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    Benni
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    Jacotre
    Jacotre

    3 abonnés 141 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 juin 2020
    La protection de l'enfance ne se résume bien entendu pas à ce portrait Benni écorchée vive dont la problématique représente environ 2% des enfants pris en charge en France. Les carences affectives précoces ne provoquent pas non plus toutes de tels dégâts. Des parents en grande difficulté ne montrent pas tous une telle détresse. Mais, tout cela existe. Et c'est tout à l'honneur du cinéma de mettre en scène cette réalité qui permet de rendre un plus compréhensibles cette problématique. Il n'y a là ni caricature, ni exagération. Des enfants ayant ce type de comportement, il y en a dans les foyers et dans les ITEP (Institut Thérapeutique Éducatif et Pédagogique). Explosant d'une colère, d'une rage et d'une violence qui leur échappent, ils sont dans le même temps très attachants, n'attendant qu'une chose, c'est d'être aimés. Il faut beaucoup de bienveillance, de patience et de contrôle de soi de la part des travailleurs sociaux, pour réussir à les accompagner. Ce que le film montre avec authenticité. Permettra-t-il de faire comprendre qu'il ne suffit pas "d'une bonne claque" pour remettre les choses en place, mais d’énormément de temps et d'énergie pour cheminer. Beaucoup d'enfants s'en sortent et intègrent la société. Mais pour y arriver, il faut donner aux services sociaux des moyens pour encadrer une telle population. Cela coûte cher ? Infiniment moins que les dégâts causés à l'âge adulte si on ne fait rien ou trop mal. Les personnages de ce film sont criants de vérité. Helena Zengel (Benni) est littéralement stupéfiante : comment cette petite fille réussit-elle à retransmettre ce que vivent et font vivre ces enfants ? C'est vraiment bluffant. L'assistante sociale qui se heurte à des refus d'accueil, avant de s'effondrer, est représentative des référents ASE qui suivent pendant des années les enfants qui leur sont confiés tout en se heurtant à un manque de places d'accueil. Micha, l'AVS, sans formation, mais réagissant avec ses tripes est aussi tout à fait crédible. Il y en beaucoup de cet acabit. Au final, un film qui rend compte d'une réalité qui, pour être exceptionnelle, n'en est pas moins présente et à laquelle les familles et les professionnels font au mieux et surtout ce qu'ils peuvent.
    Joyeux
    Joyeux

    101 abonnés 99 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 juin 2020
    Bien qu'un peu long, ce film délivre une énergie puissante autour de sa jeune et talentueuse actrice principale.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 365 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 juin 2020
    “Benni” est une petite fille trimballé de foyer en foyer car sa mère ne veut plus s’en occuper. Cet enfant sans amour exprime donc ses émotions par la violence qu’elle n’arrive plus à contenir. Aux services sociaux, son assistante sociale et son éducateur vont tout faire pour calmer ses blessures et l’aider à trouver une place dans ce monde. La réalisatrice filme ses personnages avec une force émotionnelle évidente. Pourtant, elle ne cherche jamais à appuyer leurs douleurs, ni à orienter le spectateur vers tel ou tel jugement. En évitant le sentimentalisme, Nora Fingscheidt impose un style sincère et son message n’en reste pas pour autant moins fort. Le titre original du film est “Systemsprenger” fait référence aux enfants pour lesquels la société ne peut rien faire. Tout au long du film l’espoir coule dans les yeux de “Benni”, qu’en sera-t-il de son destin ?
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    velocio
    velocio

