Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
chrischambers86
13 665 abonnés
12 404 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 30 juillet 2010
L'un des plus beaux films français des annèes 80! Ironique mais toujours tendre et humain, Patrice Leconte signe un film attachant, èvocation èmouvante de l'èmission de Lucien Jeunesse, "Le jeu des mille francs". Confirmant l'ètendue de son talent dans un rôle complexe, Jean Rochefort est èblouissant en animateur de jeux radiophoniques face à un admirable Gèrard Jugnot, qui a su renouveler ici son registre pour aborder un rôle plus sensible! il y a aussi la trame, celle d'une entente entre deux personnes proches et pourtant si èloignès! Deux solitudes ègarès sur les routes françaises pour un portrait nostalgique de ces vedettes radiophoniques sur le dèclin, accompagnè par la sublime chanson de Richard Cocciante "il mio refugio". Plans rapprochès qui se focalisent sur le rire et la douleur, la douceur des regards de Mortez envers Rivetot, dont Leconte souligne la sincèritè et la transparence! Un regard, un sourire parfois suffit pour relater des moments rares: Un simple plein d'essence ou manger à l'intèrieur d'une voiture près d'un lac en deviennent de grands moments de cinèma où la bouffonnerie côtoie le dèsespoir! Ce tandem semble constamment en ètat de grâce dans ce chef d'oeuvre de talent, sur l'amitiè, la vraie...
Cinéaste de comédies populaires à grand succès, P.Leconte se lance avec « Tandem » dans le genre radicalement opposé de la comédie dramatique. Force est de constater que la réussite est totale et que luvre réalisée dégage une grande puissance émotionnelle. Le scénario, très original, nous présente un quasi-huis clos itinérant entre deux parfaits losers. Le premier est un animateur de radio sur le déclin, miné par les problèmes de santé et les névroses, incapable de mesurer lampleur de sa décadence. Le second, passionné de mécanique automobile et dépourvu de but dans lexistence, est à la fois léminence grise, lhomme à tout faire et le confident de la star déchue. La mise en scène nous fait passer perpétuellement du rire aux larmes avec finesse et en évitant la caricature grossière. Laccent est ainsi mis davantage sur la complicité et la tendresse compatissante qui relient au quotidien ces deux nomades professionnels que sur leur déchéance annoncée. Le spectateur tombe immédiatement sous le charme de ces duettistes aussi différents quattachants dont lunique point commun est la médiocrité et la platitude de leur existence. Les dialogues sont percutants, servis par deux comédiens au sommet de leur art. Grandissime Gérard Jugnot qui trouve là lun de ses plus beaux rôles, inoubliable Jean Rochefort qui donne toute la mesure de son incommensurable talent. Pour couronner ce petit chef duvre, la musique de F.Bernheim et la magnifique chanson « Il mio refugio » interprétée par la voix chaude et vibrante de Richard Cocciante achèvent de nous plonger dans la délicieuse atmosphère intimiste de ce film exceptionnel.
Quelle belle histoire que ce "road moovie" radiophonique. L'intensité dramatique est présente dès le début de l'histoire , avec la superbe musique et la voix de Richard Cocciante. Le look de Jean Rochefort est impressionnant et colle bien a cette vedette de la Radio : personnage fantasque de vieil aristocrate démodé mais aussi pathétique que touchant. Que dire de son fidèle et dévoué assistant technique interprété par un Gérard Jugnot remarquable : un rôle sur mesure pour exprimer sa sensibilité. Les deux compères , par une sublime interprétation, portent sur leurs épaules ce beau film de Patrice Leconte.
