Guillaume Hussenot écrit depuis longtemps. Certains de ses textes ont été mis en scène au théâtre, d’autres accompagnent ses réalisations vidéographiques, d’autres encore, plus intimes, s’inspirent de sa vie. Porté par son envie de partager son expérience, il a rêvé d’en faire un film et de l’interpréter. Il se trouve alors confronté à la réalité et à la difficulté de monter un tel projet. Mais, à l’occasion de son quarantième anniversaire, de nombreux amis et membres de sa famille se retrouvent. Ils décident de soutenir Guillaume. Ils feront le film ensemble. Un petit groupe se crée, se réunit pour étudier sa proposition. Très vite, Camille Robert, sa cousine et fidèle complice depuis l’enfance, se retrouve au cœur du projet. Guillaume, constatant l’évolution de sa maladie jour après jour, fait part de son affaiblissement physique et des limites de ses capacités, avant de se lancer dans une production éprouvante. Le soutien et la détermination de tous permettront d’engager le tournage en quelques mois.
Ce film a été soutenu à 100 % par un financement participatif regroupant plus de 400 donateurs et produit à l’aide de la participation gracieuse des acteurs, des techniciens et plus d’une centaine de personnes. La Lune d’un peu plus près est un projet de film solidaire, lancé par Guillaume Hussenot, un auteur, réalisateur, comédien et danseur pas comme les autres, puisque atteint d’une maladie neuromusculaire évolutive.
Guillaume Hussenot explique comment in interprète le titre du film, "La Lune d’un peu plus près" : ''Je pense que notre planète est habitée par une multitude de mondes différents. Peu de personnes connaissent le monde du handicap, comme moi je ne connais pas ceux de la drogue, de la richesse ou de la pauvreté. Tout cela fait partie des nombreuses expériences que l’on peut vivre, mais on ne peut évidemment pas toutes les expérimenter en une vie… Aussi, ce film peut ouvrir les consciences sur la manière dont vit une personne tétraplégique, et, oui, ceux qui le verront vont découvrir d’autres horizons ! Le cinéma est un bon moyen d’exploration, car les spectateurs ne sont pas confrontés directement au handicap. Dans la salle, l’écran et le noir font barrière, à la différence de la rue, où les regards sont fuyants ou insistants tellement le malaise est présent. Je suis très investi dans la problématique de la « différence », je travaille cette question depuis longtemps avec les enfants. Avec eux, tout est possible, mais le monde des adultes est plus fermé. Il est difficile d’ouvrir les esprits.''