L'opéra des Yeux de la parole est inspiré des fables de Kalîla wa Dimna, une oeuvre classique et laïque de la littérature arabe. Les textes, à l'origine destinés à enseigner la morale aux princes, racontent l'histoire d'un roi se méfiant d'un poète. Le livre a fait l’objet de plus de deux cent versions dans cinquante langues différentes.
Jean Chahid, l’interprète principal de l’opéra, est arrivé finaliste de la Star Academy Arabia.
Pour la création du spectacle, l’utilisation d’une langue unique est inconcevable. Les différents interlocuteurs dans la création de la pièce ne parlent pas la même langue. Le texte du poète syrien Fady Jomar est écrit en arabe, puis complété par des passages en français par la co-librettiste, Catherine Verlaguet. Le travail de traduction de l’arabe vers le français a posé problème lorsqu'il s'agissait notamment de restituer la force de la poésie en modifiant la langue, ou en ayant recours à une culture différente. Ainsi, en arabe, on ne dit pas "traduire" mais "transférer" ("naqala").