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    Synonymes
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    traversay1
    traversay1

    3 662 abonnés 4 884 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 mars 2019
    Avoir découvert avec ravissement un cinéaste très doué (Le policier) ; avoir adoré son deuxième film, d'une force et d'une subtilité peu communes (L'institutrice) ; avoir attendu avec impatience le suivant, Ours d'Or à Berlin, s'il vous plait, et tomber de très, très haut dans la déception (Synonymes). Après avoir ausculté son pays, Israël, de l'intérieur, Nadav Lapid s'est éloigné pour en parler d'une autre manière, au loin, tout en évoquant les thèmes de l'exil et de l'intégration dans un autre pays. Seulement voilà, dès le début de Synonymes, nous voici à bord d'un objet très spécial, avec pour guide un garçon que l'on voit déclamer, manger des pâtes avec des tomates concassées, s'exprimer dans un français pédant (et refuser de parler hébreu) et, souvent, montrer ses attributs physiques avec une grande générosité. On aurait bien envie de lui dire : mais ne te promène donc pas tout nu mais à quoi bon, il faudrait déjà avoir la force de réagir face à ce film conceptuel, plutôt prétentieux et surtout abominablement ennuyeux. Quelques scènes sortent du lot car Lapid reste un cinéaste puissant mais l'impression d'ensemble est celle d'un camaïeu de saynètes assemblées avec plus ou moins de bonheur dans un Paris fantasmé et en disant pis que pendre de sa contrée d'origine. Ce n'est assurément pas un cinéma innovant car on y retrouve un certain nombre de constantes de celui du début des années 70, déstructuré, intellectuel, politique et, aussi, assez souvent fumeux. Il n'est que de se référer à Godard ou au Bertolucci d'avant Le dernier tango. Le fait est que si Lapid souhaite continuer de pointer les dysfonctionnement sociaux de son pays, ce qui est probable, il serait préférable qu'il le fasse à l'intérieur de son pays et sans tenter d'imposer une vision poétique et absurde qui n'est pas loin, dans Synonymes, de s'avérer grotesque.
    Christoblog
    Christoblog

    836 abonnés 1 684 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 avril 2019
    Synonymes est ce genre de film qui propose des scènes où l'on ne comprend pas pourquoi les personnages font ce qu'ils font. Ce genre de film dans lequel pullulent les tics en tous genres (de mise en scène, de scénario, de dialogues, de situations) et qui aime à placer dans la bouche des acteurs des phrases absconses qui sont prononcées d'un air pénétré, comme : "Jouer du hautbois dans un conservatoire d'arrondissement est ce qui se rapproche le plus de cultiver des pommes de terre".

    En un mot, un film d'auteur formaté pour les grands festivals (celui-ci a obtenu l'Ours d'or à Berlin), qui ne se soucie pas du confort du spectateur. Si l'auteur est un génie qui sait nous happer dans son monde par la force d'évocation des images ou la poésie intrinsèque de son propos, on peut tenir un chef-d'oeuvre (Holy motors). Sinon, cela donne les films de Carlos Reygadas.

    Ici l'exercice est tellement cérébral et désincarné qu'on ne peut être à mon sens qu'au mieux intéressé par la mise en scène parfois brillante, mais malheureusement jamais vraiment séduit et encore moins ému. La prestation très intense de l'acteur Tom Mercier sauve un peu Synonymes du labyrinthe nombriliste dans lequel il nous entraîne. C'est trop peu pour que l'on puisse conseiller d'aller voir ce film que je ne peux m'empêcher de trouver froidement poseur.
    John Henry
    John Henry

    108 abonnés 708 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 février 2019
    Après la vision du film, j'ai traversé les parcs de la ville en proie à une intense introspection de plusieurs heures, le lendemain de la remise du lion d'or à la Berlinale 2019. Etait-ce dû au film ? Je ne sais pas. Sans doute.
    Mais c'est vrai que le film pose des dizaines de questions, aborde des thèmes, des sujets, des polémiques, ne s'empart d'aucun d'entre eux et Synonymes nous laisse sur le bas de la route, surpris par cette vie étrange et ce personnage énigmatique qui parle beaucoup (et avec charme) mais ne dit jamais rien. Synonymes est un film dont on apprécie la mise en place avant de réaliser un peu tard qu'on ne nous donne pas les clés, pas les codes pour le comprendre ou l'apprécier totalement. On reste devant, on reste dehors. On a voulu embarquer mais on a été refoulé.

