Avis sur The Endless

Encore un film étonnant de ce duo de réalisateurs qui arrive à se réinventer avec pourtant des thèmes classiques. C'était le cas avec "Resolution" même si je n'avais pas plus accroché que ça ou encore avec le surprenant et très bon film romantique d'épouvante "Spring" sorti il y a 4 ans. À la fois devant et derrière la caméra, Justin Benson et Aaron Moorhead ont fait un film surprenant, spectaculaire, captivant et plein de bonnes idées. Une sorte de grand huis clos avec les personnages qui explorent l'inconnu sans savoir si ce qui les entoure est une menace ou une chance... Une histoire très intrigante et mystérieuse avec les membres inquiétants de cette "secte" et surtout ce cadre étrange qui semble vivant. "The Endless" est un film réussi qui l'est encore plus tant que le mystère reste entier. Jusqu'à ce moment, l'histoire est fascinante et semble sans limites. Lorsqu'elle se dévoile, elle reste tout aussi captivante même si l'on retombe vers quelque chose de plus classique. Je ne vais pas être plus explicite, car on prend plus de plaisir, si l'on ne connait pas ce thème de SF abordé, mais en tout cas, c'est un bon film qui touche à plein de genre, qui aborde pas mal de sujets comme notre place dans l'univers ou encore la relation entre frères, et c'est un film qui réserve des surprises surtout si vous avez vu tous les projets des réalisateurs.

The Endless est affreux tout simplement affreux. Les gens semblent attribuer une note élevée à tout film s'il est assez déroutant et prétend avoir une sorte de message (désolé le seul message ici est que les cinéastes se moquent de vous qui accordez une si grande importance à ce film). Il n'y a aucune tension et aucune comédie. Désolé mais avoir un gars qui se réfère à plusieurs reprises au crack n'était pas drôle dans le film. L'intrigue n'a aucun sens car en fait il n'y a pas d'intrigue. L'histoire n'est pas complexe les gens sont coincés dans une boucle temporelle. Mais pourquoi sont-ils là ? Pourquoi certains semblent-ils se rendre compte qu'ils sont dans une boucle et d'autres pas (grand trou de l'intrigue) ? Pourquoi le toxicomane et son compagnon de douche traînent-ils s'ils savent qu'ils sont dans une boucle temporelle ? Pourquoi fument-ils des fleurs rouges (parce que c'est comme un homme cool) ? Pourquoi ne traînent-ils pas juste pour se perdre ? Je vais vous dire la réponse à toutes ces questions : Il n'y a pas de réponse parce que ces cinéastes paresseux ont délibérément fait leur stupide film afin que des pseudo-intellectuels épais en parlent sur Internet. Affreux, ennuyeux, paresseux et zéro coté subtilité...

Après avoir brillamment revisité le film de monstre à travers une histoire d'amour forcément pas comme les autres dans l'envoûtant "Spring", Justin Benson et Aaron Moorhead signe encore une nouvelle pépite avec "The Endless" sur le retour de deux frères au sein d'une mystérieuse secte qui les a vu grandir il y a des années de cela. Si le premier est toujours à l'écriture, le duo de réalisateurs se met cette fois lui-même en scène dans les rôles principaux pour un film certes différent sur le fond mais qui renoue avec cette espèce d'ambiance aussi irrésistible que captivante que l'on avait tant adoré dans leur précédent long-métrage, patte indiscutable de leur sensibilité unique dans le cinéma fantastique indé américain.

Il y a dix ans, Justin a pris la décision de prendre la fuite du Camp Arcadia en emmenant son jeune frère avec lui. À leur prise en charge par les secours, il a dénoncé les agissements de cette secte aux pratiques étranges qui appelait, selon lui, au suicide collectif de tous ses membres dans une phase religieuse nomméee "l'Ascension".
Aujourd'hui, les frères survivent tant bien que mal à la morosité de notre monde en effectuant tous deux un job d'homme d'entretien. L'ombre de leurs années passées dans la secte pèse encore sur eux, se manifestant différemment pour chacun mais ramenant invariablement à une part d'eux-mêmes qui les définit avant tout. Aaron en a conservé les souvenirs les plus idylliques du fait de son regard innocent dû à son jeune âge à l'époque et, face à la terne existence qu'il mène actuellement, le parfum lointain du cadre parfait de la secte le rappelle sans cesse, tel un aimant, vers une forme de bonheur que notre monde ne peut lui offrir. Justin, lui, pousse son jeune frère à aller de l'avant, dénigrant le culte et vantant les qualités de l'environnement dans lequel ils évoluent désormais mais, comme l'avouera Aaron au cours d'une séance de désendoctrinement que les deux hommes continuent à suivre, Justin semble encore inconsciemment bloquer sur ce passé, comme incapable de tourner la page (l'anecdote sur un rendez-vous amoureux raté des deux frères ira parfaitement en ce sens). En réalité, les remontrances envers son cadet sont surtout là pour se convaincre lui-même de ne pas se retourner sur un passé dont il ne parvient à se défaire.
Un beau jour, c'est la secte elle-même qui se rappelle à eux à travers l'envoi d'une vidéo prouvant que ses membres sont bel et bien en vie et que le culte continue d'exister comme si de rien n'était. Pour combler le désir de son jeune frère de renouer avec la sensation de bien-être indissociable du lieu qu'il a en mémoire (et aussi lui en démontrer les limites), Justin accepte de conduire Aaron en pèlerinage le temps de quelques jours au fameux Camp Arcadia...

