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    Les Sorcières d'Akelarre
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    traversay1
    traversay1

    3 568 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mai 2021
    Si Les sorcières d'Akelarre nous parle aussi d'aujourd'hui, à travers une chasse aux sorcières, c'est non seulement parce que le réalisateur argentin Pablo Agüero (Eva ne dort pas) traite le sujet de manière moderne mais aussi parce que le temps de l'Inquisition est celui de la misogynie extrême. Comme le dit l'un des protagonistes de cette histoire située au début du XVIIe siècle, au Pays Basque : "il n'y a rien de pire que des femmes qui dansent", comme un symbole d'une liberté et d'une joie de vivre insouciante forcément intolérable pour le pouvoir des hommes. Parallèlement, le récit montre aussi comment un territoire, loin de l'autorité centrale de Madrid, est châtié et remis au pas, par le sabre et le goupillon. Superbement éclairé, comme des scènes inspirées du Greco ou de Goya, et mis en scène de manière nerveuse, Les sorcières d'Akelarre est un film intense, puissant, sensuel et magique qui s'enivre des paysages basques et communie dans une sororité qui se joue de l'intolérance et de la stupidité masculines. Le film culmine dans une danse de sabbat hallucinée, pied de nez démoniaque à tous les obscurantismes. Dans la distribution, outre l'impeccable Alex Brendemühl, impossible de ne pas saluer la performance solaire d'Amaia Aberasturi, qui a tout pour devenir la nouvelle star espagnole.
    SUZY AND MEE
    SUZY AND MEE

    138 abonnés 111 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 septembre 2021
    parfois on se remémore un film et plusieurs détails ingénieux ou fins nous apparaissent... pour les sorcières d'Akelarre, c'est plutôt l'inverse... plus je pense à ce film, plus je le trouve raté... malgré une bonne idée de départ et un thème très intéressant, on ne rentre jamais dans l'histoire ! réalisation mauvaise et on ne s'attache pas aux personnages...
    Vince
    Vince

    42 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 avril 2021
    "Les Sorcières d'Akelarre" de Pablo Agüero raconte la rencontre des sorcières basques avec l'Inquisition espagnole en 1609. Un groupe de jeunes filles participent à une fête énigmatique dans les bois de cette province basque et les émissaires du Roi, sous le commandement du juge Rostegui (brillamment interprété par Àlex Brendemühl), accusent alors ces jeunes femmes de sorcellerie dont l'objectif est d'invoquer le Diable. Le film devient ensuite une sorte de huis-clos entre deux espaces, la cellule où toutes les jeunes filles sont emprisonnées et ces dernières se vouent alors à chanter la plupart du temps ; puis le salle où elles doivent avouer leur mission une par une devant le juge Rostegui. En effet, ce dernier souhaite savoir comment ces dernières ont fait pour invoquer et séduire Lucifer puis comment se réalisent les cérémonies d'invocation dans les bois basques, que savent-elles sur le Sabbat (Akelarre), comment se déroule cette cérémonie sibylline où le Diable adoube ses servantes, "ses sorcières d'Akelarre" puis s'accouple avec celles-ci.

