Cassius, un jeune téléopérateur, se rend compte qu'il doit parler comme un blanc pour que ses clients ne lui raccrochent pas. Ceci sera le début de sa montée vers le sommet de son entreprise, où il découvrira un réseau corporatif macabre. Comme Get out, le film parle, en principe, de l'identité raciale. Le protagoniste doit adapter son identité au moulage du yuppie blanc triomphant. Ses proches vont fortement critiquer cet action, surtout ses anciens collègues, qui commencent à organiser un syndicat au même temps que Cassius devient de plus en plus individualiste.
Le film, par contre, va beaucoup plus loin de ce pitch. Riley a écrit son début comme si c'était son dernier film. Sorry to bother you s'étend au-delà de ses propres limites pour devenir un manifeste contre le nouvel ordre mondial. Armie Hammer joue un PDG multimilliardaire qui récite du baratin philanthrope. Et, au même-temps, créateur d'un contrat de travail irrévocable qui expulse les gens de leur maisons pour les amener aux camps de travail. Une pique contres les monstres-entreprises à la Amazon et leurs conditions de travail abusives.
Puis, le film traverse une dernière barrière dans le tiers final du film pour basculer vers la science-fiction. Worryfree, l'entreprise, fait des expériences avec ses employés pour créer une nouvelle race, moitié cheval, moitié homme, qui pourra résister les tâches imposés. Un délire qui nous fait éclater de rire au même temps qu'on pousse des cris d'horreur face à ses créatures déformes aux pénis géants.
Sorry to bother you est une pagaille si folle comme elle est fraîche. En plus, sa valeur va plus loin de sa qualité et son efficacité. Sertes, c'est une bonne comédie qui signe une critique précise. Par contre, la satyre, les rires et la moquerie ne suffisent pas au réalisateur. C'est un film qui appelle à l'action, à la rébellion. C'est un film orienté vers un certain public avec une proposition directe, comme Get out a déjà fait. Même le titre - Désolé de vous déranger - semble un sarcasme dirigé vers le pouvoir contre lequel on doit agir. On assiste aux premiers pas d'une vague de cinéma politique basé sur le cinéma de genre. Un courant qui nous amuse et qui nous demande, en échange, de réagir.
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