetti) qui fût sociétaire de la comédie française et terminera tragiquement son existence à Buenos Aires à la fin de la guerre en se donnant la mort. Le film est formidable, mais s'adresse surtout au spectateur intéressé par le cinéma d'auteur.
La version de "Jeanne d'Arc" signée Dreyer est unanimement célébrée par la critique : on y loue le jeu expressif de Maria Falconetti, la mise en scène flamboyante suivant les regards avec une acuité sans pareille et en guise de sous-texte une critique acide du monde ecclésiastique. En regardant de près cet objet culte, ce qui frappe avant tout, c'est la quantité de cartons qui illustre bien l'idée que Dreyer voulait faire un film parlant. Comme tout bon film de procès qui se respecte, la parole a une place décisive, elle fait partie prenante de l'action en mettant en évidence les différents rapports de force. Or, ce que l'on voit à l''écran, c'est une suite de visages sidérés, sévères, mais aussi dépourvus de nuances et gardant ces mêmes expressions – plan après plan. Prisonnière de cette mécanique, la caméra ne peut que se soustraire à la fameuse ex-pres-si-vi-té des regards, sans parvenir à creuser le caractère tragique de l'héroïne. C'est un film-système extrêmement rébarbatif, qui en définitive ne fait que suivre le programme attendu sans chercher à briser son homogénéité. Les interminables champs-contrechamps ne disent rien d'autre que le schématique affrontement entre une Jeanne constamment horrifiée et des juges implacables ; il faut attendre le final et un virevoltant exercice de montage pour que l'on éprouve enfin une émotion vis-à-vis de cette destinée. En effet, en même temps que l'on suit la lente mais sûre mise à mort de Jeanne, la caméra reste attentive, dans un montage alterné virtuose, aux préparatifs du pouvoir anticipant la révolte populaire – jusqu'à l'attaque des gardes repoussant avec violence les différents assauts au moment où la mort de la condamnée est effective. Ces dernières minutes sont aussi les plus fortes parce que le dispositif muet est enfin justifié ; ces actes barbares et tragiques se passent de mot, et les seules puissances primitives du cinéma (image, son, montage) peuvent suffire. Que cette puissance visuelle et sonore finisse par s'exprimer est un soulagement, mais il demeure impossible d'oublier à quel point toute la partie réservée au procès ait été aussi redondante et peu intéressante.
Ce film a un destin particulier, il devait être parlant mais cela ne s'est pas fait, il a été redécouvert en 1981 alors qu'il risquait d'être perdu et finalement est considéré par beaucoup comme un chef d'oeuvre et par certains un des plus grands films. A la vérité, oui c'est un grand film mais je suis plutôt d'accord avec certaines réserves tels le caractère grimaçant de l'ensemble, théâtral et dramatisant au possible avec les gros plans et l'aspect un peu figé de Renée Falconetti, en réalité âgée de 30 ans et ça se voit un peu tout de même, entre roulement des yeux, contrition et pleurs. De plus il ne se passe pas grand chose et je ne m'extasie pas devant une foule plus ou moins compacte qui subit la violence de la soldatesque. Par contre le fait que Dreyer ait étudié le sujet au point de nous restituer de façon relativement fidèle ce procès et certaines dimensions qu'il réussit à y instiller est plutôt appréciable. C'est un défilé parmi les juges de niveau d'hypocrisie et d'attitudes révélatrices variées à tel point que l'on peut voir qu'ils sont plus ou moins démonisés (sous l'influence plus ou moins directe de démons) bien que ce soient bien sûr des acteurs. Mais la réalité est là et cela fait un parallèle avec l'attitude de Jeanne où le doute ne va s'insinuer que par lassitude du harcèlement qui facilite une peur incontrôlée de la mort. Certaines des questions posées par les "inquisiteurs" renvoient à une attitude du diable qui chercherait à puiser des secrets de Dieu sachant qu'il a vraiment devant lui une "sainte". Il y a aussi peut être non intentionnellement une forte critique du légalisme catholique qui sert à chercher à piéger Jeanne dans ces quelques réponses (un peu à la façon de la torture dans 1984, utiliser ses plus grandes peurs). Il n'y a pas de vrai parallèle avec la passion du Christ (le titre est un peu trompeur) hormis l'intention du diable indiqué ci-dessus mais avec un procès et un martyre et c'est cela qui est filmé par le détail dans ce film. En fait le tout est un peu édulcoré car on ne voit principalement que des expressions de visage, privilégiant certains effets d'intention. Et au final le film s'il est un bon reflet du procès réel ne s'en approche pas tant que cela par manque de réalisme car usant trop d'effets "artistiques" ce pour lequel il est plébiscité.