    1 305 abonnés 3 135 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 juin 2020
    Premier long métrage de la réalisatrice allemande Nora Fingscheidt, "Benni" était présent en compétition à la Berlinade de 2019. Alors que le titre français ne laisse en rien deviner le sujet du film, le titre original, "Systemsprenger", est beaucoup plus précis en la matière : dynamiteur de système. Ou, plutôt, dynamiteuse car Benni est une petite fille de 9 ou 10 ans qui a été traumatisée dans sa prime enfance et qui, régulièrement, disjoncte complètement, surtout lorsqu'on lui touche le visage. Violences verbales et physiques, Benni fait peur à tout le monde dans ces moments là. Ballotée d'une école spéciale à une autre, d'une famille d'accueil à une autre, c'est régulièrement aux urgences pédopsychiatriques que la trajectoire se termine. Entre ces crises, cet enfant sauvage arrive à canaliser sa rage et n'aspire qu'à une chose, retrouver l'amour de sa maman et pouvoir vivre avec elle. Même s'il faut reconnaître au film le mérite de montrer l'extraordinaire implication des travailleurs sociaux, il n'empêche qu'il pèche sur de nombreux points : trop excessif dans les scènes décrites, avec, en plus, un accompagnement sonore tonitruant, trop excessif dans sa longueur, trop répétitif. Des défauts qui, malheureusement, finissent par lasser le spectateur et font qu'on ne se retrouve jamais très ému alors qu'on devrait l'être.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 juin 2020
    Vu en 2019 au REC festival à Tarragone. Actrice magnifique, on se demande d'où elle arrive à sortir toute cette rage, film très dur et tendu. Ne pas laisser passer !
    Christoblog
    Christoblog

    828 abonnés 1 675 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 avril 2020
    On a vu ces dernières années pas mal de films décrivant le quotidien d'enfants en rupture avec la société, hyperactifs et violents. Le cinéma a souvent montré combien il était difficile de trouver une solution durable pour eux : Mommy, La tête haute, La prière....

    Avec Benni, le sujet atteint un degré de brutalité inusité, par la grâce de l'interprétation exceptionnelle de la jeune actrice Helena Zengel. On est littéralement happé dès les premières scènes par le mélange de douceur enfantine et d'éruption hyper-violente qui émane du personnage de Benni.

    Le propos du film est doublement servi par un scénario subtil et par la mise en scène de Nora Fingscheidt, qui se met au diapason de sa jeune actrice : violente, brute et directe. Les quelques passages oniriques qui nous donnent à voir le chaos mental intérieur de Benni sont très réussis. L'utilisation de la musique est aussi remarquable, entretenant un suspense qui flirte parfois avec l'insoutenable.

    Une pépite de dureté, de tension et d'émotion, comme on en voit peu.
    Cinévore24
    Cinévore24

    343 abonnés 709 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 juin 2020
    Un uppercut émotionnel.
    Benni est une petite fille de 9 ans. Abandonnée par sa mère et prise en charge par les services sociaux, elle s'avère insolente, incontrôlable et remplie d'une grande violence qui peut se répercuter à tout moment sur les personnes qui l'entourent, qu'elles veuillent l'aider ou non. Seules notes d'espoir : Mme Bafané, son assistante sociale, et Micha, un éducateur aux méthodes peu orthodoxes, vont faire tout leur possible pour canaliser cette violence et lui donner l'occasion de faire la paix avec elle-même.

    Récompensé au Festival de Berlin, ce premier long-métrage de la réalisatrice allemande Nora Fingscheidt nous raconte avant tout l'histoire d'une enfant comblant son vide affectif et familial en usant de la violence, verbale et physique. Privée de l'amour de sa mère et incapable de trouver sa place dans la société, elle tente de s'accaparer le bonheur des gens qui peuvent l'entourer, pour faire partie, ne serait-ce que l'espace d'un instant, d'une famille modèle, d'une famille aimante.
    Et rien ne nous est épargné de la violence qui éclate chez Benni quand quelque chose lui est refusée et la contrarie : la caméra à l'épaule de Fingscheidt colle parfaitement à l'énergie furieuse et imprévisible qui se dégage de cet électron libre, et suit celle-ci dans ses moindres faits et gestes, dans ses moments de colère comme dans ses moments de paix.

    Véritable révélation du film, la toute jeune et incandescente Helena Zengel, en s'étant appropriée le personnage de Benni dans ses moindres facettes, est absolument sidérante de vérité. Une future grande, à coup sûr.

