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Y Leca
34 abonnés
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3,5
Publiée le 10 juillet 2021
Satire féroce et déjantée du capitalisme. Ca débute comme un Wall Street du telemarketing où le héros va de promotion en promotion au point de perdre son âme. Ça vire ensuite au cauchemar fantastique moins réussi. On peut le regretter mais il faut reconnaître le dynamisme du montage et les trouvailles visuelles. Original. Très original.
On l'a compris, c'est une satire, et on aimerait bien rentrer dans le délire, mais c'est tout de même sacrément perché ! A côté de cela, Lakeith Stanfield est excellent et certains seconds rôles ne manquent pas de sel. Dommage que ce soit vraiment trop exubérant.
Fresque tragi-comique sur le monde du travail, "Sorry to bother you" balaie un grand nombre de sujets avec plus ou moins de subtilité : le racisme, les luttes sociales, la déshumanisation par le travail... Si, dans un premier temps, on est emportés par le ton un peu léger et pourtant très signifiant du film, ce dernier bascule dans un jusqu'au-boutisme qui en laissera beaucoup de côté. En voulant en faire trop, le film perd de sa force évocatrice et dilue son propos. D'autant plus avec sa conclusion qu'on trouvera au mieux naïve, au pire vraiment bête
sur une approche tout à fait originale, un film qui égratigne certains aspects de la société actuelle et du monde du travail. pour autant, le résultat s'avère vite indigeste et le message se perd par trop absurdité et d'abstraction! L. Stanfield compose pourtant une prestation d'acteur convaincante.
Sorry to Bother You est ce qu'on peut appeler communément un pétard mouillé. Sa première partie nous place sous les meilleurs augures avec ses critiques de la société de consommation, du harcèlement téléphonique et de la dépersonnalisation du client (et du vendeur, qui en est réduit à lire un script abrutissant sans avoir le droit de réfléchir...). On se tient donc sur son fauteuil, paré à recevoir le coup de théâtre à cette intrigue qui nous titille de son humour décalé au démarrage, de son personnage principal sympathique, et de ses discours humanistes intéressants. Mais là, c'est le drame. Que dire de plus, si ce n'est que l'on n'est pas prêts à cette suite (environ après les trente première minutes), qui combine un rythme soporifique, des dialogues interminables et ronflants, et surtout une chute fantastique qui n'a clairement rien à faire là :spoiler: les hommes-chevaux fabriqués par un PDG fou , mais bien sûr... On perd ses yeux face à la laideur du trucage (les prothèses et masques sont aussi bien réalisés que ceux vendus aux enfants pour Halloween), on perd ses mots face à la stupidité confondante de ce retournement de situation qui décrédibilise le discours engagé, on se croit dans une série Z d'une gaminerie totalement inattendue. Dommage pour le BlackPower, l'empowerment (l'acquisition d'autonomie valorisante pour une ou plusieurs personnes) et la critique de la surconsommation, on se casse les dents (de cheval) sur cette fin décousue, digne d'un nanar SF, et à l'humour franchement gamin (la vidéo en pâte-à-modeler pour expliquer les desseins du méchant, on ne sait pas s'il faut en rire ou en pleurer, dans le doute, on fuit). Un délire qui ne prend pas, même au énième degré d'humour. On transmettra quand même les CV des truquistes à Face Off, il en ont besoin.
Film dynamique de part sa musique et enchainement de scenes. Neanmoins assez vide en contenu. Manque de profondeur. Je n'ai pas pu le terminer. Je deconseille.
C'est d'abord black-alterno-rigolo avec une idée de base merdique qui se croit géniale, puis ça pète un boulon dans le dernier tiers et on comprend que jamais originalité et connerie ne se sont aussi bien mariés!
Une satyre du commerce débridée. C'est ainsi qu'on peut schématiser ce film. Parfois déganté, soutenu par une forme d'humour plutôt sobre, ce film est loin d'être mauvais. Néanmoins, je ne me suis pas senti transporté par le film. La vie des personnages m'a laissé de marbre. N'ayant que faire de ce qui se passait à l'écran, je me suis ennuyé, et ce malgré toutes les qualités du film. Bref, c'est à chacun de ce faire sa propre idée car je pense qu'il n'y a pas de consensus à chercher. Chacun prend ce film comme il le reçoit.
On suit un jeune americain qui gravit les echellns jusqu a devenir tres importang dans son entreprise.le film critique notamment le capitalisme, les emissions tele et les jobs precaire. Le film commence bien mais se va beaucoup trop loin. Dommage.
Film complètement loufoque sur l'anti capitalisme, au début je n'étais pas trop convaincu, en effet on suit juste un télémarketeur qui monte les échelons dans son entreprise en oubliant ses amis qui font des manifestations contre le capitalisme, bref rien d'original. Puis arrive le délire des "hommes-chevaux, et là le film tombe dans le burlesque et le sarcastique sans être dans l'excès, et j'ai beaucoup adhéré, car c'était orignal avec une bonne dose humoristique. Une bonne comédie originale qui a des propos pertinents sur la satire sociale américaine, à regarder sans modération, un ovni du 7ème art.
Film qui commence très bien avec un bon pitch, des acteurs solides et attachants. J'étais plutôt content et puis... C'est le drame. Il tombe soudainement dans un concept fantastique et j'ai totalement décroché. Alors oui, c'est une satire assez intéressante de la société mais il faudra quand même penser à arrêter la drogue sous peine de voir des chevaux roses.
