Le titre original de La mauvaise réputation, "Hva vil folk si", signifie en urdu "Que vont dire les gens". La réalisatrice explique qu'elle est issue d'une culture obsédée par l'avis des autres, où la tradition et le sens de l'honneur sont prédominants : "J’espère que le film permettra de comprendre le dilemme auxquels sont confrontés parents et enfants lorsqu’ils n’ont pas le sentiment d’appartenir au même monde. Je ne cherche pas à provoquer, mais à montrer une réalité. Je veux dire aux jeunes qu’ils ont le droit de conquérir leur liberté. Et dire aux parents qu’ils doivent entamer le dialogue."
La mauvaise réputation est directement inspiré du parcours de la réalisatrice qui, à l'instar de son héroïne, a été kidnappée par ses parents pour être envoyée au Pakistan à l'âge de 14 ans : "je n’ai quasiment jamais revu mes parents durant 26 ans. Ce n’est que lorsque mon père m’a contactée, parce qu’il était gravement malade, que j’ai pu renouer avec lui. Il m’a demandé pardon, ce à quoi je ne m’attendais absolument pas. Il a su que je faisais un film d’après mon expérience, et il m’a encouragée à le faire. On a renoué un vrai rapport. J’ai pu lui pardonner. Nous sommes vite redevenus très proches. Hélas, il est décédé avant que le film ne soit terminé."