Pour son quatrième film Everything you always wanted to know about sex - but were afraid to ask, Woody Allen se lance dans une succession de sept sketches où il aborde le sexe avec humour et sous toutes sortes de formes.
C'est assez étonnant de se rendre compte de la liberté de ton qu'avait Woody Allen à cette époque. Il se lance dans une succession de métrages mettant en avant le sexe, la perversion, la zoophilie, le vice ou encore le désir et la frustration. Bien évidemment, c'est avec humour et sans aucune touche dramatique qu'il s'y lance, se rapprochant parfois de la science-fiction ou en se mettant en scène au moyen-âge. Il fait preuve d'idées et d'audace, osant s'aventurer dans des contrées périlleuses à l'image du dernier sketch où il place des hommes à l'intérieur du corps humain durant l'acte.
Néanmoins, en me lançant dans ce film à sketches, je ne pensais pas me retrouver devant l'un des plus faibles Woody Allen qui m'est été donné de voir. Comme beaucoup de films de ce genre, il souffre d'inégalité et ici c'est assez criant, notamment la séquence sur les travesties ou celle sur les expériences médicales. Plusieurs gags ne marchent pas et pires, ils deviennent par moments assez lourds et/ou ennuyants et finalement l'ensemble souffre de baisse de rythme et de séquences ratées.
Alors, ce n'est pas non plus totalement préjudiciable, plusieurs sketchs relèvent le niveau à l'image de l'ouverture au moyen-âge ou de la clôture dans le corp humain. Ne se fixant aucune limite, il déborde d'idées et si certaines n'aboutissent pas, d'autres sont bien trouvés, ingénieuses et savent se faire irrésistibles. De plus, les acteurs sont dans l'ensemble très bons, que ce soit Woody ou les autres, mais ça n'empêche que je ressors très mitigé du visionnage...
Comme souvent dans les films à sketches, l'ensemble est inégal et malheureusement celui-là ne déroge pas à la règle. C'est dommage car il y a pas mal de bonnes idées mais pas assez pour rattraper toutes celles qui sont mauvaises et/ou mal exploitées.