Dès lors, ceux qui se souviennent de la manière dont nous était dévoilée la nature de l'entité au coeur de "Spring" entre des instants lumineux poétiques et une part de plus en plus sombre amenée à faire jeu égal seront en terrain familier avec "The Endless", les réalisateurs vont en effet opter pour une approche on ne peut plus similaire mais cette fois étendue à l'ensemble de la secte et aux nombreux mystères qui l'accompagnent.
Si, dans un premier temps, la vision idéalisée d'Aaron semble l'emporter avec ce culte présenté comme un camp de vacances coupé du monde extérieur et où tout le monde affiche une bonne humeur permanente, des phénomènes étranges viennent la contredire. Des membres dont l'âge semble figé dans le temps, le comportement inexplicable de certains ou encore un culte dont on nous retarde au maximum la révélation de ce autour de quoi il s'est bâti, quelque chose cloche indiscutablement au Camp Arcadia et "The Endless" nous plonge dans une atmosphère captivante où tout semble pouvoir arriver afin de nous faire découvrir les contours de ce mystère.
C'est bien simple, pendant près d'1h15, le film est quasiment un petit chef-d'oeuvre, nous immergeant toujours un peu plus dans son ambiance pesante où la dualité du point de vue des deux frères s'affrontent quant aux véritables intentions de la secte. Bien sûr, on ne révélera pas la suite de la teneur des événements mais sachez juste que "The Endless" ne fait que monter, à chaque instant et avec une réussite constante, le curseur de ses bizarreries ainsi révélées avec une mise en scène prompte à en exalter les effets ressentis dans leur représentation à l'écran. Même lorsque le temps de rompre le mystère arrive, Justin Benson et Aaron Moorhead ne se dérobent pas et continuent sur leur lancée pour nous dévoiler toutes les conséquences aussi bien morbides que poétiques d'un phénomène toujours aussi attractif dans la manière dont il est intelligemment exploité.

Seulement, sans trop en dévoiler, en quittant le décor de la secte pendant un petit moment avant sa conclusion (tout en ne s'en éloignant pas cependant), "The Endless" perd un peu de la force de son huis-clos étouffant à ciel ouvert et va parfois se répéter en explorant les ramifications du phénomène aux alentours. Attention, le film reste de très grande qualité : que cela soit un énorme clin d'oeil de continuité aux fans de la filmographie des réalisateurs (il faut avoir vu leur premier long-métrage "Resolution" pour bien le comprendre) ou dans les différents tableaux présentés afin de bien nous faire saisir l'ampleur du danger (mention spéciale à la folie de la séquence de la tente), "The Endless" séduit encore facilement mais cette ballade dans les bois digne d'une virée dans "La Quatrième Dimension" paraît un poil plus classique que le reste en rejouant la même partition à des degrés divers et en séparant les deux frères avant, bien entendu, de les réunir pour l'ultime confrontation de leur odyssée.
Et c'est d'ailleurs là que le film renouera avec la très haute qualité de sa majeure partie, en replaçant cette relation fraternelle conflictuelle mais fusionnelle au centre des débats grâce à des problématiques existentielles passionnantes (doit-on privilégier un attendu heureux ou un inattendu indéfinissable par essence ?) et à l'urgence amenée par le déchaînement chaotique d'un cycle arrivant à son terme. En définitive, les deux personnages auront été le principal moteur de la découverte de ces événements et il était normal que le film s'achève sur eux, en faisant éclater les non-dits pour les apaiser dans leurs évolutions à la fois respectives et commune.

