A travers ce film, le réalisateur réussi à nous dépeindre différents niveaux de la société mexicaine, par le biais de trois personnages, ce qui est fort intéressant. Mais car il y a un mais… dans la première partie du film, mon cerveau se retournait dans tous les sens pour comprendre et prévoir les relations que ces trois personnages ont entre eux. Or, les trois personnages n’ont en faite en communs que trois éléments : l’amour, leur rapport aux chiens ainsi qu’à leur entourage le tout réunis par un accident se déroulant dans une même ville. L’accident, ce point de réunion concret entre les trois histoires me semble, d’ailleurs, un peu léger. Je ressent donc le film comme la réunion de 3 scenarios mis bout à bout.
Avoir réalisé trois films différents ne m’aurait pas gêné, bien au contraire. Car pour ma part, le film me parait long… très long, surtout avec la rupture de rythme et d’esprit causé par le second volet avec le mannequin. Partie qui n’a d’intérêt que par la relation que le top model à avec son chien, souligant le rôle important qu’il a dans son bien être.
A ce sujet, le titre porte bien son nom car c’est effectivement ce qui en ressort : le rapport chiens et maître ainsi que le rapport du maître avec un autre personnage, le tout liées à l’amour. En faite, ce serait assez bien foutu, s’il ne souffrirait pas de certaines longueurs.
Le dernier volet avec l’ancien guerierros convertit en tueur à gage est intéressant par la recherche de rédemption envers sa fille qui se fait en parallèle d’une pression psychologique que le vieillard installe entre deux personnes qui veulent s’entretuer.
Des trois volets, le plus intéressant reste le premier, celui d’octavo, aussi bien dans la narration, la richesse du background, le rythme et les éléments graphiques. Il me fait penser à la Cité des Dieux par certains points. Il y a un côté assez trash mais maîtrisé même si certaines scènes sont inutiles.
A noter que les acteurs sont tous excellents et portent le film vers le haut.
Au final, les trois volets ne bouleversent pas et ne constituent pas les rouages d’une horlogerie parfaite. Toutefois, le réalisateur réussi à nous emporter à travers son regard, inégalement certes, mais toujours avec compassion envers les personnages, avec en prime des messages véhiculés qui emmènent à des pointes de réflexions sur la condition humaine.