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    Benni
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    56 critiques spectateurs

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    Charles R
    Charles R

    51 abonnés 424 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 juillet 2020
    Un petit conseil formulé d’emblée : si vous recherchez un film de divertissement propre à saluer le déconfinement, n’allez surtout pas voir Benni qui est l’un des films les plus éprouvants que l’on puisse imaginer. Mais si vous avez une armure d’acier qui vous protège des empathies cinématographiques, n’hésitez pas : ce film est tout bonnement admirable.
    Bernadette, surnommée Benni, est une petite fille de neuf ans, une jolie blondinette qui sait avoir un sourire d’ange. Mais son esprit est atrocement perturbé, au point qu’elle ne peut supporter qu’on lui touche le visage, ce qui déclenche alors des crises qui se traduisent par des cris interminables et une attitude d’une violence extrême. Délaissée par une mère totalement incapable de se prendre en charge elle-même et d’assumer son rôle de mère, Benni est ballottée de services sociaux en familles d’accueil et se voit refuser l’accès aux innombrables foyers sollicités, tant sa conduite s’avère ingérable. Seul un éducateur s’occupera pleinement d’elle, mais à ses risques et périls surtout lorsqu’il l’introduit dans son propre foyer.
    Le propos de la réalisatrice Nora Fingscheidt est clair : comment un être fragile – en l’occurrence un enfant – peut-il s’intégrer dans une société qui n’est pas faite pour lui ? Comment la société des êtres « normaux » peut-elle prendre en charge une personne à l’esprit malade et qui peut constituer un véritable danger physique et moral pour son entourage ? La réponse la plus appropriée serait l’amour, cet amour qui lui fait tant défaut dans sa famille comme dans ses relations avec les autres enfants. Mais Nora Fingscheidt se garde bien d’apporter des solutions angéliques à ce problème : aussi le film s’achèvera sur un énième point d’interrogation.
    Saluons en tout cas l’extrême virtuosité avec laquelle la cinéaste sait nous introduire au cœur de la maladie mentale. Et l’on ne pourra que faire le rapprochement avec l’inoubliable Mommy de Xavier Dolan. Oh, il est des scènes pénibles à voir et à entendre : lors des crises de l’enfant, l’écran se couvre de motifs abstraits et vivement colorés défilant selon un montage radical et la musique se fait agressive au possible. Ainsi tout voyeurisme est évité : c’est au spectateur de vivre le temps d’une crise la douleur paroxystique qu’éprouve la petite Benni.
    Il fallait une jeune actrice hors du commun : la cinéaste l’a rencontrée en la personne d’Helena Zengel, une petite rebelle hyperactive qui a trouvé dans son rôle un moyen de donner libre cours à son incroyable énergie. Ajoutons un casting remarquable dont se détachent Albrecht Schuch, admirable d’humanité dans son rôle d’éducateur, et Gabriela Maria Schmeide, qui incarne avec une belle humilité la directrice du centre social. Sans aucune démagogie et sans la moindre compassion larmoyante, le film se présente ainsi comme un hommage aux travailleurs sociaux et en particulier aux éducateurs qui exercent leur mission avec un dévouement exemplaire et dont l’action est trop souvent méconnue, voire tenue pour négligeable par les pouvoirs publics.
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    769 abonnés 1 520 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 juillet 2020
    La petite Bernadette dit "Benni" file vers ses 10 ans avec en elle une dose d'agressivité hors du commun pour une enfant de cet âge.
    Traumatisée toute jeune, Benni fait désormais vivre un cauchemar à toute personne proche d'elle : sa mère, ses frères et soeurs, ses familles d'accueil, ses éducateurs, les services sociaux, les élèves de ses classes...
    Préparez-vous à en prendre plein les oreilles car Benni hurle, crache, insulte et frappe pendant toute la durée du film !!
    Et c'est bien cela la limite de ce drame : le côté touchant de cette fillette à fleur de peau, pleine d'énergie et de bonnes intentions, n'est que trop peu mis en avant, les scènes de crise s'enchaînent inlassablement et finissent par user un spectateur qui aurait aimé au moins une lueur d'espoir dans l'enfer que cette gamine vit et fait vivre aux autres...
    Un long-métrage certes saisissant par la qualité des comédiens (Helena Zengel en tête), mais épuisant, lassant, plombant...
    Assommant !
    Site CINEMADOURG.free.fr
    dejihem
    dejihem