    Ce film a notamment remporté cinq Goyas en mars dernier : la meilleure directrice artistique pour Mikel Serrano, les meilleurs effets spéciaux, la meilleure musique originale, les meilleurs costumes et les meilleurs maquillages et coiffures. Il est vrai que la direction artistique du film est remarquable, Pablo Agüero nous retransmet l'ambiance d'une province basque dans les années 1600 où l'Inquisition espagnole règne de plus belle. De plus, la chanson que chante constamment les jeunes filles et qui revient lors du final grandiose est impressionnante tant le rythme que les paroles qui portent tout le sens du film. Quant au final, comme indiqué précédemment, celui-ci est époustouflant, la lumière, la musique, la chorégraphie, l'interprétation des actrices et d'Àlex Brendehmül, tout y est, et puis surtout la dernière scène est incroyable en tout point, toutes les interrogations que nous avons pendant 1h30 se résolvent à la toute dernière minute puisqu'effectivement, tout le film joue sur l'ambivalence entre vérité et mensonge, les jeunes filles sont-elles les sorcières d'Akelarre ou l'Inquisition espagnole se trompait-elle ? On note néanmoins et par moments certaines longueurs pas forcément nécessaires à la trame narrative. En ce qui concerne l'interprétation d'acteur, Àlex Brendehmül porte clairement le film, son regard, ses dialogues, sa prestance, tout y est encore une fois, mais il est également très bien épaulé par l'actrice Amaia Aberasturi, protagoniste des sorcières et qui porte un regard sur cette ligne directrice entre la vérité et le mensonge, puis par Jone Laspiur qui a récemment remporté le prix Goya du meilleur espoir féminin pour son rôle dans Ane de David Pérez Sañudo.
    Novice
    Novice

    3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 août 2021
    Enfin un film différent, sur le fond et sur la forme ! Il m'a tellement bouleversée - je ne m'y attendais pas - que j'ai décidé de publier des critiques pour la première fois. J'étais un peu dubitative au début, puis ça grandit, ça prend forme, alternant tragique et comique avec une maîtrise inouïe de la mise en scène, une modernité dans le jeu, dans le montage elliptique, dans la manière d'aborder un sujet tellement complexe et parsemé de potentiels clichés... J'ai lu que le réalisateur portait ce projet depuis 2008, mais les producteurs le refusaient parce qu'il "manquait de résonance contemporaine". MeToo et les Talibans sont arrivés après. Aujourd'hui, ces sorcières sont d'une actualité brûlante, flagrante. Et tellement pleines de vie !
    FaRem
    FaRem

    8 631 abonnés 9 521 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 décembre 2021
    Avec son nouveau film, Pablo Agüero s'intéresse à ces femmes qui ont été tuées pour l'unique raison que certains hommes pensaient qu'elles étaient des sorcières. Une chasse aux sorcières qui a couté la vie à des centaines d'innocentes notamment au 17e siècle, au Pays basque, là où se déroule l'histoire. Cette histoire est librement inspirée de celle de Pierre de Lancre, un magistrat français notamment connu pour avoir participé à une chasse aux sorcières au Pays basque. Il a notamment interrogé plusieurs centaines de personnes avant de condamner des dizaines de femmes à une mort horrible. Ce n'est pas le premier film sur le sujet après celui de Pedro Olea dans les années 80, mais celui-ci a plus de recul même si la situation est tout aussi sérieuse. La différence entre les deux films est qu'ici, les filles qui sont soupçonnées s'en "amusent". Cela peut paraître bizarre, car elles risquent d'être brulées vives, mais c'est le seul moyen pour elles de s'en sortir. Pour cela, elles doivent absolument rentrer dans le jeu de ceux qui les accusent. Un jeu dangereux qui montre l'absurdité de la situation et les dangers de l'ignorance et l'obscurantisme. À ce niveau-là, le film est intéressant et les fausses scènes de communion avec Lucifer sont formidablement bien mises en scène avec notamment une ambiance onirique et une cinématographie flamboyante. Bref, un bon film qui est parfaitement incarné par de superbes actrices.
    Alice025
    Alice025

    1 664 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 septembre 2021
    Film intéressant sur la chasse aux sorcières dans les années 1600. Des villageoises adolescentes sont accusées d'être des sorcières. C'est incroyable de se dire que ce genre de bêtise humaine a réellement existé, où ces « hommes de loi » les accusent sans aucun fondement et passent plus pour des gros nigauds qu'autre chose...
    Le film est soigné, les actrices sont très bonnes, mais j'ai toutefois été assez détachée de l'histoire, surement du à un rythme trop lent, le film est loin d'être mauvais mais il ne m'a pas vraiment transcendé.

    http://cinephile-critique.over-blog.com
    lionelb30
    lionelb30

    436 abonnés 2 591 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 août 2021
    Sujet intéressant et qui fait écho a l’actualité talibane et a la place des femmes en général dans les religions...Maintenant malgres des comédiens correct , vraiment difficile de croire a cette histoire , ce qui fait retomber l'attention et l’Intérêt de ce sujet.
    ANDRÉ T.
    ANDRÉ T.