    Dans la veine d'un "Mommy" ou "La Tête Haute", ce "Benni", voguant entre fatalisme et espérance, mais sans jamais juger son personnage principal et sans jamais tomber dans la lourdeur larmoyante, est une œuvre violente, poignante et éprouvante.
    L'histoire d'une écorchée vif qui répond avec ses poings, qui crie mais qui n’entend que sa propre voix en écho. Et qui rêve seulement qu'on la prenne dans ses bras et qu'on la considère pour ce qu'elle est vraiment : une petite fille.
    FaRem
    FaRem

    8 662 abonnés 9 536 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 mars 2020
    Benni est une petite fille de neuf ans qui est tellement incontrôlable que sa mère ne peut pas s'occuper d'elle et que même les personnes compétentes ne savent pas quoi faire d'elle. Benni est en fait une enfant traumatisée pendant son enfance, ce qui cause des crises de panique et d'agressivité. Ce que l'on remarque très vite, c'est que c'est surtout une petite qui cherche à être aimée. Il y a bien des caprices, car on voit qu'elle est capable de se gérer, mais tout le reste n'est que le résultat d'expériences traumatisantes. Si les cas présentés sont différents, "Benni" m'a fait penser à "Hors normes" d'Olivier Nakache et Éric Toledano avec le système qui ne sait pas quoi faire et qui est dépassé. Ici, il n'y a pas d'associations «officieuses» qui viennent à la rescousse, mais Micha, un éducateur spécialisé dans les adolescents à problèmes, qui va tout faire pour l'aider quitte à dépasser ses fonctions, car sa mission de base est de l'emmener à l'école. "Benni" est un film assez éprouvant à regarder. Les nombreuses crises, les scènes de violence, les insultes, ce n'est pas du tout un film reposant. C'est pourtant un film qui dégage aussi beaucoup de tendresse et de chaleur humaine. Autant sur le fond que sur la forme, Nora Fingscheidt a réussi à faire quelque chose de pertinent et efficace. Elle montre toute la difficulté d'un métier tout en installant une relation attendrissante entre l'éducateur et sa «patiente». Albrecht Schuch et Helena Zengel sont vraiment très bons dans ces rôles. Bref, un beau drame à la fois dur et émouvant.
    Pierre Nicolas Sylvain
    Pierre Nicolas Sylvain

    7 abonnés 22 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 mars 2020
    un premier film dément. Une expérience sensorielle sur un sujet fort. une comédienne incroyable. Ce n'est pas un conte de fée, mais c'est une vraie claque de cinéma.
    Coric Bernard
    Coric Bernard

    377 abonnés 591 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 février 2020
    C'est un très bon film sur le thème de l'accompagnement social et éducatif des enfants en difficulté. Et le cas de BENNI traité dans ce film est plutôt « gratiné ». Cette jeune fille de 9 ans est particulièrement perturbée dans son comportement. L'interprétation de cette jeune fille est très réussie pour un rôle très difficile à assurer.
    C'est aussi le premier long métrage de la réalisatrice de ce film qui en a également fait l'écriture. Pour cela, elle s'est immergée dans des milieux sociaux et éducatifs qui traitent ce genre de cas afin de bien s'imprégner du sujet et c'est parfaitement réussi au final. C'est donc un film sur les métiers liés à l'éducation et la réinsertion sociale d'enfants en difficulté et la réalisatrice a bien su nous faire percevoir les véritables difficultés rencontrées. Tout est parfaitement crédible et aussi très émouvant.

    Bernard CORIC.
    traversay1
    traversay1

    3 579 abonnés 4 864 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 février 2020
    Benni va bientôt avoir 10 ans. C'est une enfant agressive, irascible et incontrôlable qui peut passer en un instant de la plus grande sérénité à un état de furie absolue. Le film de Nora Fingscheidt, qui a obtenu plusieurs prix à Berlin et représente l'Allemagne aux Oscars, est honnête dans sa radicalité : il ne minimise jamais l'état de Benni et son incapacité à s'intégrer dans une quelconque structure (école, famille d'adoption, foyer ...). Les crises de la fillette sont terribles et ne sont pas loin, pour les plus violentes d'entre elles, d'être insoutenables. La question de son insertion dans la société y est posée avec acuité, rendant hommage au passage à tous les travailleurs sociaux qui tentent de résoudre des problèmes insolubles. Pas de concession, pas d'apitoiement : le film va jusqu'au bout de son propos, quitte à choquer par sa violence extrême. Ce cinéma-là, en rien divertissant et qui suscite un certain malaise, a certainement sa place. Il montre des situations qui existent et interroge le spectateur tout en testant sa résistance. Ce n'est pas de tout repos mais force est de constater que son efficacité est redoutable.
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