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    Sorry To Bother You
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    95 critiques spectateurs

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    Christoblog
    Christoblog

    826 abonnés 1 674 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 février 2019
    Le début de Sorry to bother you est prometteur. Le personnage joué par Lakeith Stanfield est assez amusant : jeune Noir fauché qui se découvre un talent surprenant pour la télévente grâce notamment à son accent « de blanc », qui l’aide à placer des ventes.

    L’anecdote rappelle la voix de blanc qui permettait à Ron Stallworth d’infiltrer le Ku Klux Klan dans Blackkklansman : Sorrry to bother you évoque d'ailleurs dans sa première partie un peu le film de Spike Lee, par son allant et son énergie.

    Alors que le spectateur se demande quel film il est exactement en train de regarder (comédie sentimentale légère ? critique sociale de la société de consommation ? film militant pour la cause noire ?), le réalisateur Boots Riley choisit d’emprunter une voie assez surprenante : celle de l’uchronie déjantée.

    Sorry to bother you devient alors une farce dans laquelle un fantastique coloré et grinçant fleurit. On pourra ne pas suivre ce pari osé. J’ai été pour ma part autant dérouté que séduit, et il me faut admettre que le montage alerte du film et son scénario bien huilé ne laissent finalement que peu de place à l’ennui.

    Il est peut-être dommage que Boots Riley reste assez sage dans son délire : il manque au film cet élément foutraque (que manie si bien Wes Anderson) qui le rendrait vraiment aimable. Une curiosité à voir, si vous aimez le cinéma US indépendant décalé.
    Cinememories
    Cinememories

    481 abonnés 1 465 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 novembre 2021
    Le capitalisme est à la fois un fléau et un fantasme aux Etats-Unis. Le multitâche Boots Riley, rappeur, producteur, parfois acteur et à présent réalisateur, s’est créé un concept, voire un délire pour son premier long-métrage qui ne passe pas inaperçu. On ne fait pas seulement l’impasse sur une comédie, car on nous démontre en quoi le système capitaliste entrave les ambitions de marginaux, sans talents et conditionnés à le rester. Boots n’est pas forcément subtile sur tous les points, mais il finit par savoir comme suggérer le rapport de puissance dans une hiérarchie très verticale. De plus, en créant cette barrière satirique, il parvient à développer une certaine hypocrisie venant du peuple, confirmant ainsi un statut plus neutre au lieu d’adouber l’une des causes.

    On expose brièvement les faits, sur un ton absurde et décalé. Le monde est transposé à travers un travail guidé par une voix, celle d’un opérateur qui cherche à influencer, voire à acheter. Mais le client est lui-même le produit de ce traquenard, à la fois médiatique et corporatif. La société de télémarketing mise en avant exposer ainsi une première problématique liée au racisme, racontée par des marginaux de couleur. En usant d’une certaine hypocrisie, en poussant les curseurs à fond sur « se mettre dans la peau du client pour mieux l’acheter », on note une cohérence dans les faits. Ce travail dépersonnifie et encourage à suivre les règles. Ce n’est pas un monde d’artiste, mais ce seront bien ceux qui trouveront le juste milieu qui pourront s’élever dans le valhalla et la richesse. Et au fur et à mesure que le personnage vedette avance, il sombre dans l’esclavage et rejoint le bétail de cette institution mal intentionnée.

    En effet, Cassius Green (Lakeith Stanfield) correspond à cet émissaire, venant tâter le gras dans chaque camp. Nouveau riche, il appréhende la démarche de ses supérieurs, que l’on ne nommera pas. Cependant, le personnage d’Armie Hammer dégage cette folie et incarne cette force intouchable, qui tire toujours du profit là où il n’y a pas lieu d’être. Et cela s’appuie sur une mise en scène audacieuse, notamment lors des conversations téléphoniques ou autres discours qui vient du cœur. N’oublions pas qu’il s’agit d’un message intime, car Boots souhaite s’exprimer sans censure, mais avec la manière d’un « blanc » pour appeler à la révolte, face à l’injustice et les failles d’un système qui fait régresser. La petite amie, Detroit (Tessa Thompson), ne s’éloigne pas non plus de son sujet. Ornant une pancarte ou allant taguer sa colère, on ressent son désir de faire bouger les choses jusqu’à ses boucles d’oreille, à la fois loufoques et cartoonesques.