    137 abonnés 672 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 juillet 2020
    Attention pépite ! Benni est un film exceptionnel sur beaucoup de points : aucun temps morts, une tension sourde, une interprétation exceptionnelle de la très jeune actrice, un sujet sensible et prenant mêlant social et amour maternel.
    Benni (Bernadette) est une jeune fille malmenée , qui recherche l'amour à travers la violence.
    Et une fin suffisamment ouverte et intelligente pour évacuer le sujet purement de société.
    Et pour le dire franchement, les institutions dédiés à l'enfance en Allemagne telles qu'elles sont décrites dans le film n'existent certainement pas en France !
    Sonate
    Sonate

    6 abonnés 23 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 juillet 2020
    Un film dense, à la fois bouleversant et particulièrement dur. Il y a plusieurs histoires dans l'histoire, plusieurs niveaux de lecture. Le film est très bien scénographié. Les émotions sont très bien retranscrites par les acteurs eux-mêmes, le choix des couleurs, des passages monochromes est fort. L'histoire ne laisse aucun répit aux spectateurs. Intense, violent, pointes drôles parfois. Certaines scènes sont particulièrement violentes. Ce film traite d'abandon, de recherche d'amour, de reconnaissance. L'actrice qui joue le rôle de Benni tient de la performance. On plonge dans un univers brut, terrible, sans concessions. C'est un film qui fait réfléchir. On en sort bouleversé.
    Pierre D.
    Pierre D.

    12 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 juillet 2020
    Helena Zengel est exceptionnelle. On peut faire le lien avec Made in Britain d'Alan Clarke, mais le punk de 16 ans laisse la place à une gamine de 9 ans et c'est encore plus dur
    Tristan DHERSIN
    Tristan DHERSIN

    9 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 juin 2020
    Bunni est un film qui vient nous donner un affreux coup de point pour nous faire réalisé à quel point son sujet est grand et à quel point la détresse des ses personnages vient nous déstabiliser. Cette fille dont c'est le premier rôle joue d'une qualité sans nom. Cette qui, dans le film, est rejeté par sa figure paternel et pour cause a des trouble du comportement et notamment de la colère. On comprend, tout au long du film, que même la mère en a peur. Pour un premier film d'UNE réalisatrice, je trouve que de nombreux message ont été réalisés avec beaucoup de douceur. Nora Fingscheidt mérite amplement ses nombreux prix malgré quelques petites erreurs comme le temps qui pourrais être rétrécis d'un petit quart d'heure. Cependant le mixage son est très bien maitrisé, ainsi que les éléments filmiques. Pour conclure, je dirais que la B.O. est juste incroyable durant les quelques plans-séquences qu'offre Bunni. Je le conseil vivement.
    Petiot L
    Petiot L

    35 abonnés 310 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 juin 2020
    Sujet intéressant et extrêmement bien joué ;
    Quelles professions difficiles !
    Quelques larmes.
    C'est le "Mummy" allemand.
    Ninideslaux
    Ninideslaux

    80 abonnés 245 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 juin 2020
             Encore un film fort que l'on doit à une jeune réalisatrice, Nora Fingscheidt, l'histoire d'un cas psychiatrique, d'une enfant que, malgré les efforts magnifiques des services sociaux qui l'ont prise en charge, rien ne semble pouvoir sauver. D'une enfant de neuf ans qui, dès qu'on la contrarie, ou si on lui donne un ordre, rentre dans des crises de rage où elle pourrait tuer, un autre enfant par exemple. A côté d'elle, l'héroïne de l'Exorcisme, c'est de la gnognotte. Déscolarisée, totalement désocialisée, elle est en demande d'amour. De celui de sa mère (Lisa Hagmeister), qui a encore la garde des des deux plus petits (et vu leurs réactions incontrôlables on se dit qu'ils sont engagés dans la même filière que Benni...). Mère paumée, sans travail, à la vie sentimentale erratique, qui refuse de reprendre chez elle cette petite qui lui fait peur.