    Alors l'art et le cinéma ont-ils pour but de créer des oeuvres fermées sur elles-mêmes ou d'éveiller la réflexion sans se soucier d'elles-mêmes ? Je ne sais pas. Mais il demeure sans doute un peu trop de mystères, de questions et de pistes lancées et jamais exploitées pour affirmer que l'oeuvre cinéma tient pleinement la route.
    Mais Synonymes a le don de susciter l'interrogation. Et c'est déjà beaucoup.
    Stéphane C
    Stéphane C

    65 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 7 avril 2019
    "L'institutrice" était très beau, "Synonymes" est en revanche bavard, prétentieux, ennuyeux, interminable... Je ne parle pas de la forme : les multiples séquences filmées caméra à l'épaule (qui donnent la gerbe), les horribles plans hyper rapprochés et mal cadrés... Bref, un véritable calvaire et un Ours d'or à Berlin totalement inexplicable !
     Kurosawa
    Kurosawa

    592 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 avril 2019
    Il serait périlleux d'affirmer que "Synoymes" est un film radical – il faudrait alors nommer la radicalité en question et la norme à laquelle elle se confronte –, mais moins de dire qu'il est difficile. La difficulté que constitue le troisième long-métrage de Nadav Lapid vient de la singularité d'une mise en scène très physique, à laquelle le spectateur ne parvient jamais à s'habituer, et à un propos difficilement saisissable du fait de l'hétérogénéité d'une écriture virant même parfois à l'abstraction. La difficulté à regarder "Synonymes" met donc le spectateur dans une position nettement inconfortable et l'on est poussé à moins s'interroger sur ce qui est dit et raconté que ce sur que le film provoque en nous; ainsi, le caractère physique de ce cinéma se joue des deux côtés de l'écran : les mouvements perpétuels des acteurs dans les rues de Paris venant se cogner contre la caméra ou ceux, rapides, de la caméra dans des directions incongrues nous interpellent, nous secouent. Il serait pourtant réducteur de parler du film comme d'un objet qui s'amuse uniquement de son étrangeté alors que sa mise en scène reste très cohérente (caméra fixe lors des scènes dialoguées, très mouvante en extérieur), dont le rapport avec son personnage principal peut même être qualifié de tautologique : de même que la caméra ne semble jamais tenir en place ou reste bloquée dans un angle du cadre qu'elle a construit, Yoav (Tom Mercier, révélation puissante) ne se fixe jamais, il ne réussit pas à se satisfaire de sa vie parisienne – à raison d'ailleurs. Vivant dans un appartement étriqué où il mange le même repas chaque jour et secouru par deux jeunes bourgeois qui le délaissent quand ils finissent de se jouer de lui, Yoav est un électron libre qui cherche une identité; mais comme toute personne qui cherche, il expérimente : il couche avec Caroline alors qu'il paraît plus proche d'Emile, se prostitue lors de séances vidéos pornos (la scène avec Christophe Paou va très loin dans la drôlerie à la fois malaisante et burlesque), travaille dans une ambassade avant de se saborder (il laisse tout le monde rentrer sans demander d'autorisation, dans une volonté d'abolir les frontières) et refuse de parler hébreu. Entre l'ouverture du film qui voit Yoav courir nu tel un animal dans un grand appartement et une conclusion qui le pousse littéralement vers la sortie, le jeune homme n'a donc pas obtenu de réponse quant à sa recherche d'identité française : énergie de chaleur percutant la froideur parisienne, Yoav s'est cherché tout comme la mise en scène a expérimenté; il a parlé fort de la même manière que la réalisation n'aura cessé de nous agresser – il faut voir l'incroyable scène de danse sur "Pump up the jam" où le corps de Yoav se dilue par des mouvements de caméra qui épousent le style techno ou encore l'hypnotique champ-contrechamp sur Caroline qui s'emploie à allumer et à éteindre très rapidement la lumière. Parfois agaçant, souvent sidérant, "Synonymes" est une expérience de cinéma salutaire dans la mesure où elle laisse un espace de réflexion aussi important pendant qu'après sa projection, une liberté devenue bien rare de nos jours et que nous offre Nadav Lapid avec intelligence et ambition.
    nicolas t.
    nicolas t.

