Ce voyage se déroule comme un road-movie entre vallées sauvages et zones urbanisées des Alpes, pour se terminer dans une cabane perdue au fond d’une forêt Jurassienne. Deux années durant, Jean-Michel Bertrand a mené une véritable enquête pour tenter de comprendre le fonctionnement complexe et erratique des loups à cette période de leur vie, leurs rencontres avec leurs semblables et les opportunités de se mettre en couple. Dans le sillage des loups nomades, le film nous raconte comment ceux-ci doivent traverser des territoires hostiles déjà occupés par leurs semblables et dans lesquels ils ne sont pas les bienvenus, ou d’autres, plus nombreux, colonisés par les humains. Villages, routes et grandes agglomérations qu’ils devront à tout prix réussir à franchir au péril de leur vie. Sans oublier cette menace permanente des tirs, dits de prélèvements, décidés par les hommes qui n’acceptent pas le partage de leur territoire avec le prédateur diabolisé. Le réalisateur poursuit :
"Ce voyage aux côtés des jeunes loups en dispersion est l’occasion d’une immersion primitive et philosophique au coeur d’une nature magique de plus en plus fragilisée. Un monde sauvage qui émerveille et montre la vitalité d’une nature si souvent négligée par l’Homme, dont les grands équilibres doivent à tout prix être préservés. Le loup en est un symbole. Puis, au bout de la route, la découverte d’un territoire inoccupé, disponible et prometteur pour les jeunes loups. Une cabane de rêve, des lynx… D’autres rencontres, d’autres questionnements, d’autres émerveillements et la promesse d’assister à l’installation d’une nouvelle meute."
Réalisateur et acteur de son film, Jean-Michel Bertrand nous raconte une histoire, nous emmène et nous questionne sur la cohabitation entre l’Homme et l’animal sur un même territoire. Cinéaste à la méthode singulière, ses documentaires de cinéma sont tournés en immersion totale dans la nature, souvent en solitaire ou entouré d’une équipe réduite… "Les loups qui apparaissent dans le film sont des loups sauvages filmés dans leur milieu naturel au prix de longs mois passés sur le terrain en toutes saisons. Une quête personnelle à partager. Un film qui s’écrit au fil du temps et des rencontres sauvages. Une implication et une authenticité qui touchent profondément le spectateur", précise le cinéaste.
Au cours des années passées dans la vallée sauvage au contact de la meute, Jean-Michel Bertrand a pu observer le fonctionnement des grands équilibres primordiaux auxquels sont soumis les animaux sauvages et notamment les grands prédateurs. Le metteur en scène explique :
"Il y a urgence à préserver ce monde sauvage dans nos sociétés de plus en plus urbanisées. C’est l’une de mes obsessions. J'ai constaté que le nombre de loups présents sur le territoire restait sensiblement le même d’année en année. Une régulation indispensable à la bonne conservation des ressources en nourriture, c’est-à-dire des proies dont dépendent les loups. C’est en fait la quantité de proies disponibles qui régule le nombre de prédateurs présents sur un territoire. Le loup a donc un caractère territorial, ce qui signifie que la meute constituée défend son territoire contre les intrus et ne supporte pas un trop grand nombre d’individus sur ce fameux territoire. Les jeunes vont devoir partir à la conquête de nouveaux espaces disponibles. On appelle ces jeunes loups erratiques les loups dispersés… Ce sont eux qui vont me donner l’occasion de quitter la vallée sauvage et dans leur sillage, de vivre une nouvelle aventure. Un nouveau défi, une enquête complexe et passionnante entre nature sauvage et civilisation dévastatrice."
Le thème de ce nouveau film est la dispersion des jeunes loups, la territorialité des grands prédateurs et l’équilibre du nombre d’individus composant une meute. Cet équilibre n’est pas choisi par les humains mais par les loups eux-mêmes qui ne supportent pas d’être trop nombreux sur le territoire qu’ils ont choisi, à l’image des aigles et aussi des renards. Une nouvelle immersion au coeur du sauvage, des dizaines de bivouacs en toute saison pour partager l’intimité du grand prédateur et soulever cette question essentielle de notre rapport à la nature et au « sauvage ». Au cours de ce tournage, Jean-Michel Bertrand s’est déplacé sur des distances assez considérables à travers les Alpes et jusqu’aux confins du Jura sur les traces de ces jeunes loups qui quittent leurs meutes et cherchent un territoire où s’installer. Une aventure sauvage guidée par la curiosité et l’envie de comprendre le fonctionnement social des grands prédateurs et aussi l’émerveillement d’approcher leur intimité et parfois avoir le privilège de croiser leur regard.
MC4 a été créée en 1986 par Jean-Pierre Bailly et a produit plus de 1600 films et documentaires. Essentiellement dans les domaines de la nature, la découverte, de la science, l’histoire et l’environnement pour le cinéma et la télévision. Pour le cinéma MC4 a produit Le Dernier trappeur et Loup de Nicolas Vanier, Les animaux amoureux de Laurent Charbonnier, Bonobos d’Alain Tixier et bien sûr La Vallée des loups précédent film de Jean-Michel Bertrand. Trois nouveaux longs métrages pour le cinéma sont en tournage. Pour la télévision MC4 travaille avec la plupart des chaînes généralistes et spécialisées dans l’aventure, les voyages, les sciences et l’histoire. Parmi ces productions on retrouve Éthiopie, le mystère des mégalithes d’Alain Tixier (90’) pour Arte, Football, arme du KGB de Nicolas Jallot (52’) pour France 5, Tsunami sur le lac Léman de Laurent Graenicher (52’) pour Arte, Iditarod 100’de Bruno Peyronnet avec Nicolas Vanier pour France 2. Ces productions ont connu pour la plupart une bonne carrière à l’international.