    « Sorry To Bother You », comme son nom l’indique, est une réplique facile et déconcertante, lorsqu’elle est détournée pour le malheur de l’interlocuteur. Fort heureusement, ce film ne se présente pas comme tel, mais préfère nous laisser choisir et agir face à la cruauté morale et plus encore sur les pauvres. Le réalisateur prend conscience d’un « blanchiment » d’une grande ampleur, mais qu’on ne peut rectifier via les lois actuelles, car elles-mêmes sont entravées par l’aveuglement et l’abus de pouvoir. Le dénouement, furieusement ironique et complètement barré, estime que nous sommes à deux doigts d’imploser si nous embrassons un langage trop lisse et qui cherche le pardon d’entrée de jeu.
    ned123
    ned123

    156 abonnés 1 683 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 septembre 2019
    J'ai vu un film... qui fut une véritable surprise... Sans savoir ce que j'allais voir, j'ai été impressionné par l'imagination débridée de cette histoire et de cette réalisation. Ce film est brillant, car il dénonce la perversité malsaine de notre société matérialiste à outrance, avec ses dérives, totalement assumées d'une dimension morale complètement inexistante... C'est complètement déjanté, foutraque et sous couvert d'une comédie, on passe en revue le racisme aux Etats-Unis, le rapport à la réussite, la puissance des armes, la manipulation génétique, et toutes les "bonnes" manières de faire de l'argent... Ce 1er film de ce réalisateur est une immense surprise... Un grand plaisir...
    pfloyd1
    pfloyd1

    128 abonnés 2 108 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 juillet 2019
    Bonne comédie au scénario plutôt originale. Cassius, petit black, pauvre, qui essai de s'en sortir avec son amie, se lance dans le télémarketing sans savoir qu'il est fait pour ça. Il atteindra des sommets dans la vente par téléphone et s'attirera les faveurs des plus hautes sphères de son entreprise avant de découvrir un terrible secret. On s’étonnera de voir, derrière cette comédie, à première vue, simplissime, le prestigieux "Roger" des films l'Arme Fatale qui a pratiquement le rôle d'un figurant ! Mais la réalisation du film montre au fur et à mesure que celui ci bénéficie d'un montage et d'acteurs de qualité. L'histoire devient finalement presque haletante et le dénouement reste mystérieux jusqu'à la fin, un très bon point !
    Aure L
    Aure L

    23 abonnés 111 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 août 2019
    Un ovni, borderline, WTF? sur fond de vive critique sociale. Jongle entre le surréaliste profond et une réalité noire. Laisse des marques sur son passage...
    Yves G.
    Yves G.

    1 456 abonnés 3 486 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 mars 2019
    Cassius Green (Lakeith Stanfield) vit dans le garage de son oncle avec Detroit, une performeuse (Tessa Thompson). Le couple, qui tire le diable par la queue, est recruté par une société de télémarketing.En prenant au téléphone la voix nasillarde d'un Blanc, Cassius (prononcer : Cash is) en devient bientôt le meilleur employé. Mais tandis qu'il obtient une promotion éclair auprès du patron cocaïnomane de la société Worryfree, engagée dans un obscur projet de déshumanisation de la chaîne de travail, , ses camarades se mettent en grève pour obtenir de meilleures conditions de travail.

    "Sorry to Bother You" est un film désopilant qui avait fait sensation à Sundance avant sa sortie en salles. Sa forme emprunte volontiers aux dystopies DIY et gentiment surréalistes d'un Michel Gondry - qui a d'ailleurs réalisé le film publicitaire qu'on voit dans la seconde moitié du film.