    59 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 2 avril 2019
    Sujet passionnant, hélas traité de manière souvent grossière
    et pataude. Filmé à la va vite avec des acteurs mal dirigés, on a du
    mal à être ému et touché par ce garçon, qui essaye de s'adapter
    à Paris, traumatisé par son expérience dans l'armée israélienne (très mauvaises
    scènes de flashback). Et pourtant certaines scènes intriguent et nous réveillent :
    une scène dérangeante avec un réalisateur de porno ou les leçons de civisme avec
    Léa Drucker. Dommage que le réalisateur n'ait pas trouvé la bonne distance pour nous
    faire partager son amertume et sa colère.
    pgioan
    pgioan

    32 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 mars 2019
    Oui, 4 étoiles car ce film les mérite , par sa mise en scène, son côté "ovni" et tut ce qu'il invoque chez le spectateur. MAIS ;;;;Il faut quand même être bien masochiste pour l'aimer : pas mal de montage qui nous mènent on ne sait où , un déroulement sans autre but , en fait, que de voir un personnage tenter de trouver sa voie....Et , précisément, en ce qui me concerne en tout cas, un personnage totalement antipathique, du début à la fin....Rien pour le sauver !!! En plus , il a un physique vraiment ingrat , est affublé d'un manteau horrible...Oui, le réalisateur fait tout pour qu'il soit repoussant . Et c'est réussi !!!! C'est pour ça que je mets 4 étoiles !
    Kinopoivre
    Kinopoivre

    30 abonnés 200 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 1 avril 2019
    Film prétentieux, sans queue ni tête, aux dialogues constamment ridicules, et dont les scènes s’éternisent. A reçu inexplicablement l’Ours d’or du meilleur film à Berlin. Tout aussi inexplicable, le comportement des personnages, à commencer par celui qui occupe le centre et manifeste une folie permanente.

    Pour ne rien arranger, beaucoup de séquences sont filmées à la caméra portée, selon la mode du moment. Mais il paraît que cette caméra tremblante se justifie par le désir de « coller au point de vue du héros, alors en perte de repères » (sic). Plus simplement, la réalisation était fauchée, n’avait qu’une caméra bon marché, et l’équipe ne se composait que du réalisateur, de l’acteur, du chef-opérateur et du preneur de son !
    Princesse de Clèves
    Princesse de Clèves