A la vie, à la mort... Un tandem à toute épreuve, plongé dans un road-movie au lyrisme tragique ; une tragédie sans mort, mais avec des larmes. Une comédie sans burlesque ; un duo seulement, envers et contre tout. Tandem, c'est avant tout et peut-être juste une fantaisie, joliment dessinée par Leconte et ses deux comédiens. D'un côté Jean Rochefort, génial en homme de spectacle, composant avec toute la sophistication que l'on lui connaît ; de l'autre Gérard Jugnot, touchant et surprenant en simple machiniste, jouant la carte du minimalisme et du réalisme. Deux corps que tout sépare, marchant côte à côte : l'excentrique Don Quichotte et le pragmatique Sancho Panza, la rime et la prose, le verseau et le taureau. La parole et les actes. Un tandem substantiel déambulant dans un monde morne, déserté, peuplé de quidams et d'hôtels au demeurant modestes, interchangeables. Tandem de Patrice Leconte n'a bel et bien qu'un titre... Deux personnages prononcés, racés et archétypaux qui apportent une étrange épaisseur à ce brouillard provincial, presque inhumain. Quelque chose qui tient d'une véritable écriture, d'une charpente a priori basique mais formidablement bien étayée... Tandem raconte l'illusion pathétique de deux hommes prêts à tout pour conserver la gloire et le public, le regard des autres. De l'Autre. Très certainement le rôle le plus mémorable de Jean Rochefort et le meilleur film de Patrice Leconte. A voir absolument.
Avec une histoire inspirée des émissions du jeu des 1000 francs de Lucien Jeunesse, Leconte nous offre là l'un de ses films le plus émouvant, le plus touchant aussi. Le duo Jugnot/Rochefort, envoloppé de la musique de Richard Cocciante "il mio refugio" nous prend le coeur pour nous conduire sur les routes de France, à la découverte de ces 2 là, paumés de la vie, et grands acteurs aussi. Superbe film!
Cela fait plus de vingt ans que Michel Mortez anime à la radio l'émission "La langue au chat", sillonnant les routes de France avec Rivetot, son assistant. Mais quand Rivetot apprend que l'émission va être arrêtée, il fait tout pour cacher la nouvelle à Mortez, de peur que celui-ci, déjà sur le déclin, ne prenne très mal la chose. Avec "Tandem", Patrice Leconte signe un film touchant, portrait de deux hommes différents mais qui s'apprécient car ils se sont mutuellement indispensable. Le ton a beau être ironique, le regard envers les personnages n'en est pas moins tendre et profondément humain et il suffit de quelques scènes, d'un échange de regards pour que l'humanité vienne pointer le bout de son nez à partir de rien. Dans le rôle de Mortez, présentateur exubérant mais terriblement seul, Jean Rochefort est excellent, trouvant l'un des plus beaux rôles de sa carrière et à ses côtés, Gérard Jugnot (pour la première fois débarrassé de sa moustache) se montre très bon dans un registre plus sobre et plus dramatique que celui dont il était habitué, le tout pour faire de "Tandem" un film très beau, histoire d'amitié forte teintée de mélancolie.
Rochefort incarne avec conviction une vedette de la radio au bout du rouleau, soutenue à travers leurs voyages par son assistant et seul vrai ami, inteprété par un étonnant Gérard Jugnot. Leconte fait donc preuve de pas mal de subtilité en nous narrant ce récit sur l'amitié et le succès, contenant quelques répliques qui valent d'être entendues. "Tandem" est ainsi une comédie dramatique sincère et touchante qui vaut bien mieux que les "Bronzés" du même réalisateur.
Une réelle magie se dégage de ce film.....Rochefort est magnifique et on suit avec plaisir et tendresse l'aventure des deux comperes. Rochefort est tout simplement magistral, Jugnot pas mal non plus.
Ce qui est remarquable dans ce film, c'est qu'avec des moyens simples, un récit linéaire, et peu de personnages, Patrice Leconte traite de nombreuses questions: l'amitié, bien sûr, avec ce duo étonnant; le show bizz et son mode de fonctionnement si désolant; l'ambiance des petites villes de province où il ne se passe rien; la vie décousue des gens du spectacle, faite de longues routes et d'occasions manquées. Qui aurait dit que l'auteur des comédies vulgaires précédentes avait ce talent ?