    79 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 août 2021
    ou l’inquisition au Pays Basque espagnol….décors soignés, le plus souvent en intérieur et dans la pénombre.
    On est immergé dans cette ambiance de « chasse aux sorcières » et de répression aveugle.
    Malheureusement, les jeunes femmes sont si belles et épanouies que malgré leurs cris…
    j’ai peiné à y croire !
    Chatcaliban
    Chatcaliban

    32 abonnés 96 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 septembre 2021
    Franchement il n'y a pas de quoi crier au chef d'œuvre. L'image est soignée mais sous ce couvert c'est du déjà vu mille fois. Et comme souvent dans ce cinéma court la part de la profondeur psychologique des personnages est quasi nulle. On a les méchants et les victimes dans un poncif des rapports oppresseurs opprimés. Le film n'apprend pas grand chose. Surfait même s'il n'est pas mal joué.
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    175 abonnés 1 137 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 août 2021
    Dans l'Espagne du XVIIe de jeunes villageoises sont accusées de sorcellerie parce que femmes, belles et attirantes. Une dénonciation du patriarcat ancestral qui sous couvert de bonnes mœurs recouvre d'une chape de plomb toute possibilité d'émancipation. Dont les juges sont des notables et ecclésiastiques tourmentés par leurs propres fantasmes. Un film envoûtant sur ces hommes qui ont peur des femmes qui n'ont pas peur.
    selenie
    selenie

    6 228 abonnés 6 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 août 2021
    Dès les premiers instants on plonge irrémédiablement dans ce début 17ème siècle avec cette innocence ambiante et cette campagne rustique magnifiquement filmées usant de zoom, jouant avec le cadre, qui symbolise merveilleusement une liberté qu'on sait précaire. L'arrivée de la soldatesque brise soudain ce bonheur champêtre avec un petit détail amusant, où comment des soldats en armure courent plus vite que des jouvencelles. L'idée qui fait basculer le récit est celle où les "sorcières" décident d'assumer en avouant qu'elles ont effectivement participer au Sabbat des sorcières au Clair de Lune, pensant gagner du temps, les hommes étant parti en mer et qui doivent normalement rentrer quand arrive la Pleine Lune signe d'une marée haute. Cette idée est ce qui donne sa densité au film, toute sa tragédie et son espérance. Sur l'évolution du récit, on apprécie la cohérence d'un scénario malin avec une fin aussi simple qu'efficace. Un très bon moment à voir et à conseiller.
    Site : Selenie
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    267 abonnés 1 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 septembre 2021
    Le scénario a une assise historique, inspiré des témoignages d’une figure de l’Inquisition, Pierre de Rosteguy de Lancre. Il n’est en rien fantastique, présentant la sorcellerie comme un fantasme trouble dans l’esprit noueux de certains ecclésiastiques et comme un prétexte de domination politique par la terreur sociale. Le film y va donc de sa critique bien fondée du fanatisme religieux, de ses abus de pouvoir, de ses pratiques sadiques. Il est question aussi de domination masculine, brute, et de résistance féminine, intelligente. Une résistance qui fait écho aux Contes des mille et une nuits : ou comment retarder une mise à mort en racontant des histoires, en charmant son futur bourreau par le verbe et l’imagination… Voilà l’argument très prometteur de ce “film de sorcières sans sorcières”, comme le définit Pablo Aguëro, réalisateur et coscénariste. Le développement de cet argument est probablement un peu mince et tiré en longueur, en équilibre précaire entre drame et accents comiques, grotesques, mais le résultat demeure assez intéressant et toujours convaincant sur le plan formel : réalisation efficace, photographie joliment flamboyante, montage précis. Bon casting également, Amaia Aberasturi et Àlex Brendemühl en tête.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 27 août 2021
    Un film flamboyant, porté par une musique entêtante et des images tellement soignées qu'on dirait parfois des peintures !
    Il faut attendre la dernière scène et son final pour réaliser qu'on retenait son souffle depuis longtemps déjà.
    Un sujet historique qui fait pourtant dangereusement écho à l'actualité, et traité d'une façon qui nous donne envie de déplacer des montagnes en étant aussi fortes que ces Sorcières.
    A voir absolument !
    Jorik V
    Jorik V