             Alors dans ses bons moments, la petite fille fait la chatte pour séduire ses éducateurs, leur demandant un amour que ce n'est pas leur rôle de donner. Et dans ces moments là, elle est si attendrissante qu'ils se laissent séduire, sortent de leur fonction, comme la très sensible madame Bafamé (Gabriela Maria Schmeide). Et puis, nouvelle crise, retour à l'hôpital psychiatrique pour des tests et la prescription de médicaments qu'elle recrache.

             Ballottée de foyer d'accueil en foyer d'accueil, elle rencontre un accompagnant de vie scolaire, Michael (Albrecht Schuch) qui tente avec elle une expérience déjà faite avec des ados: l'emmener trois semaines, dans une cabane en pleine nature, sans électricité, sans télévision, s'occuper des arbres.... entre parenthèse, quand on sait qu'en France un professeur n'a pas le droit d'être seul avec une élève dans la salle de classe si la porte n'est pas grande ouverte.... on a du mal à imaginer ce genre d'expérience. Cela ne se passe pas trop mal, il y a même de beaux moments dans la nature, mais la petite s'attache à Michael, spoiler: il sera son papa, elle essaye de s'insinuer dans sa famille.... même Michael baisse les bras.


             Terrible histoire, portée par Helena Zengel, une petite actrice hallucinante de vérité, dont on se demande dans quel état elle est sortie du tournage! 
    adèle h
    adèle h

    2 abonnés 20 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 juin 2020
    film poignant , sans happy end ni fin malheureuse ,film realiste,
    qui pose les questions de la limite affective entre soignant soigner.
    Parents dépasser avec leur propre enfant , espoir desespoir drame d'un systeme de santé
    genial!!!
    Yves G.
    Yves G.

    1 464 abonnés 3 489 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 juin 2020
    Bernadette a neuf ans trois quarts. Hyperactive, elle est sourde à toute forme d'autorité et résiste avec la dernière violence à ceux qui entendent la lui imposer. Sa mère a baissé les bras. Les services sociaux ont pris, sans succès le relais.

    L'enfant a souvent été présenté, dans la littérature ou au cinéma, chez Dickens ou Hugo, comme la victime innocente d'un ordre implacable. C'est récemment, avec "Les Quatre Cents Coups" de Truffaut qu'il a été érigé en sujet autonome, au moins autant acteur que victime de sa propre destinée. On en trouvait la figure dans un autre film allemand, "Jack", que j'avais classé dans mon Top 10 de l'année 2015 mais qui hélas était passé inaperçu.

    C'est précisément cette ambiguïté dans le personnage de Benni qui la rend plus crédible et plus intéressante. Malgré sa blondeur et ses yeux bleus, Benni n'a rien d'angélique. Un traumatisme dans sa petite enfance (viol ? tentative d'infanticide ?) déclenche des réactions d'une rare violence dès qu'on lui touche le visage. Sa soif inextinguible d'amour maternel est constamment trahie par les fausses promesses de sa mère. Toutes les solutions de rechange que lui proposent inlassablement les services sociaux, incarnés par Mme Bafané, cette assistante sociale d'une infinie patience au centre de la scène la plus déchirante du film, et par Micha, cet éducateur jeune père de famille qui la prendra sous son aile au risque d'y perdre la distance, sont pour Benni des pis-aller inacceptables.

    Le film pourrait faire du sur-place, s'enfermer dans une succession infiniment répétée de rémissions (un séjour en forêt avec Micha) et de rechutes (une nouvelle fugue, une nouvelle bagarre). Chaque espoir que fait naître l'amélioration de l'état de Benni semble condamné à être fatalement douché par une nouvelle déception. Sans doute, le scénario avance-t-il sur ce rythme binaire. Mais il a l'intelligence d'offrir suffisamment de bifurcations pour ne pas être prévisible. Et surtout, il laisse suspendu, jusqu'au plan ultime, dont je ne suis d'ailleurs pas certain d'avoir épuisé le sens, le sort de l'héroïne : chute ou guérison ?

