un film pour public averti, ça, c’est une évidence. quand on voit moins de 12 ans, c’est un peu juste je trouve… pas pour la violence, ça on s’en fout à la limite, mais pour la compréhension du film dans toute sa complexité. espérances chimériques, mais non, rien ne va, c'est la vie. reflet de notre nature profonde, ce film mexicain est tout simplement une merveille. des destins qui vont se fracasser en usant d’une violence rarement portée à l’écran. des personnages touchants, profonds, sensibles ; nous sommes emportés dans les abysses du désespoir, où les personnages n’attendent plus rien de la vie. LE film dense sur le pessimisme, probablement une densité jamais égalée... Alejandro González Inárritu nous offre une très grande expérience cinématographique, il récidive avec l’excellent Babel et l’incontournable 21 grammes.
Premier film d'Inàrritu qui déjà marque son intéressement pour les destins croisés. Des histoires de couples qui s'aiment puis qui se défont, un père sdf qui n'a pas vu sa fille depuis une dizaine d'année et qui s'est "reconverti" en tueur a gage, et surtout des histoires............. de chiens.
Premier film d' Inarritu , " amours chiennes " traite de la dureté de la vie au travers de 3 destins tragiques , dans l' aprêté de Mexico , reliés par un accident de voiture . D' un point de vue narratif , l' accident sert de scène transitoire pour glisser d' une histoire à une autre . Dans ces 3 histoires sans concession , les chiens souffrent autant que les hommes et la vie apparait sans issue sauf peut être pour le dernier des personnages qui semble sortir du tunnel . Mais mise à part cette petite note d' optimisme , toute relative , le film expose une vision désespérée et désespérante de l' existence ainsi qu' un regard hobesien sur l' être humain difficilement supportable . Rien ne vient mettre un peu de légéreté , Innarittu ne nous laisse pas le moindre petit bol d' air . Non il nous enfonce et nous étouffe , brillamment certes , toutefois cet excès de noirceur peut rendre le film éprouvant à visionner . Les 3 drames humains présentés sont de qualités . On peut ressentir un certain ralentissement au début du deuxième car celui - ci évolue de manière plus posé , moins ryhtmé que le premier mais en s' accrochant ce sentiment passe rapidemment. D' ailleurs bien qu'elle soit plus plaisante à regarder au premier coup d' oeuil, avec son rythme et sa nervosité , la première histoire est en réalité la moins bonne . Formellement le film est très bien maitriser , les mises en scènes de ses films suivant confirmeront l' habilité du cinéaste mexicain . En revanche , comme on peut le prévoir en visionnant ce premier long métrage , c 'est au niveau du scénario que le cinéma d' Inarrittu va s' écrouler . " Babel " " Biutiful" et l' immonde " 21 grammes " verseront tous dans le pathos lourdingue , les considérations philosophiques d' arrière cuisine sur l' âme humaine et la terreur lacrymal . Le premeir et le seul bon film d' Inarritu à ce jour.
Une vraie réussite que ce récit croisé de diverses strates de la sociétés mexicaines : le clochard tueur a gage au lourd passé, le jeune amoureux qui fait combattre son chien pour s'en sortir, le couple de stars en difficulté suite a un drame... Si ce dernier est le moins réussi et ralenti le rythme de film, le nombre de sujets traités est impressionnant, et la justesse des situations confondantes. Amours Chiennes est supérieur a bien des égards au film a plus gros budget qui lui ressemble dans sa construction : Babel, du même réalisateur.
Et si ce premier film d'Iñarritu n'était pas tout simplement son meilleur. Mieux réussi en tout cas que "Babel", même si moins maîtrisé, mais plus fort par la profondeur de son scénario, la qualité de l'interprétation et la créativité de la mise en scène. Certes, ces trois histoires imbriquées n'ont pas la même force (dieu merci, Iñarritu commence son film avec la plus forte !), mais elles parviennent toutefois, par quelques grosses ficelles scénaristiques, à créer une unité. Ardent défenseur d'un certain cinéma moderne et kaleidoscopique, Iñarritu trouve là sa meilleure inspiration, mais est loin d'égaler les maître du genre, Tarantino bien sûr, mais Kubrick avant lui ("L'Ultime razzia") et Lumet pour son exceptionnel "7h58, ce matin-là"...
Un super film a la 21 grammes ou collision , ce style de cinema n'est pas hyper original mais lorsqu'il est bien fait comme c'est le cas ici c'est tout simplement de la pure bombe
Il faut d'abord commencer par préciser que ce film est rempli de tristesse, de pessimisme et de noirceur. En effet, du début à la fin, le film raconte 3 histoires/3 vies qui se croisent et qui sont toutes tristes les unes que les autres. Je n'ai pas réussi à trouver un seul brin de bonheur ! Le fil conducteur des 3 vies est le chien (d'où le titre), mais là encore ce qui arrive aux chiens est horrible. Mais la morale est bouleversante : "nous sommes aussi ce que nous avons perdu" et au final ce film est parfaitement réussi et nous fait passer de profondes émotions. A regarder donc en sachant qu'en sortant de ce film, notre vision de la vie est plutôt pessimiste. Mais c'est ça un bon film c'est à dire un où l'on n'en ressort pas intact !