    3 abonnés 8 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 mars 2019
    Trois personnages principaux: un Israélien, un Français, une Française, tous trois âgés de 20 à 30 ans, à Paris. L’Israélien vient d’arriver en provenance de son pays. Il est le personnage pivot, il porte le film, tandis que les deux autres sont la double expression d’une entité unique manipulatrice et cruelle, couple qui fait advenir l’histoire. Devenir Français, tel est le projet du jeune Israélien, ex militaire, ce que la scène inaugurale pose d’emblée par la mise en nudité du jeune homme, et la sienne seule, épreuve initiatique qui devrait le conduire au-delà de lui-même, assurer sa renaissance. Cette nudité parcourt le film, en alternance avec un long manteau orangé, donné par les voisins, qui dissimule le corps, flotte comme une tunique de supplicié, une oriflamme de duperie, une identité provisoire. Pour sa première nuit, il loge dans un très grand appartement bourgeois vide dont il a trouvé la clef sous le tapis passant du couloir, à l’étage au-dessus de celui où réside le couple, dans un quartier aisé. Alors qu’il se douche, on lui vole ses vêtements. Paniqué, en désespoir, il se rue nu dans l’escalier, atteint la sortie, s’arrête à la porte d’entrée, hésitation, remonte, frappe aux portes des appartements sans obtenir de réponse; mortifié par le froid auquel il est particulièrement sensible, il regagne l’appartement aux fenêtres ouvertes (!) et se réfugie dans la baignoire pour se réchauffer mais l’eau cesse de couler (!). Peu après le couple (voleur potentiel?) apparaît (ouverture des portes?), le découvre inconscient, le réanime, le réchauffe, le sauve. Invraisemblances de l’histoire. Seconde naissance, croit-on, comme un baptême qui aurait réussi, premiers pas dans la réalisation du projet, naissance à la France, pays des droits, pays de la solidarité, pays idéal, loin de l’horrible Israël. En effet, le couple aide le jeune homme, l’homme plus particulièrement, fils d’industriel et écrivain en devenir plus ou moins incertain, en le pourvoyant en vêtements, en argent, en créant pour lui une proximité affective enchanteresse, en lui proposant par la suite un mariage blanc, pour qu’il devienne plus vite Français, avec la femme du couple qui aura déjà consommé l’union, avide qu’elle est du corps somptueux de l’ex soldat, sans que cela éveille la jalousie de son complice lequel, de puis le début de la rencontre, s’emploie à manifester une forte tendresse à cet homme perdu. À vrai dire le couple s’amuse du jeune homme naïf qui existe pour tromper l’ennui de l’un, son absence probable de talent, pour satisfaire le besoin sexuel de l’autrès, jusqu’à la fin de l’exercice de cruauté, portes définitivement closes, quand le jeune homme devient incontrôlable. Le parcours du réfugié accumule les situations de domination symbolique (agent de sécurité à l’ambassade d’Israël, séances de vidéos érotiques en hébreu, cours d’éducation civique obligatoires pour devenir Français, logement, nourriture) qui minent la volonté de trouver un avenir meilleur dans ce pays idéalisé, un avenir émancipateur. Dans son ardeur à enrichir son vocabulaire français par l’apprentissage de listes de mots, notamment des synonymes, le jeune homme confond la maîtrise de la langue et la compréhension de la société qui l’héberge, l’une n’épuisant pas l’autre. Il se heurte à la banalisation de son histoire par le couple, celle qu’il a vécue en Israël mais aussi celle qu’il a reçue en héritage, une problématique familiale et sociale liée à sa condition de juif qui perturbe fortement son sentiment identitaire, peut-être jusqu’à la folie comme le crie le couple dont l’écrivaux en devenir est tout disposé à s’approprier l’histoire du jeune homme pour nourrir son travail peu fécond. Le jeune Israélien refuse de lever la tête, comme pour ne pas offenser Dieu, de continuer à parler l’hébreu, soit de voir et d’accepter toute la réalité. La caméra filme souvent au plus près du sol ou à mi-hauteur avec de rares échappées vers le ciel, pour souligner la difficulté du parcours du jeune homme, ou bien filme au plus près des objets, des personnes pour presque les effacer dans le choc. Belle performance de l’acteur principal dont le réalisateur n’hésite pas à pleinement mettre en évidence la beauté physique comme condition insuffisante d’un bonheur. Chaque mise à nu est une tentative de renaissance poursuivie, en fait une mise à mort qui ruine le projet. Des invraisemblances, une façon de filmer décalée. Une confrontation des histoires et des identités nationales réelles et fantasmées, complexité des sociétés hiérarchisées. Faiblesse et cruauté. Une expérience de l’ailleurs comme miroir de soi qui renvoie le jeune Israélien à son origine sans possibilité de dépassement.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    707 abonnés 3 077 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 janvier 2020
    De forme différente mais de sens voisin voire similaire, Synonymes décline pendant près de deux heures les variations sur l’égarement d’un individu israélien projeté dans un Paris qu’il cherche à faire sien par le biais de la marge, du trottoir sur lequel passent les passants, s’activent les acteurs d’une vie urbaine menée dans l’illusion de la liberté de circuler, d’aller et venir ; c’est la même chose dans les soirées branchées, les corps se trémoussent, la caméra descend au niveau des fessiers qui s’alignent et se heurtent en accord avec le rythme de la chanson. Le film se centre tout entier sur la recherche d’une harmonie, la quête frénétique d’une tessiture qui, seule, permettra à l’étranger de trouver sa voix dans ce grand orchestre qu’est la société occidentale française, et dont l’émanation par excellence est bien entendu Paris. Ce que Nadav Lapid met en scène, c’est une quête identitaire qui débouche, naturellement, sur une incertitude du corps massif dans un décor trop grand, trop beau, trop historique pour lui, et qu’il tente d’intégrer par la narration d’histoires qui sont autant de fables poétiques sur la situation politique de son pays d’origine. Le héros du long-métrage se comporte ainsi tel un personnage des contes de Voltaire : ingénu fraîchement débarqué, il surprend ses hôtes par une surprenante adéquation entre sa nature vigoureuse et sa culture raffinée, si raffinée que personne ne paraît le comprendre. Dès lors, son récit d’apprentissage s’apparente à une désillusion vertigineuse : Yoav – le jeune poète de L’Institutrice – prend conscience que l’art pour lequel il était prêt à donner son corps n’est que prostitution pornographique et répétition de la lutte idéologique à l’origine de sa fuite ; il recouvre la fuite, reprend ses récits, interrompt le partage qui n’était, en fin de compte, que divertissement bourgeois, qu’une fantaisie où les jeunes « vont à l’usine », boîte qu’ils ont créée ou héritée de papa et qui les dispense de travailler. Synonymes brosse le portrait d’un apatride incapable de plonger ses racines dans un sol pavé, et qui entend dans les paroles de la Marseillaise des échos directs à la guerre, à sa guerre natale, au sang ennemi censé abreuver les sillons nationaux, échos pourtant hypocritement étouffés sous les grands principes républicains. Le Français doit apprendre à se rendre compte de la chance qu’il a de vivre en France, et libre. Les mots qu’il débite, les phrases qu’il psalmodie, tout cela participe d’une poétique de la haine et de la révolte dont l’expression elle-même atteste la liberté de parole, une liberté malheureusement synonyme de malédiction artistique et qui débouche sur la solitude et l’exclusion : on lui a ouvert la porte, on la lui ferme au nez. Et frapper dessus ne suffit pas. La porte reste fermée. Rien n’y fait. Une porte entre deux mondes, comme l’écran se scindait en deux près d’une bouche de métro, isolant à gauche les deux garçons, et à droite le vide. Monter sur une table, courir nu dans la cage d’escalier, se vêtir d’un manteau orange : Synonymes attire sur lui l’attention, filme le contenu tomates d’une casserole sur le feu, capte l’immédiatement d’un présent qui peut enfin se vivre en liberté ; Synonymes s’achève sur la même note, déclinée à foison : l’engloutissement, et la souffrance du poète qui en a conscience.
    Julien D.
    Julien D.