Pour son premier film dont il signe également le scénario, Boots Riley nous propose une satire politique et sociale décalée dotée d'une ironie étonnante. L'histoire se déroule dans une réalité alternative pas si différente de la nôtre et suit les aventures de Cassius Green, un jeune homme vivant dans le garage de son oncle qui décide de travailler comme démarcheur téléphonique. D'abord peu confiant, il va vite gravir les échelons grâce à une astuce assez amusante. Une ascension qui va le plonger dans un univers étrange et plein de surprises. Une première partie classique, mais très sympa avant une seconde beaucoup plus absurde durant laquelle le réalisme disparaît. Alors qu'on était d'abord plongé dans une version exagérée de notre monde, la seconde partie se rapproche d'un univers de science-fiction avec quelques révélations bien loufoques. "Sorry to Bother You" est un film engagé qui dénonce avec humour, mais encore faut-il accrocher à tout ce que l'on voit. Au-delà du propos sur le capitalisme et le racisme que j'ai trouvé intéressant et abordé de façon originale, je trouve que le film se perd un peu vers la fin ce qui est dommage. Et je ne parle pas simplement de cette succession de scènes extravagantes et ridicules, mais plutôt du fond qui passe alors au second plan. En somme, "Sorry to Bother You" est un petit film sympathique qui ose et qui est original.
Ce n'est que peu de temps avant sa sortie que j'ai entendu parler de ce film, rapidement intrigué par son pitch étonnant et ses excellentes critiques, sans en savoir beaucoup plus. Et c'était sans doute mieux ainsi. Car « Sorry to Bother You », c'est clairement l'OFNI de ce début d'année, imaginant mal un autre titre venir lui disputer ce statut. Si la première partie reste à peu près sous contrôle, ce qui n'empêche nullement quelques répliques bien senties et un ton assez mordant sur notre époque, ses injustices salariales et la logique capitaliste dans son ensemble, c'est vraiment durant la deuxième heure que l'œuvre devient complètement folle, à base de libéralisme et d'exploitation des travailleurs poussés jusqu'à sa dimension la plus abjecte, virant presque au film fantastico-horrifique pour dénoncer jusqu'à l'absurde une société américaine rongée par cette obsession du profit à tout prix, le tout avec la bénédiction des politiques comme des entreprises. Alors c'est une évidence : Boots Riley n'y va pas avec le dos de la cuillère. Niveau nuances et sobriété dans le propos, on repassera, le réalisateur poussant le bouchon très loin, notamment concernant les émissions télévisées débilitantes. Mais c'est aussi ce qui fait sa force : ce n'est pas tiède. Celui-ci assume sans se cacher. On pardonne alors plus facilement ce manque de maîtrise inhérent aux débutants, des seconds rôles légèrement inégaux (mais pas mal quand même) pour mieux savourer ce pamphlet inclassable et interprété avec ferveur, l'excellent Lakeith Stanfield et la « so sexy » Tessa Thompson en tête : un film quasi-communiste au pays de l'Oncle Sam ?! À l'ère de Donald Trump, voilà qui ne manque pas de culot.
Comme cela fait du bien de voir des films originaux, surprenants, différents et engagés. Oui tout cela à la fois! Alors si « Sorry to bother you » n’est pas parfait et encore moins le meilleur film de l’année, il n’en demeure pas moins une œuvre qui nous étonne et nous réjouit la plupart du temps et, surtout, qui a quelque chose à dire. C’est un film tout à fait en accord avec son temps et les problèmes sociaux et économiques contemporains. Pour un premier film, il est d’une maîtrise formelle, narrative et thématique rare. Après ce premier essai étonnant et réussi, on attend donc avec impatience les prochaines tentatives cinématographiques de son auteur, Boots Riley. En attendant, on prend plaisir à suivre le parcours de cet individu à priori lambda qu’est Cassius Clay, superbement incarné par Lakeith Stanfiedl.
Il y a un peu de Spike Lee ici dans le côté pamphlétaire et revendicatif et un peu de Michel Gondry sur la forme (il y a d’ailleurs un petit clin d’œil en forme d’hommage à destination du français roi du bricolage filmique). Les cibles prises par Riley sont clairement l’économie capitaliste (culture du rendement, déshumanisation, profits, …), les ultra-riches et les médias. Et, sur certains points, « Sorry to bother you » s’avère tout à fait à propos avec l’actualité et d’une acuité remarquable. Les patrons assoiffés de profit au détriment des travailleurs (Armie Hammer en roue libre mais drôle) tout comme la perte des idéaux face à l’argent roi en prennent pour leur grade. Et nous voyons tout cela à travers la manière dont le personnage principal va monter les échelons d’une société de télémarketing, domaine on ne peut plus catalyseur de dérives capitalistes. La vision des afro-américains par les blancs (et inversement) est aussi bien vue et amusante en plus d’être pertinente.
« Sorry to bother you » est donc une œuvre énervée et véhémente qui a vraiment quelque chose à dire et s’engage avec force et fracas dans ses convictions en dépit de son allure de film fun et cool. Ou comment faire réfléchir, faire sourire, amener un point de vue fort tout en divertissant. L’esprit même de la satire intelligente, poil à gratter et réussie est bel et bien présent. En revanche, il y a bien sur quelques scories propres aux premiers films. Il y a des longueurs parfois, notamment dans certaines scènes dialoguées, des bizarreries qui ne fonctionnent pas à contrario d’autres et aussi peut-être un manque de nuance; mais la force du propos emporte le tout. Cependant la dernière partie qui tombe dans l’humour (très) absurde risque d’en dérouter plus d’un. En effet, l’arrivée des hommes-chevaux (oui vous avez bien lu) peut sembler excessive et aller trop loin. Au début on est un peu décontenancé et on a l’impression que le film se tire une balle dans le pied en le faisant dériver vers un côté irréel trop poussé. C’est au final totalement assumé et c’est aussi ce qui fait le charme de ce film unique et totalement barré.
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