"Nous finirons ensemble", sans doute est-ce vrai pour tous ces bobos suffisants, détestables et égoïstes qui se ressemblent trop, et dont le vide existentiel, ainsi que leur "fin de soirée ou de nuit" est plus leur souci que "leur fin du mois" !...
Jamais et pour cause, on ne se sent concerné par quoi que ce soit et pas une seule fois, on ne peut être ému ou s'identifier à un de ces êtres superficiels, incapables de parler d'autre chose que de leur propre personne !
Ego, ego quand tu nous tiens et à ce point, cela devient vite insupportable et pathétique, et si on rajoute le mépris latent que chacun éprouve envers son subalterne ou une nourrice dont on se moque ouvertement, c'est l'overdose et la nausée...
Triste peinture d'une société que ces bourgeois qui n'ont jamais l'air de travailler, qui boivent, fument à tire larigot, et plus encore la nuit venue, dont de François Cluzet à Gilles Lellouche, tous délivrent des prestations inquiétantes si leur propre réalité est ainsi faite...
Dans le premier opus, Guillaume Canet permettait déjà le même constat, mais il restait au moins le problème de la culpabilité et ses implications au cœur de l'histoire, alors qu'ici les neuf années passées confirment amèrement qu'aucun n'a évolué quant à sa façon de se comporter ou de penser. Impressionnant !
Ici, on s'épanche uniquement sur ses difficultés, sur son mal être viscéral, avec comme point de vue l'océan et le Cap Ferret, dans une magnifique maison où l'on boit de grands crus millésimés...
Mais lors de ce séjour privilégié, aucun de ces super potes n'évoque une seule fois de vrais sujets de société actuels ou ne réfléchit à des causes plus nobles et humanistes, alors que l'on sait bien que beaucoup d'hommes lambda en se battant pour survivre et donc au centre d'autres préoccupations bien plus terre à terre, auront encore moins l’occasion de juste partir en vacances !
Et donc un film assez consternant sur la vie de bobos peu enviables dont au fond on n'a rien à partager, et tant mieux ainsi finalement...