Les routines du cinéma américain à vocation familiale sont décidément très prévisibles, et on finirait par croire que celles de la littérature dont il s’inspire le sont aussi. Voyez plutôt, en ce qui concerne cette ‘Prophétie de l’horloge’, tirée d’un roman de John Bellairs : nous disposons d’un orphelin recueilli par un oncle excentrique qui s’avère être un magicien aux compétences incertaines, d’un vieux grimoire interdit renfermant une formule capable de ressusciter les morts et d’une mystérieuse horloge, dissimulée dans les murs d’un manoir hanté. Mélangez moi tout ça et débrouillez vous pour y inclure de la notion de résilience face au deuil et des développements sur la difficulté de se faire des amis à l’école : vous avez une heure quarante cinq. Comme on s’y attendait, on découvre tout au long du film un bestiaire amusant, des méchants de carton-pâte, de gentils effets spéciaux, Cate Blanchett qui cabotine et Jack Black qui joue au maximum de ses capacités (ce qui revient au même). L’histoire fait parfois un peu peur, surtout si vous avez moins de six ans et elle s’avère plutôt bancale,sauf si vous avez moins de six ans aussi. Si on perçoit d’abord ‘La prophétie de l’horloge’ comme un succédané de la franchise Harry Potter (quoique le livre d’origine le précède de trois décennies), on convient rapidement qu’en terme de cousinage, c’est plutôt du côté de Scooby-doo qu’il faudrait creuser. Après tout, même si c’est Eli “Gore-lover” Roth qui le réalise, ‘La prophétie de l’horloge’ s’adresse ouvertement aux enfants. Il est donc conseillé de ne pas se montrer trop exigeant puisque même sans être très original ou brillamment mis en scène, le film assure à peu près le job...mais faudrait pas non plus que ça devienne une franchise, hein !