A l’opposé des boursouflures baroques d’un Cecil B. de Mille, Carl Th. Dreyer adopte un style entre le réalisme allemand et la blancheur immaculée d’Eisenstein. Concentré sur le visage douloureux de Jeanne, la mise en scène semble minimaliste. En fait, à chaque vision de « La Passion de Jeanne d’Arc », il apparaît que la réalisation est hissée techniquement au niveau de celle des plus grands par la précision du travail de mise en place, de la sophistication des plans et mouvements de caméra. En repartant des minutes du procès le maître danois présente une œuvre centrée sur une frêle jeune femme d’à peine dix neuf ans, fragile et apeurée, mais volontaire et courageuse. Fille de Dieu, elle désarme les perfides questions pièges d’un clergé vendu aux anglais, par des réponses désarmantes de simplicité et de sincérité. Pour incarner ce choix exalté de la foi, à l’opposé d’une reconstitution juridique précise et glaciale, après avoir pensé un moment à Lillian Gish, Dreyer choisit une actrice du théâtre de boulevard : Renée Falconetti dont ce sera le seul grand rôle parmi ses trois apparitions au cinéma. Certes, elle est trop âgée pour le rôle, mais l’intensité de son jeu est telle, qu’elle embarque tout dans un torrent émotionnel dont la puissance fut rarement égalée au cinéma, des premières minutes, jusqu’à la fin horrifique sur le bûcher. Cette direction d’acteur superlative, fut obtenue au prix de maltraitances, fruits de l’exigence tyrannique du cinéaste. Elle éloignera Mlle Falconetti du septième art à tout jamais. Considéré à juste titre comme un chef d’œuvre du cinéma muet, « La Passion de Jeanne d’Arc » se place aux côtés des œuvre majeures d’Eisenstein et Lang. La version Criterion, entre autres, bénéficie de l’oratorio de Richard Einhorn, accompagnement musical idéal de ce joyau.
He bien pour un film muet, j'ai pas trouvé ça terrible. Il y a bien deux trois scènes où on peut se dire que la réalisation est bonne... Mais pour le reste, ce n'est vraiment pas terrible. Il y a beaucoup trop de gros plans, on en perd l'interet émotionnel de celui-ci. Surtout pour Jeanne d'Arc. On ne la voit quasiment que en gros plan, du coup on a que des gros plans émotionnel... Alors que le film a des moments plus fort et moins fort. On manque de contraste. Le film est un classique par son sujet et son ancienneté, mais si on ne prend que le film lui même, en oubliant le contexte du film... Il est pas si terrible, et beaucoup de film de l'époque était bien plus réussi.
Lorsque Bruno Dumont met en scène Jeanne d’Arc, il en fait l’incarnation de la grâce. Carl Theodor Dreyer, lui, recherche l’inverse : on le voit scruter le visage de Maria Falconetti pour en extraire la douleur suprême, cette même douleur tout entière contenue dans le titre : la passion. Se tient là quelque chose de surréaliste, une œuvre abstraite dont l’ambition est d’embrasser non pas l’historique mais la souffrance atemporelle. Le dépouillement des décors sert ainsi à focaliser l’attention sur les corps qui s’y meuvent ou qui y souffrent : les intérieurs sont blancs, ont l’allure d’un hangar pas vraiment achevé ; l’extérieur mobilise un pittoresque léger, comme dégagé des pesanteurs exigées par une reconstitution historique en bonne et due forme (que rejette d’ailleurs Dreyer). Aussi fascinant que pénible, le film assume une esthétique du choc où les conflits – qu’ils soient de l’ordre de la parole, du mouvement ou du silence – construisent lentement une condamnation hallucinée qui permet au sacré et au cauchemardesque de s’entremêler. Puisque l’argumentation des ecclésiastiques repose sur la distinction entre Dieu et Satan, suivant une dialectique de la foi véritable – qui s’avère donc immuable – et de l’hérésie contagieuse – elle mobile –, Dreyer renverse la polarité en filmant les religieux avec des mouvements de caméra proches de la glissade, de la chute ; au contraire, Jeanne est souvent captée de façon statique, la seule animation de son corps traduisant la constance de sa foi. Ou comment changer, par les procédés du cinéma, la pucelle en martyr. La Passion de Jeanne d’Arc, c’est un supplice cinématographique des plus somptueux et pertinents : véritable essai artistique, le film se déploie dans un inconfort grandissant, jusqu’à déchaîner un chaos de figures, de flammes et de fumée qui transforme la Terre en Purgatoire et dessine, en creux, l’image d’un ciel absent que les âmes gagnent pour la paix et l’éternité.
Ce genre de film n’attire pas foule mais ça me plait finalement, c’est une figure nationale cette sainte femme condamnée par l’église inquisitrice moyenâgeuse. La métaphore du cinéma muet est une forme de style bien choisie, alors laissons la sans voix et assistons à son procès pour hérésie, le blasphème à Dieu Jesus, son roi Charles qu’elle s’entête. La mise en scène est en avance sur son temps à tracer le long vers l’envers du décor, après que les soldats soient dépassés par la foule comme enivrée, une sympathie inavouée à l’égard de la Pucelle d’Orléans. Elle entre dans l’histoire française et sa culture populaire folklorique, quand on entend des voix, c’est la passion de Jeanne d’Arc. Célèbre boutage d’anglais au 15eme siècle hors de France, on pensera à la béatification tellement attendue par le pardon de ses bourreaux, exécutant la sentence du bûcher destinée aux hérétiques et sorcières, le cœur du peuple ne l’oubliera.