    "Sorry to Bother You" est d'abord un film sur la condition noire aux États-Unis et sur la difficulté pour y vivre dans un monde de Blancs. Le sujet n'est pas nouveau et avait été traité avec la même féroce ironie par Justin Simien en 2014 dans "Dear White People".

    Mais "Sorry..." ne se réduit pas à cette seule dimension. C'est avant tout une œuvre politique qui dénonce la cupidité des entreprises et les tares du capitalisme. Quoique distribué par une major hollywoodienne, "Sorry to Bother You" est un film profondément subversif qui ridiculise autant qu'il récuse les valeurs du système américain.

    Première réalisation de l'ancien rappeur Boots Riley, "Sorry to Bother" you n'est pas sans défaut. On sent que son auteur a voulu y mettre trop de choses et trop en dire. Comédie poilante, satire grinçante, anticipation effarante, plaidoyer vibrant, "Sorry to Bother you" est beaucoup pour un seul film.
    Naughty Doc
    Naughty Doc

    910 abonnés 432 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 octobre 2018
    "Sorry to Bother You" est la 1e réalisation de Boots Riley, sur un script qu'il a écrit il y a plus de 6 ans.

    Le résultat est un véritable OVNI qui ne cesse de surprendre le spectateur tout d'abord par des choix thématiques et de mise en scène, puis par le chemin emprunté par son histoire débridée.

    On y suit Cassius "Cash" Green, un jeune telemarketer dont la vie ne va nulle part, qui du jour au lendemain va trouver la clé pour gravir les échelons de sa hiérarchie, pendant que ses camarades activistes s'insurgent contre leurs conditions de travail.

    L'action du film se déroule dans un Oakland à la dimension dystopique, sorte d'Amérique capitaliste puissance 1000 où un magnat des échanges internationaux (Armie Hammer livre une savoureuse performance) est dépeint comme tout-puissant, et où la populace est considérée comme une main-d’œuvre interchangeable et conditionnée ("tenez-vous au script !"

    "Sorry to Bother You" est une comédie noire satirique vraiment incisive, dressant un portrait peu flatteur de l'Amérique, où tout y passe : l'héritage de l'esclavage, les disparités socio-économiques, le capitalisme et la prise de conscience à prendre.

    Ne désirant pas asséner de discours didactique, Boots Riley truffe son histoire de personnages hauts en couleur, de digressions et d'une mise en scène inspirée, au sein d'une histoire n'hésitant pas à verser dans le "what the fuck", avec toujours en filigrane un vrai sens soulignant le propos (comme le coup de "prendre une voix de blanc" et qui ressemble presque à un mauvais doublage).

    Le film vaut également pour son acteur principal : l'excellent Lakeith Stanfield (Atlanta, Get Out), plein de charisme, et qui offre un duo très convaincant avec Tessa Thompson.
    Le reste du casting n'a pas à rougir également (Omari Hardwick, Steven Yeun, Danny Glover...

    "Sorry to Bother You" est une très bonne surprise et un film relativement unique, renvoyant à du Richard Kelly, à l'humour tapageur et dôté d'une vraie conscience politique au sein d'un récit qui n'aurait pas dépareillé dans la Quatrième Dimension !
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    690 abonnés 2 746 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 mai 2024
    Une petite pépite drôle, absurde et intelligente qui dépeint l’exploitation capitaliste inhérente à notre société actuelle. C’est fun, barré, et perspicace.

    https://cultea.fr/sorry-to-bother-you-un-trip-comique-inedit-a-voir-absolument.html
    defleppard
    defleppard

    376 abonnés 3 369 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 mai 2019
    Un sujet intéressant....une satire du monde du travail...une 2eme partie bien déjantée....3 étoiles et demie...!!!!
    maxime ...
    maxime ...