"The Endless" est donc encore un très grand film de la part des réalisateurs de "Spring" qui continuent, avec un propos différent, d'entretenir leur voix si unique et aux résonances "lovecraftiennes" dans le cinéma fantastique indé US. Même si on y relève quelques défauts ici et là, il est presque impossible de ne pas succomber à leur approche singulière, ambitieuse et magistralement mise en scène malgré une donne financière que l'on imagine très maigre. En plus de leurs multiples casquettes dans leurs oeuvres, ils trouvent, cette fois, le moyen de se mettre en scène eux-mêmes devant la caméra et, devinez quoi, ils sont excellents aussi à ce poste. Pour nous autres, petits spectateurs lambdas, c'en est même énervant de les voir aussi doués à tous les niveaux mais, tant qu'ils continuent de nous régaler avec un tel talent, qui s'en plaindra ?

Justin Benson et Aaron Moorehead font tout tout seuls : la réalisation, la production, le scénario, les rôles principaux, le montage, les effets spéciaux... Et ils le font super bien puisque "The Endless" est un film fascinant, prouvant s'il en était besoin que les grands effrois du fantastique sont affaires d'idées et pas de moyens.

Malheureusement vu sans sous-titres et peur de ne pas avoir tout saisi, surtout que ce n'est pas facile à suivre tant le film avance des idées scénaristiques on ne peut plus perchées, mais quoi qu'il en soit j'ai été accroché par l'ambiance, ce à quoi je m'attendais après la très bonne surprise Resolution des mêmes réals. Il y a quelque chose de Lost et/ou Twin Peaks, le truc qui fait qu'on reste fasciné par l'arrière plan et où tout peut arriver, même en étant plus ou moins dépassé par l'écriture il faut foncer et se laisser prendre au jeu, ça fonctionne. Par contre comme souvent dans ce cas de figure je n'apprécie pas trop la conclusion, car on pousse le concept tellement loin que l'issue reste inéluctablement décevante, on voudrait presque que ça ne se termine jamais, enfin c'est aussi le propos du film (sans spoiler), besoin de le revoir dans de meilleures conditions et d'écrire dessus.

Pour bien parler de The Endless, il faut d'abord comprendre que ce film est la suite de Resolution, sorti en 2012 et qui fait partie d'un univers créé par Justin Benson et Aaron Moorhead, ils sont également nos deux acteurs principaux.

Âgés d'une trentaine d'années, avec peu de moyen mais une imagination débordante, ils ont réussi pour ma part à me plonger dans leur monde totalement décalé mais pourtant doté d'une cohérence et d'une réalisation qui m'ont autant fasciné que surpris, et il faut le dire de suite, nous parlons ici d'un OVNI cinématographique.
Il n'est pas impératif de voir Resolution pour comprendre ce qu'il se passe, évidemment ça nous aide grandement car tout se tient mais ce qui marque, c'est le fait que ce soit un univers plus étendu que ce que l'on pourrait croire à première vue.

Pour un long métrage de ce budget, je trouve la photographie de toute beauté, sans vraiment avoir sa propre identité visuelle certes, mais les effets spéciaux sont très corrects, la plupart du temps c'est un film contemplatif, qui prend bien son temps, et une fois arrivé au dernier quart du film, on commence à se retourner le cerveau sérieusement. Ce film est loin d'être parfait bien sûr, on peut parfois regretter la naïveté de certains personnages, ou le manque de questions ou réponses données, mais l'ensemble à vraiment fait son petit effet sur moi, les réalisateurs savent jouer avec nous, nous montrer et cacher suffisamment de chose pour nous retourner l'esprit.

C'est le genre de film où il ne faut surtout pas se gâcher le plaisir avec le moindre spoil, le découvrir sans attente particulière et laisser la magie opérer tout simplement.

une vision particulière du film fantastique par Benson & Moorhead. les réalisateurs et acteurs s'attèlent à créer une ambiance de mystère, de sensitif à la M. Night Shyamalan de "signes" ou "le village". mais ici, il ne se passe rien, aucun sentiment : tout est creux, sur des dialogues vides, une absence de scénario de fond : une arnaque en somme!