Premier film de Alejandro Gonzalze Inarritu et quelle claque ! Amores perros nous dévoile trois personnes que absolument tout oppose : Octavio, un jeune voyou; Valéria, un mannequin et El Chivo, un ancien guérilleros clochardisé. Trois personnes qui ont pourtant un point commun, tous vivent une histoire d'amour impossible, une histoire d'amour vouée à l'échec. Avec une mise en scène réaliste -donnant un maximum de puissance aux scènes, même les plus banals- on ne pénètre que plus facilement dans ces différents univers d'une froideur incommensurable. Un film choral mordant, sombre et impitoyable saisissant de par son authenticité et bluffant de par sa profondeur. Le seul reproche éventuel que l'on pourrait lui adresser, est un petit manque de rythme à certain moment...
Amours Chiennes est le premier long-métrage d'Innaritu et pour une première il fait très fort, ce film se révèle beau, puissant et saisissant.
Innaritu emploie déjà la technique du film choral, "genre" qui fera sa renommée et il manie très bien cet aspect. On suit donc les histoires croisées de 3 personnes dont les destins s'entrecroiseront autour d'un accident de voiture. Ces personnages ne se connaissent pas et n'ont en aucun que l'amour, qu'il soit porté à leur entourage ou à leur chien. Le scenario peut paraître simpliste mais au final c'est plus que ça, Innaritu brosse un portrait réaliste et froid de cette société mexicaine où rien n'est idéalisé mais tout est montré sans concession. Le film bien sûr traite de l'amour, sur ce qu'il apporte positivement et négativement, sur son rôle de moteur chez ces personnes qui le ressentent au quotidien même si ces personnes semblent voir leur amour progressivement voué à l'échec. On pourra peut-être reprocher cette légère surenchère de fatalité mais au final c'est modéré car malgré tout cela on ressent l'espoir de ces personnages, les animaux de compagnie de ces personnes sont sources de troubles mais aussi d'espoir, c'est peut-être pour ça que leur descente aux enfers paraît amoindrie, car l'espoir vit toujours. Le propos du film est délivré intelligemment, le cinéaste nous laisse juge de ce que l'on voit et c'est bien pensé. Techniquement le film est vraiment bon, la mise en scène est intelligente et la photographie est en rapport avec le fond du film: froide. Au niveau de l'interprétation les acteurs sortent le grand jeu, surtout Bernal qui est décidément un très bon acteur. Le petit défaut vient aussi de l'utilisation un peu inutile parfois de la musique même si ce n'est pas excessif ni trop pompeux. Disons que certaines scènes auraient pu rester silencieuses. Au final, Amours Chiennes s'impose à moi comme un très bon film, puissant et intelligent qui contient tout de même de légères faiblesses pardonnables pour un premier essai dans le long-métrage. Innaritu me paraît être un cinéaste très prometteur, j'avais adoré Babel et j'ai hâte de découvrir ses autres oeuvres. Une petite perle mexicaine, dépaysante et qui reste plaisante malgré son pessimisme ambiant.
Trois destins se croisent à la suite d'un accident de voiture au cœur de la ville de Mexico. Mode de montage privilégié par la suite dans la carrière de Gonzalez Iñarritù , les croisements de vies de personnages ne se connaissant pas, "Amorés Perros" faisant figure de sorte de prélude au style de direction du réalisateur et scénariste sud-américain, style qui s'accomplira avec "21 Grams" et "Babel", deux futurs longs tout aussi splendides. Pour en revenir à ce film déroutant, nous ne pouvons que déduire une écriture scénaristique très efficace aussi poétique et fétide qu'elle apparaît. Mise en scène transposant une société perdue en proie à la détérioration où chacun doit se muer en véritable chien pour fuir son quotidien. La première partie , aussi nerveuse et puant la charogne, expose sans temps mort, la volonté d'exil de cet enfer d'un jeune en passant par les combats à mort de chiens. La seconde, nettement moins convaincante car assez longue et sinueuse ainsi l'on sent le directeur moins efficient dans son montage, montre la descente aux enfers que subit une top-model après son accident. Quand à la dernière, c'est l'histoire d'un ancien professeur ayant tout plaqué pour devenir clochard et tirer profit de la rue. Iñarritù offre une vision déshéritante de l'humanité à travers du sujet qu'il connaît le mieux, à savoir le désir de se marginaliser. Poignant.
Amours Chiennes est un looong film choral qui entrecroisent des histoires plus inintéressantes les unes que les autres dans le seul but de faire croire une intellectualisation du sujet.