Je poursuis dans le cinéma de Patrice Leconte avec Tandem, une bonne surprise après deux échecs ! Un film qui appartient clairement au haut de la prolifique filmographie de Leconte. Ce qui séduit dans Tandem c’est d’abord la complicité évidente et très séduisante du duo Rochefort-Jugnot. Deux acteurs parfaitement choisis pour leurs rôles respectifs, avec un Rochefort touchant dans la peau d’un personnage complexe et parfois tortueux, et un Jugnot toujours aussi convaincant dans le rôle du petit gars pas gâté dans la vie qui reste malgré tout optimiste. Un duo vrai et solide qui séduit très vite. Autour de ces deux acteurs des seconds rôles parfois prestigieux mais dans l’ensemble peu apparent à l’écran tellement le film se concentre sur Rochefort et Jugnot qui monopolise pratiquement l’ensemble des scènes. Ces bons acteurs sont au service d’une histoire attrayante. Le film fait authentique, il est aussi très ancré dans son époque, et il touche à la fois par un sens de l’humour assez caustique et par sa mélancolie constante qui débouche sur un final très réussi. Tandem c’est un film simple, efficace, qui bénéficie vraiment de l’art de la sobriété et du rythme de Leconte et qui marque par sa profondeur. C’est un métrage grave qui ne cède pas au pathos facile, et qui s’achève sur une belle lueur d’espoir, positive, rafraichissante, qui met du baume au cœur ! En sommes un film qui sait être grave sans abandonner sa légèreté, ce n’est pas si fréquent et cela fait de Tandem un film équilibré bien plaisant. Coté réalisation le film est convaincant. Leconte maitrise son road-movie, et en dépit de décors toujours assez faiblards comme souvent chez le réalisateur et d’une photographie assez vieillotte, la mise en scène dynamique et très attachée aux personnages et la bande son remarquable portée par la très belle chanson de Cioccante sont des atouts indéniables ! Tandem est un beau film qui je conseille vraiment, surtout dans la filmographie inégale de Leconte. C’est court, c’est direct, c’est profond, un beau moment d’humanité dont on ressort plus positif que lorsqu’on y rentre ! J’aime bien ces métrages qui savent faire vrai et humain sans tomber dans le mélo ou le pathos exacerbé, la vie n’est jamais toute blanche ou toute noire. 4 car formellement ça aurait pu être vraiment mieux et certains seconds rôles auraient pu être plus développés.
Leconte est vraiment l'un des grands réalisateurs de ce pays, et il confirme qu'il n'est pas que l'auteur des bronzés . Un parfum de nostalgie plane sur ce film magnifique. Et que dire du duo rochefort/jugnot ?
J'en gardais un souvenir merveilleux et presque logiquement, ce revisionnage s'est avéré un peu moins concluant. L'effet de surprise en moins, sans doute, mais pas que. J'ai été moins touché, moins marqué, le scénario m'ayant notamment paru moins subtil, Patrice Leconte se contentant surtout d'accompagner ses personnages. Mais qu'importe : ces derniers sont tellement humains, tellement attachants dans leurs défauts, leurs excès, leurs blessures que l'on roule avec un réel plaisir à leurs côtés, le duo Jean Rochefort - Gérard Jugnot fonctionnant merveilleusement, sans nul doute l'un des tandems les plus marquants du cinéma français des trente dernières années. Il y a quelque chose de juste, de touchant dans les dialogues, les situations, évoquant presque la fin d'une époque concernant un certain type d'émission de radio. Bref, voilà un film qui ne paie pas de mines, mais qui, à bien le regarder (et à l'écouter, la belle chanson de Richard Cocciante étant presque aussi célèbre), saura être une source d'inspiration et surtout une œuvre populaire dans le meilleur sens du terme : une réussite.
Ce qui est génial avec Patrice Leconte c'est qu'il peut passer d'un registre à un autre. Réaliser une comédie comme Les Bronzés, puis adapter Simenon dans Monsieur Hire. De plus, ses acteurs sont aussi du voyage. Dans Tandem c'est Gérard Jugnot, habituel comique de service (au sens noble du terme) trouve ici l'un de ses meilleurs rôles. Sombre et virtuose, un très bon film porté par l'incroyable musique de Richard Cocciante.