    1 268 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 mai 2021
    Les sorcières et la mythologie qui les accompagnent semblent être une source d’inspiration intarissable pour le septième art puisqu’on peut les voir apparaître régulièrement sur les écrans. Que ce soit en personnages secondaires comme on peut en compter à la pelle ou comme principal sujet de film. Des « Sorcières d’Eastwick » au récent « Sacrées sorcières » pour les œuvres familiales en passant par « The Witch » ou le totalement dingue, choquant et singulier remake de « Suspiria » par Luca Guadagnino sorti il y a deux ans, le sujet semble inépuisable. Avec « Les sorcières d’Akelarre » on se dirige plutôt vers le versant historique et dramatique du sujet moulé dans le film d’auteur. C’est plutôt rare et c’est intrigant. L’argentin Pablo Aguero entend revenir sur la chasse aux sorcières (et cette expression est devenue commune et usitée pour pas mal d’autres circonstances, ce qui montre l’impact que cela a eu à l’époque) dont furent victimes de nombreuses jeunes femmes à travers le monde sous couvert de religion.



    Cette œuvre particulière condamne clairement l’obscurantisme religieux, l’ignorance et la bêtise des hommes en ce temps troubles (le film se déroule au XVIIème siècle) et se mue en un véritable pamphlet féministe pointant du doigt la peur des hommes envers le sexe opposé. Une phrase cristallise tout à fait cela et représente bien le fond du film : « Rien n’est plus dangereux qu’une femme qui danse »… Ou comment la peur, la folie et la lâcheté humaine (et surtout masculine) couplée à des préceptes religieux rétrogrades ont pu engendrer des milliers de morts, jeunes femmes présumées coupables de sorcellerie et brûlée sur des bûchers par des inquisiteurs apeurés. En ce sens, le film est passionnant. Il montre aussi comment le pouvoir des mots et de l’imagination peut tout ébranler dans certains face-à-face entre l’inquisiteur et l’une des prisonnières.



    On aurait cependant apprécié que « Les sorcières d’Akelarre » ne soit pas si linéaire dans son propos, se résumant à un procès au nom du roi envers six jeunes filles dans un village. Le film est court et aurait mérité plus de développements, que ce soit dans l’histoire des personnages, jamais vraiment creusés, ou sur la manière dont est née le mythe et la peur de la sorcellerie. On reste donc un peu sur notre faim. De plus le film peut paraître austère et bavard mais c’est en accord avec le sujet. En revanche, Aguero nous offre des images somptueuses et soigne sa réalisation. Cette œuvre semble comme hors du temps et nous offre des plans qui flattent l’oeil (les scènes dans la forêt ou la capture des jeunes femmes) pour terminer sur un final hypnotique. Cette danse de Sabah nous ensorcelle autant que celle tout aussi grandiose mais choquante de « Suspiria ». A découvrir malgré des manques et des imperfections, surtout que l’on peut clairement établir des ponts avec pas mal de situations actuelles.



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    Kristof L
    Kristof L

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 août 2021
    L'interprétation excellente des acteurs permet une immersion dans l'univers du film. Certains plans de vue rappellent des toiles du Caravage...
    Du suspens jusqu'à la dernière minute !
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