    Le titre original du film, "Systemsprenger" (dynamiteur du système), donne à la jeune Benni une dimension politique qu'elle n'a pas : elle ne dynamite pas le système, pas plus que l'attention inépuisable quoique stérile qu'une cohorte d'éducateurs lui prodigue démontrerait je-ne-sais-quel gaspillage de l'argent public. Le titre français, "Benni", est bien meilleur qui recentre le film sur son seul sujet : son héroïne.
    Ufuk K
    Ufuk K

    518 abonnés 1 474 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 juin 2020
    " Benni" grand gagnant des " césars" allemand cette année est un drame sur l'enfance qui marque l'esprit. En effet le film doit beaucoup à sa jeune interprète Helena Zengel qui pour son jeune âge offre une interprétation spectaculaire avec des séquences d'une rare intensité sur une fillette qui a cruellement besoin d'amour et qui par son caractère violent n'a pas sa place dans la société allemande. Dommage que le film finit par lasser par son caractère répétitif entre espoir et issue sans fin.
    Stéphane M
    Stéphane M

    6 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 juin 2020
    Magistral ! Un sujet douloureux, une interprétation phénoménale, en particulier le rôle de Benni! À voir absolument en vostfr ...
    PLR
    PLR

    467 abonnés 1 561 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 juin 2020
    Ça fait partie de ces films coup de poing sur des sujets difficiles. En d’autres temps à la télévision, un tel sujet aurait été suivi d’un débat pour explorer davantage le tenants et aboutissants psychologiques ou psychiatriques de la situation telle que décrite. Ici, on restera dans le factuel. Le spectateur essaiera bien de discerner quelque chose, une cause, un effet, une situation de cause à effet et ce faisant chercher peut-être une lueur d’espoir, un point de sortie bien qu’il ne soit guère accompagné par le scénario. Sans doute les spécialistes de l’enfance, des troubles neurologiques, de la pédopsychiatrie, des enfants « cinglés » (comme traduit de l’allemand dans le sous-titrage français), que d’aucuns essayent d’éduquer avec les impôts des autres (l’Allemagne profonde qui n’a rien à envier à la France identique), trouveront davantage leurs points de repère. Comme à la sortie d’un film catastrophe, les parents d’enfants « ordinaires » (autant que tout un chacun peut l’être) seront soulagés pour eux-mêmes d’y avoir échappé ! Quant à ceux qui sont confrontés à un tel drame au sein de leur famille, mieux vaut qu’ils n’aillent pas voir ce film au risque de retourner le couteau dans la plaie. C’est qu’elle est dangereuse pour les autres la petite Benni ! Steve dans Mommy (2014) ne l’était pas moins. Et sauf à imaginer l’asile psychiatrique (on dira hôpital ou centre fermé) quand Benni aura l’âge, il ne semble pas qu’une solution puisse se dessiner. Malgré les efforts éducatifs, la mobilisation de moyens, l’empathie, un pas en avant et rapidement deux en arrière. Ce film est donc aussi un hommage à ceux dont c’est le travail d’accompagner jusqu’à leur propre épuisement parfois ou envie de renoncer.
    Jean d'O
    Jean d'O

    13 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 juillet 2020
    D'une très grande justesse, "Benni" bouleverse à travers des scènes intenses où la violence cohabite avec l'amour; où le désespoir de voir cette fille aussi tourmentée règne avec l'espoir de la voir aller mieux. Si le film tient toutes ses promesses c'est aussi grâce à l'interprétation très juste de tous les comédiens et les comédiennes et notamment de la jeune Helena Zengel, époustouflante dans son rôle. Le duo qu'elle forme avec son éducateur touche en plein cœur. Le film est pourtant traité sans aucun pathos mais émeut tout de même de par la qualité de cette belle réalisation et la profondeur de ses personnages.
    Paula P.
    Paula P.

    2 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 juin 2020
    C'est l'un des films les plus touchants que j'ai vus cette année. La jeune fille joue son rôle tellement bien qu'on se croirait dans sa réalité. Pas pour les âmes sensibles.
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