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Fryzer
15 abonnés
355 critiques
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4,0
Publiée le 9 octobre 2024
Le genre d’œuvre qui t’accroche du début à la fin sans sourciller, Iñarritu a réalisé ce projet comme premier long métrage, c’est juste une leçon de mise en scène et d’écriture ce que je viens de vivre dans ce chaos mexicain, puis quelle BO de Gustavo Santaolalla. Tellement content de cette expérience découpée en trois chapitres distincts qui se rejoignent au fil de l’intrigue, ce qui va lier les personnages dans une descente aux enfers plus que réelle et profonde… rien n’a été écrit au hasard et c’est ça la force du film, tout est maitrisé dans le moindre détail. Les nominations pour l’époque sont clairement méritées, puis comme j’ai déjà dis, sortir ça comme premier long métrage, faut être quelqu’un.
Finalement, c'est peut être le premier film qui est le plus réussi d'Inarritu. Le cinéaste mexicain (ami de Cuaron et Del Toro) donne à voir dans ce film une réflexion sur l'humanité, complètement abandonné dans The Revenant, à travers notamment la relation entre les humains et leurs chiens, miroirs et béquilles de leurs maîtres. Si Inarritu tire un peu trop la corde du mélo, sa sincérité et son approche plus intimiste des personnages que ces films suivants sont un vrai plus. Ces 3 histoires, au lieu de se connecter artificiellement comme dans Babel et 21 grammes, ne font que se croiser. Le chapitre sur Valeria y Daniel sort du lot pour son scénario plus subtil et crédible que les 2 autres mais Amours chiennes est globalement très réussi.
Je me suis pris une petite claque devant Amours Chiennes. On connaît Inarritu essentiellement pour Birdman et The Revenant mais ses premiers films au Mexique valent clairement le détour, particulièrement ici. On est face à une œuvre profondément ancrée dans la violence où le parallèle entre homme et chien, qui habite tout le film, est particulièrement pertinent. Les chiens, tout comme les hommes, sont par nature innocents mais si ils sont éduqués dans la violence, ils finiront uniquement par la perpétuer à leur tour, à l’image du 3e acte du film assez fou qui explicite toute la démarche de l’œuvre. Le point faible de ça c’est que certains actes sont forcément plus fort que d’autres et j’ai vraiment trouvé que le deuxième constituait un énorme coup de mou dans le film. Ce qui est bien dommage car en dehors de ça, Amours chiennes prend aux tripes avec une mise en scène et des acteurs de folie. A voir absolument !
Premier long métrage d'Inarritu qui montre déjà son intérêt pour les histoires croisées, ce qu'il reproduira avec 21 Grammes et Babel, une "trilogie" bien que rien ne lie ces films hormis leur forme avec trois histoires qui s'imbriquent autour d'un terrible accident. Ici, un petit gangster, une top-model et un ex-tueur à gages. Si les histoires ne sont pas au même niveau, la première étant largement au-dessus des deux autres, c'est tout de même avec une grande fluidité que l'on découvre tous ces personnages qui n'auraient jamais dû se rencontrer mais dont les chemins se croisent à cause d'un accident. Le casting est très bon et la réalisation est elle aussi excellente.
Les commentaires sur ce film étaient : » brillant ». Un « excellent début ». « Vous devez voir ce film », qui peut avoir l’idée Une seconde de consacrer deux heures de sa vie à une telle descente aux enfers, le drame des existences, les souffrances de l’amour, du regret, la violence, la toxicité, la haine, qu’y a-t-il de beau là-dedans ? Qui peut avoir l’esprit assez torturé pour prendre plaisir à regarder ce genre d’œuvre sombre et dérangeante ? Ce film sera un chef-d’œuvre pour les dépressifs et les dérangés mais tout pour toute autre personne. Normalement constituée il faut passer son chemin
Excellent film d'Inaritu. Film chorale très bien monté, filmé, sonorisé et interprété. Néanmoins cela reste un film dur, violent, voire même insupportable pour les amoureux des chiens. Clairement pas pour tous les publics.
Un film épatant car l'intrigue en est souvent dramatique mais on en redemande quand même. L'âpreté des combats de chiens n'a d'égale que la dureté de la vie de certains personnages embourbés dans une vie de chien tout justement. Le titre du film amours chiennes évoque plus précisément la dureté de la vie de couple mais il y a aussi l'amour de ce pauvre quasi-clochard isolé pour ses trois chiens qui lui permettent d'oublier certains éléments de sa vie. Le chien y est bien le meilleur ami de l'homme même si ce n'est pas le sujet principal de ce superbe film. Mention spéciale à M. Innaritu car la réalisation est impeccable surtout au vu de la structure de l'histoire en différents épisodes parallèles, ce qui se faisait assez peu au moment de la sortie du film. Mention spéciale également à Melle Goya Toledo qui s'en tire très bien dans le rôle d'un mannequin déjà très connu dont la vie va être bouleversée par le plus grand des hasards. On espère la revoir encore dans d'autres rôles aussi forts. Gaël Garcia Bernal est égal à lui-même, toujours parfait dans le rôle de ce jeune homme qui participe à des combats de chien , afin notamment de s'enfuir avec sa dulcinée. Mais l'événement qui va réunir tous ces personnages nous rappelle bien que nous ne sommes pas vraiment maîtres de nos vies et que tout le reste de notre parcours peut changer en l'espace d'une demi-seconde. Enjoy comme on dit!
Un film divisé en 3 arcs dont le destin des protagonistes se croisent à un moment clé de chacune de leur vie. Ils partagent également comme point commun de posséder un compagnon à quatre pattes qui fait partie intégrante de leur vie et de leur destin. Et c'est à peu près tout du côté des similitudes car le film est axé sur des classes sociales bien différentes (dans l'ordre : moyenne, aisée et pauvre). C'est avant tout un film a taille humaine, qui se concentre sur la psychologie de ses personnages. Si les 2 premiers arcs sont réussis, j'ai trouvé le dernier en dessous des autres scénaristiquement parlant avec une perte d'authenticité et de crédibilité.
Bouleversants destins qui s'entrechoquent dans la rude ville de Mexico... Ce film est très intelligent, le scénario est bien ficelé, la réalisation est vraiment géniale, le rythme est soutenu, vif, et j'ai été captivée par ces tranches de vie très réalistes et ces scènes parfois crues et poignantes.
Sorti en 2000, ce premier long-métrage d’Alejandro González Iñárritu signait sans préavis l’entrée de l’ambitieux réalisateur mexicain dans la cour des grands. Au cours de 2h30 intenses, il nous embarquait dans un voyage à la violence physique et symbolique omniprésente, à travers trois histoires s’entremêlant dans le Mexico contemporain, et reliées par la présence décisive d’un ou de plusieurs chiens. Si la première section, qui révéla Gael García Bernal, est la plus rythmée et la plus réussie, l’ensemble du long-métrage est à saluer pour sa maîtrise remarquable et son sens de l’action, qui n’ont rien à envier aux productions américaines. D’ailleurs Hollywood ne s’y trompa pas, et fit rapidement d’Iñárritu l’une de ses valeurs sûres : il multiplia par la suite les projets nord-américains avec de nombreux Oscars (mérités) à la clé.
Pour son premier film, Iñarritu réalise un thriller social d'une grande violence, à la mise en scène virtuose, au récit happant, parfois insoutenable, soutenu par une interprétation impeccable et une BO lancinante.
Très dur à voir par moments (pas l'habitude de voir des combats de chiens) mais un très beau triptyque , chaque récit est puissant et leurs différences montrent la diversité et le gros bordel qu'est México.