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Ghighi19
67 abonnés
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1,5
Publiée le 20 janvier 2024
Un film qui finit par taper sur le système. La gamine est insupportable ce qui fait que nous ne sommes jamais émus ni attendris par ce qu il peut lui arriver . Du coup on passe à côté de ce qu a voulu l auteur ...enfin je suppose.
Le film est vraiment très touchant, sur ça on ne peut pas dire le contraire. La jeune actrice principale joue super bien pour son âge et j'ai pu retrouver celui qui joue son AVS (que j'avais adoré dans "Bad Banks"). J'ai bien aimé la relation entre les deux. C'est hélas des histoires qui arrivent très souvent dans la vie, trop souvent même. Niveau fond, c'est assez réussi mais quelques hics sur la forme malgré tout. Déjà, j'ai trouvé insupportable que l'on entende des hurlements tout du long, vraiment c'était trop à ce niveau là. On tourne en rond par moments et c'est répétitif. C'est une bonne réalisation allemande, pas déçu mais je pense qu'avec certains ingrédient en plus, ça aurait pu être une vraie réussite. À vous de juger maintenant. 12/20.
La réalisatrice germanique Nora Fingschteidt avait réalisé une première œuvre fort remarquée un peu partout dans les festivals avant l’excellent drame « Impardonnable » porté par Sandra Bullock et sorti sur Netflix il y a un an. Il s’agit de ce film d’auteur à consonnance sociale sur une petite gamine de six ans, complètement ingérable suite à un traumatisme durant son enfance (dont on ne saura malheureusement pas grand-chose ici et c’est d’ailleurs un peu frustrant). Ballottée de foyer en foyer par l’assistance sociale, en plein décrochage scolaire, crainte par ses familles d’accueil dont la plupart ne veulent puis d’elle, la petite est un cas extrême qu’un éducateur va parvenir à apprivoiser. Un joli récit, une histoire forte et des enjeux poignants cependant handicapés par quelques défauts propres aux premières œuvres.
D’abord, dans « Benni » on reprochera clairement une mise en scène anodine et pas toujours inspirée. La représentation des plus grosses crises de l’enfant lorsqu’on lui touche le visage est un peu facile et cliché avec son montage d’images erratique censé représenté le traumatisme et les visions de l’enfant. La réalisation de la néo-cinéaste est un peu impersonnelle ou alors coche toutes les cases de ce type de cinéma, britannique en premier lieu. En somme ce n’est pas à ce niveau que le film est le plus remarquable. Pareillement, le scénario souffre de redites perpétuelles et, par là même, le long-métrage nous apparaît donc trop long pour ce qu’il a à raconter. En gros, le film est construit de manière répétitive entre les crises de Benni et les moments d’apaisement ou ceux où son entourage cherche des solutions. Voir ce schéma se répéter une bonne dizaine de fois devient lassant, le film aurait donc pu être largement raccourci ou alors davantage développer l’aspect social comme l’incapacité des services sociaux à gérer ce type de cas particuliers.
Cependant, on ne peut nier l’extraordinaire force de frappe émotionnelle de ce premier long-métrage fait avec le cœur. Pas de chantage à l’émotion ni vraiment de pathos excessif, l’émotion nous parvient naturellement, sans forcer, comme par exemple lorsque l’assistance sociale à court d’idées et à bout de nerfs éclate en sanglots. Simple et bouleversant. La relation entre cet éducateur et la petite est également bien retranscrite et de toute beauté. Mais que serait « Benni » si l’équipe derrière le casting de ce film n’avait pas déniché la perle parfaite pour le rôle. En effet, la jeune Helena Zengel est tout bonnement époustouflante dans un rôle vraiment pas facile. C’est ce qui s’appelle une tornade, aussi bien dans son jeu que dans son comportement. Elle fait passer une gamme d’émotions incroyable parfois même plus nuancé que certains bons acteurs adultes. Elle a d’ailleurs depuis tourné avec Tom Hanks dans « La Mission ». Le film lui doit beaucoup et malgré ses quelques défauts et maladresses, il marque l’esprit.
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Ce premier long-métrage allemand dresse le portrait de Bernadette, dite Benni, une gamine de 9 ans qui enchaîne les accès de violence incontrôlables. Rejetée par sa mère, elle vogue de familles accueil en foyers, d’où elle se fait régulièrement exclure du fait de ses excès. Incroyablement interprétée par la jeune Helena Zengel, le film n’est jamais aussi fort que lorsqu’il nous montre l’impuissance des adultes face à la « sauvagerie » irrationnelle d’une enfant que personne n’est capable de cadrer. Le film pose ainsi la question intéressante de la place des personnes hors normes au sein d’une société. Malgré quelques passages plus convenus, ce film nous convainc de par le jusque boutisme dans la parcours de la petite Benni.
