« La Finale » avec ce titre en trompe l’œil, va après « Tout le monde debout » nous confronter au handicap, ici celui dû à la vieillesse avec le syndrome d’Alzheimer...
Comme dans la réalisation de Frank Dubosc, le propos est de dédramatiser cette maladie pourtant redoutée par tous, par un rapprochement touchant entre petit-fils et grand-père et aussi par des situations déjantées et rocambolesques à répétition !
Si le premier aspect peut apporter une certaine tendresse et de l’émotion par le changement de regard de Jean-Baptiste envers ce Roland, qui deviendra enfin et finalement Papy, l’autre côté nous emmène dans un parcours chaotique totalement invraisemblable afin d’assister à cette fameuse finale, où de trains en trains, et de bus en bus, on sait évidemment que lors du dernier essai inévitable, notre duo arrivera à bon port comme de bien entendu !
Et là, ce périple insensé est sans doute la goutte d’eau qui gâche le plaisir de cette relation qui de fait, au lieu de nous séduire et de nous attendrir finit par être très lourde, à force de clichés déjà vus mille fois...
Cependant au milieu de tout ce charivari interminable, une rencontre féminine inattendue, quelques moments de rêve et d’égarement, les yeux vides et perdus, nous surprennent enfin, résonnent justement et des instants comme ceux-là, on en voudrait bien plus car ils étaient exactement ce qu’il fallait privilégier pour en faire un film sensible, drôle et humain de bout en bout...
Robin Sykes à préféré en faire une comédie vitaminée à hue et à dia, avec des rebondissements évidents et trop répétitifs, au risque de nous lasser évidemment.
Il fallait choisir et miser sur la juste mesure, et une fois de plus dommage !
Thierry Lhermitte quoique encore un peu trop fringant et dans le vent dans ce rôle difficile, ne s’en tire pas trop mal, tandis que Rayane Bensetti est aussi bien dans la peau du petit-fils même s’il en fait un peu trop sur les bords...
Ces deux héros auraient donc juste mérité un traitement plus subtil dans l’écriture des dialogues, afin de les rendre vraiment intenses et présents à l’écran...
Quant aux rôles secondaires, ils n’apportent finalement pas grand chose dans leurs aventures, là aussi, à dormir debout !
Et donc une très bonne idée sur le fond, mais que c’est difficile de garder le meilleur et de le cultiver amoureusement, pour en faire du vrai bon cinéma !