La Passion de Jeanne d'Arc est un film un peu à part, parmi les plus anciens films du cinéma Renée Falconetti est parfaite en Jeanne d'Arc complètement possédée, grâce à son visage lunaire et hagard. En revanche, seule une partie de l'histoire de Jeanne d'Arc est racontée dans ce film : son jugement spoiler: puis sa mort et finalement, il n'y a pas de péripéties. En conséquence, malgré sa petite durée, le film est un peu ennuyeux, ce qui est dommage pour cette adaptation très correcte de la vie d'un personnage historique aussi importante. La scène finale est très marquantespoiler: (rarissimes sont les immolations aujourd'hui montrées à l'écran).
Ce n'est pas forcément mémorable, mais c'est un classique intéressant à regarder.
Ce film muet (qui devait au début être parlant) réalisé par Carl Theodor Dreyer et sorti en 1927 est très bon. Le scénario présente donc Jeanne d'Arc mais non pas son enfance ni les batailles qu'elle a menée mais se focalise sur son procès et sa mort. Le film présente donc des aspects positifs de Jeanne, la présentant très souvent en victime et subissant les attaques de Chrétiens, ce qui est une très bonne chose. Effectivement, j'ai toujours eu une très mauvaise vision de l'Église et ce biopic me conforte dans cette idée, je trouve que c'est donc une très bonne chose de présenter l'Église comme étant en tort, surtout à l'époque de la sortie du film. Suivre ce procès est également une chose très intéressante car il nous apprend notamment beaucoup de choses. Si le scénario est bon, la réalisation n'est pas en reste non plus car je trouve qu'il y a beaucoup de plans assez expérimentaux qui sont magnifiques et les gros plans sur le visage de Jeanne sont également très bien traités. Pour ce qui est des acteurs, ils jouent tous très bien mais j'ai particulièrement été impressionné par Renée Falconetti, qui interprète donc Jeanne d'Arc, qui joue vraiment très bien ! "La Passion de Jeanne d'Arc" est donc un très bon film qui fait parti pour moi des meilleurs films muets.
Probablement l'évocation la plus marquante de Jeanne d'Arc au cinéma. L'interprétation de Renée Falconetti dégage une vraie puissance émotionnelle. Cette "Passion" fait référence à celle du Christ. Dreyer décrit ici une souffrance individuelle, une âme tourmentée. Son style qu'il appelait "mysticisme réaliste" est ici à son zénith. Chef-d'oeuvre.
"La passion de Jeanne d'Arc" est indissociable de la figure christique de Renée Falconetti actrice de boulevard choisie par Carl Theodor Dreyer à la place de Lilian Gish et de Madeleine Renaud d'abord envisagées pour le rôle titre. Depuis la canonisation de Jeanne d'Arc en 1924, Dreyer envisageait de porter sa vie à l'écran. Il est accueilli en France par le duc d'Ayen vice-président de la Société Générale de Films qui lui propose le manuscrit de Joseph Delteil Prix Femina en 1925. La confrontation du réalisateur avec Renée Falconetti lui intime la conviction que c'est le martyr du procès de Jeanne qui sera le mieux à même de faire suite à la canonisation toute récente de la combattante d'Orléans. Dans des décors minimalistes conçus par Hermann Warm déjà présent sur "Le cabinet du docteur Caligari" de Robert Wiene en 1920, Dreyer se concentre presque exclusivement sur les visages dont l'expression est travaillée par l'usage intensif de gros plans empruntés à l'esthétique de Griffith et d'Eisenstein. Renée Falconetti complètement habitée par ce rôle qui creusera le tombeau de sa carrière à seulement 36 ans (elle se suicidera en 1946 à Buenos Aires) est de tous les plans en alternance avec ceux de ses juges qui expriment de manière violente et répulsive la hargne d'une l'institution pour laquelle l'issue finale ne fait aucun doute. Représentée telle une piéta, l'actrice n'exprime que douleur et angoisse face au déferlement de haine qui lui fait face. Malgré tout lucide jusqu'au bout et fidèle à son idéal quand Jeanne comprendra la manipulation que représentent ses aveux arrachés par un subterfuge inique, elle retrouvera son âme de combattante pour affronter le bourreau. On retrouve dans "La passion Jeanne d'Arc" la glorification de l'idéal durement châtié chère à Dreyer qui ne cessera de l'exposer jusqu'à son dernier film "Gertrud", incompris du public au contraire de "La passion de Jeanne d'Arc" qui fut un triomphe malgré les coupures imposées par la censure. Depuis le film est devenu un classique incontournable dont les différentes ressorties au gré des nouvelles copies retrouvées ont toujours fait l'évènement. Parmi les juges outre la fine fleur de la Comédie Française de l'époque ont retrouve pour de courtes apparitions Michel Simon et Antonin Artaud.