    9 abonnés 13 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 mars 2019
    Du grand art! Un film impressionnant et dérangeant! 3 jeunes acteurs au top de leur forme ! Synonymes est stimulant, agaçant et séduisant.
    arichy
    arichy

    5 abonnés 24 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 4 avril 2019
    suis allé voir ce film dans avoir lu ni pitch ni critique et je n' ai toujours pas compris pourquoi l'acteur fuit Israël ni pourquoi il montre son sexe durant 1/4 du film.
    tout est improbable et ne débouche sur rien si ce n' est que les spectateurs 'de base' font s'éloigner encore plus et se méfier des prix des festivals
    Dominique H
    Dominique H

    5 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 avril 2019
    On aime ou on déteste ..en tout cas impossible d'être indifférent.
    Un film de mots,de rêves, d'histoires, d'ambiguïtés ..et de folies ..
    j'ai aime
    Manou D.
    Manou D.

    21 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 mars 2019
    Un vrai film qui dit beaucoup et qui donne matière à ressentir et penser. Tous ces synonymes nous ramènent à la poetique de Guerashim Lucas . Yoav nous absorbe dès le début dans les méandres de ses histoires personnelles de ces synonymes association d’idée et de cette phrase recurente « ne pas lever la tête »On entre dans le film par le mouvement saccadé de la caméra , on en sort le coeur écrasé contre la porte de l’ami ... et c’est là que l’histoire de Yoav continue à vivre en nous
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 10 mai 2019
    Film difficile à appréhender mais qui laisse un sentiment réjouissant.
    L'acteur principal crève l'écran.
    Les meilleurs films de tous les temps
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