    239 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mars 2020
    Sorry to Bother You est le parfait film tordu. J'ai quelques regrets de ne pas l'avoir vu en salle lors de sa sortie, je m'étais décidé avant de me ravisé et autant dire que cette décision n'étais pas des plus judicieuse ! Enfin bref, je viens à l'instant de le terminé et je concède volontiers que sa drôle de fièvre me contamine toujours. Under The Silver Lake de David Robert Mitchell vu cet été m'a aussi procuré pareil ressentit. Le scénario abracadabrantesque entre en collision avec la mécanique, rien n'est dessiné clairement, les sous-entendus sont de sortit ou sont du moins brouillé par la nature du ton employé au travers de cette faste entreprise de démolition et de dénonciation. Les thèmes de son réalisateur / scénariste se nichent dans le défilé d'humour et de temps et font passer un message bien clair et parfaitement délirant. Les comédiens sont tout autant inspirés, l'interaction entre eux stimule et porte le long métrage et confère à encore un peu plus considéré Sorry To Bother You.

    Un film déjà culte.
    NarnoNarno
    NarnoNarno

    39 abonnés 628 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 juillet 2019
    Comédie satirique foutraque, “Sorry to Bother You“ fait sourire, interpelle mais laisse néanmoins perplexe. Certes, les idées et les messages sont indirects et pertinents. Le style faussement nonchalant et décomplexé donne une coolitude à l’ensemble. Malgré une belle énergie qui se dégage de ce film qui a des choses à dire et fait passer ses messages, son côté joyeusement bordélique ajoute du non-sens dans certains propos et de délires pas toujours partagés. Du coup, “Sorry to Bother You“ laisse parfois le spectateur à côté du récit face à un film qui foisonne beaucoup, trop peut-être. B.Riley surdose et joue des extrêmes et grand-écarts, et on sent d’ailleurs qu’il le fait divinement exprès. Mais cette mise en scène perturbante et son scénario dérangeants, qui font que ce film n’arrive pas à atteindre des sommets satiriques par manque de cohérence et de limpidité, mettent néanmoins suffisamment de piment dans l’ensemble pour faire de cette comédie excentrique un objet original et intrigant.
    Fabien S.
    Fabien S.

    544 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mars 2020
    Une très bonne comédie noire sur le télé-marketing et le monde de l'art des afro-américains avec Tessa Thompson.
    LeMagduCiné
    LeMagduCiné

    66 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 février 2019
    Si les œuvres politiquement engagées ne manquent pas dans le paysage cinématographique, peu peuvent se targuer d’avoir l’originalité de Sorry to Bother You. Pour son premier film, le rappeur Boots Riley délivre une critique tout aussi acide que délirante du système capitaliste américain dans un univers regorgeant d’idées quitte à se télescoper.
    Min S
    Min S

    57 abonnés 457 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 février 2019
    Excellent film très contemporain sur la situation actuel de notre société, on retrouve beaucoup des vérités qui semblent totalement absurdes mais pourtant si réels.
    A voir absolument !
    Léo M.
    Léo M.

    19 abonnés 93 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mars 2019
    Pour la parodie pure dénonciatrice du racisme aux états unis on avait déjà Blackklmansman, pour la version gore et horrifique, on avait Get Out.
    Sorry To Bother You propose un mix des deux, et ce n'est pas aussi bien, c'est encore mieux.
    Plus déjanté et plus réfléchi à la fois, un film qui dresse le constat réaliste d'une Amérique pays "d'opportunités" lesquelles dissimulent, bien mal, un désir de dominer les masses et de les soumettre aux besoins du merchandising.

    L'argent le pouvoir le sexe la drogue mais aussi l'hubris dans toutes sa splendeur se côtoient.
    L'On rit jaune,l' on grince des deux,l' on est tantôt excités tantôt horrifiés, ce que l'on ne peut pas, c'est rester indifférent.

    Alors parodie sérieuse ou drame au second degré? Quoi qu'il en soit, une œuvre unique qui fera date.
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