Bernadette, Benni pour tout le monde, va sur ses 10 ans, et sa vie se résume à être trimballée de famille d'accueil en foyer. Car sa mère, instable, ne parvient pas à gérer la jeune fille en proie à de violentes crises. Il faut dire que Benni est plus que perturbée. Victime d'un traumatisme d'enfance, elle devient en quelques secondes d'une violence effrayante, crache, mord, insulte, donne coups de pieds et coups de poings sans pouvoir être raisonnée. Elle a d'ailleurs un traitement pour cela. Réaliste, la caméra suit la plongée de cette gamine obsédée par le désir de retourner vivre chez sa mère. Le spectateur en apnée ne voit aucune lumière à l'horizon de ce film dur, malgré éducateurs et auxiliaire d'école qui feront tout pour lui rendre une vie plus équilibrée. La grande révélation est bien sûr Helena Zengel, qui du haut de ses 13 ans porte le film sur ses épaules. Albrecht Schuch, bluffant avec son personnage dans le très bon "Berlin Alexanderplatz" donne la réplique. Pas aussi puissant que le magnifique " Mommy", réalisé en 2014 par Xavier Dolan, mais un film sincère, récompensé à juste titre avec un nombre d'entrées record en Allemagne.
Sacrée claque , je ne m'attendais pas a ça.L’interprétation est juste parfaite , la petite est saisissante de naturel et bouleversante .2hoo que je n'ai pas vues passer
Chronique sensible et éprouvante sur une gamine de 9 ans en souffrance, impulsive et brutale, portée par une jeune actrice épatante à laquelle on s’attache au fur et mesure, et c’est la toute la réussite de ce film.
Un vrai chef d'œuvre porté par une actrice incroyable. On passe du rire aux larmes de la joie à la tristesse c est une merveille un miracle et c est étonnant que ce film ne soit plus connu tellement il est bon et surprenant.
Systemsprenger reconduit le caractère explosif de son personnage principal par une mise en scène qui se plaît à dynamiter la fluidité d’une narration traditionnelle par une accélération brutale du rythme, permise par le montage et la réalisation caméra à l’épaule lancée à toute allure derrière une jeune fille en constant mouvement. Aussi l’instabilité émotionnelle et affective de Benni trouve-t-elle une traduction à l’écran par le geste, par l’image, par la musique, tous les droits conférant à l’ensemble des allures d’œuvre punk incontrôlable et ouverte aux hasards, heureux comme malheureux. Là se tient la qualité essentielle du long métrage de Nora Fingscheidt : sa propension à désamorcer les attentes d’un spectateur certain avant même le titre d’ouverture d’y trouver les habituels clichés du genre, liés à la représentation souvent doloriste et manichéenne de la marginalité. En lieu et place, un refus du discursif et du théorique pour mieux capter les aléas d’un corps couvert de coups mais recouvert de vêtements rose bonbon, apparemment inoffensif, et d’une psyché lancés dans le monde avec une force et violence quasi primales, primitives. Aussi la réalisatrice convertit-elle Benni en une énergie source de vie et de spontanéité qui greffe au récit et à la démarche artistique une authenticité formidable. Voilà donc une excellente surprise qui atteste, avec Undine (Christian Petzold, 2020) cette année, la vigueur du cinéma indépendant allemand.
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1,0
Publiée le 10 décembre 2020
Il y a une chose qui a ruiné ce film pour moi et c'est la scène d'environ 8 minutes. Les cauchemars et l'énurésie en réponse à un traumatisme sont réels il n'y a pas de problème. La scène se poursuit en montrant le rôle principal une enfant actrice de 11 ans se déshabillant jusqu'à ses sous-vêtements puis en la montrant nue de la tête aux pieds dans la douche. Je laisse le bénéfice du doute au réalisateur la scène n'était en aucun cas sexualisée mais cela ne veut pas dire qu'elle est acceptable. L'ajout de ces deux plans n'était pas nécessaire à l'intrigue et tous les détails mineurs comme montrer ses éraflures et ses bleus auraient pu être réalisés sans qu'elle soit nue. En fait cette scène a mis en évidence un problème qui entoure le film dans son ensemble. En raison de la nature graphique émotionnelle et brutale de ce film aucun enfant ne devrait le regarder. Ce n'est pas seulement de l'ironie c'est de l'hypocrisie. Les films sont faits pour gagner de l'argent et les réalisateurs peuvent facilement être tentés de repousser les limites pour voir leur vision se réaliser. Un enfant de 11 ans ne comprend pas ne peut pas comprendre et ne devrait pas avoir à comprendre l'obscurité que ce film affiche ou à assumer la responsabilité de mettre en lumière une question importante pour les adultes. Habituellement nous l'espérons nous trouverions étrange que des adultes regardent des images d'enfants nus ou presque nus mais pour une raison quelconque nous nous convainquons que c'est normal s'il y a un sens plus profond ou si c'est de l'art. L'art n'est pas une justification pour jouer avec et profiter de la vie d'un enfant. Que les enfants soient des enfants et vous vivrez bien mieux sans voir ce film sois disant artistique...
Benni a neuf ans, enfermée dans une violence qu'elle ne peut plus contenir elle est baladée de centres en familles d'accueil. Même si la mère ici a décidé de fuir ses responsabilités, ce film coup de poing est un peu le pendant allemand de "Mommy" de Xavier Dolan, sans être cependant aussi essentiel, les deux œuvres se terminent d'ailleurs de manière similaire. Helena Zengel qui interprète le rôle titre est fabuleuse, une véritable actrice-née.
Performance exceptionnelle de cette petite actrice Helena Zengel. Chapeau ! L'ensemble du film est juste, avec de nombreux moments forts tant au niveau de la tension que de l'émotion.
C'est un film magnifique, très poignant, qui vous secoue. L'interprétation est extraordinaire pour une enfant de neuf ans. On a l'impression de vivre une histoire vraie