C’est un petit film, un tout petit film, d’une facture quasi artisanale, avec une gueule de drame Sundancien confectionné maison. Il est bourré de défauts, il n’est pas toujours très compréhensible, notamment à cause transitions souvent malheureuses et pourtant, c’est un des films les plus étranges et indéfinissables de ces dernières années, de ceux qu’on nommait grands (ou petits) “films malades” en d’autres temps. Deux hommes, incarnés par les deux réalisateurs, rendent visite à la secte qu’ils avaient pourtant fui dix ans plus tôt. On croit reconnaître des motifs familiers, comme la bienveillance apparente de leurs anciens coreligionnaires vis-à-vis de ceux qui ont fait défection mais il y a trop de zones d’ombres, trop d’éléments inexplicables, trop de gens dont l’attitude ne cadre pas avec le reste. ‘The endless’ est si intriguant qu’on oublie vite qu’il n’est pas très bien joué et très approximativement dialogué. Il se montre si riche en développements placés sous un double patronage lynchien et lovecraftien qu’on s’applique instinctivement à combler les creux narratifs et qu’on se montre miséricordieux confronté au constat que l’explication du phénomène est un fait imposé par le scénario que les auteurs ne prennent jamais soin de développer en profondeur, alors qu’il aurait pu constituer un mindfuck d’exception. Du coup, alors qu’il n’a virtuellement pas à sa disposition les moyens de mettre sur pied la moindre atmosphère digne de ce nom et qu’il se montre en sus bourré de ces défauts qui ont pour habitude de foutre en l’air ladite atmosphère; ‘The endless’ s’arrange malgré tout pour dégager quelque chose, un léger sentiment d’oppression à mettre en relation avec les jours d’été immobiles au cours desquels l’histoire se déroule, et un malaise qui grandit à mesure que les personnages semblent considérer tout ce qui est anormal dans leur environnement avec placidité et philosophie (même si c’est peut-être justement parce que les acteurs jouent très mal et que le script est bordélique). Il n’empêche, les films aussi fauchés que ‘The endless’ ont généralement le don de me faire somnoler avant la fin de la première demi-heure : malgré tous ses défauts et son intense mocheté visuelle, ‘The endless” m’aura tenu en haleine jusqu’au bout.

Une agréable surprise que ce petit film fantastique qui sait cultiver le mystère pour captiver le spectateur. Ne vous attendez pas à de l'action à foison. Ici, le rythme est lent et l'accent est mis avant tout sur l'ambiance. Et de ce côté, on est gâté. Le tandem d'acteurs et réalisateur Benson/Moorhead nous promène dans un délire ésotérique et hypnotique. Il faut accepter de ne pas tout comprendre du premier coup et de se laisser embarquer dans cet univers étrange et inquiétant. Un cinéma intéressant qui change de la plupart des productions du même genre. A voir.

J'ai adoré ce film! Bon, je peux comprendre que certains l'est trouvé insipide, lent, ennuyeux et incompréhensible. Mais bordel, quel film! Perso, je me suis laissée totalement absorbée comme spoiler: les protagonistes de cette secte prisonniers d'une boucle temporelle contrôlée par une entité malfaisante.
C'était filmé d'une manière tellement profonde et les effets spéciaux sont quand même bien réalisés. je met un 4/5 pour ma part.

Ce film est étrange, lent, énigmatique mais captivant malgré tout... On ne saisit pas tout, on comprend certaines choses spoiler: et on se laisse submerger dans ces boucles
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Sur une idée maintes fois vue et revue mais ayant encore du potentiel, le film arrive à surprendre quelques secondes toutes les heures. Sinon, c'est bavard, bavard, bavard (je l'ai déjà dit non). Le tout tient en 12 minutes disséminées dans tout le métrage. Si vous tenez les premières 90 minutes... autant aller jusqu'au bout.

Alors pour commencer les points forts : "endless" est bien réalisé, bien joué et posséde une ambiance particulière. Maintenant LE gros point noir, j'ai beau être accro aux paradoxes temporels (par exemple les bouquins de Philippe K Dick) je n'ai absolument rien compris à ce film. Allégorie ? scénario trop tarabiscoté pour mon pauvre cerveau ? possible ! Je n'ai ressenti qu'une histoire ultra confuse et incompréhensible donc 1/5 en ce qui me concerne

Désolée mais perso, je n'ai pas aimé du tout.
Je n'ai rien trouvé de captivant, de fascinant, de terrifiant. Je me suis ennuyée du début à la fin que j'ai bien cru ne jamais voir arriver tellement j'ai trouvé le temps long.
Je suis peut-être passée à côté. En tout cas, je ne recommande pas.

Très original, interprété en toute simplicité. On flirte avec la science fiction sans tomber complètement dedans. Scénario un peu lent qui peut rebuter certains, personnellement j'ai adoré cet aspect du film. Une petite touche d'humour de ci de là, peu d'effets spéciaux et un tournage en extérieur apportent un réalisme qui fait du bien. Vraiment conquise.