Anna (Valeria Bruni Tedeschi) se fait larguer juste avant de partir en vacances avec sa famille. Elle part donc seule, très perturbée, rejoindre - entre autres - sa fille (Oumy Bruni Garrel), sa mère (Marisa Borini), sa sœur (Valeria Golino) et son mari (Pierre Arditi). C’est l’occasion de quelques règlements de comptes (en famille : au sujet de la mort récente du frère dont Anna veut parler dans son prochain film ; ou avec le personnel de maison en rébellion), de situations loufoques (les personnages ont souvent des attitudes amusantes, excessives), de scènes de groupe (très réussies, on s’y sent en plein coeur). On retrouve les thèmes de prédilection de Valeria Bruni Tedeschi : la maternité, le délaissement, la famille… Certaines situations sont tristes mais traitées souvent avec beaucoup d’humour.
Les acteurs sont parfaits : outre ceux déjà cités on a des personnages intéressants comme l’amie d’Anna (Noémie Lvovsky) ou le personnel de maison (Yolande Moreau, Joël Clabault, Guilaine Londez…). Valeria Bruni Tedeschi est particulièrement touchante en femme délaissée, se nourrissant de faux espoirs, ne sachant plus quoi faire pour récupérer celui qu’elle aime. Elle est toujours sur le fil, dans une émotion parfaite, craque parfois en raison d’un trop plein, on y croit complètement, d’autant qu’on sent qu’elle se livre beaucoup, on sent sa sensibilité à fleur de peau. Le film est très personnel, il y a beaucoup de parallèles avec sa propre vie, elle se met à nu, ce qui est très touchant.