Marlowe: Une Enquête qui a Plus de Rides que Liam Neeson
Dès les premières minutes, "Marlowe" nous plonge dans une ambiance plus plate que la punchline d'un statisticien en mal d'amis. On cherche désespérément le mystère, l'intrigue, cette ambiance sombre caractéristique du Film Noir. Au lieu de ça, on se retrouve avec une histoire qui semble plus dépassée que le Nokia 3310 dans un monde de smartphones pliables. C'est comme si le réalisateur avait décidé de faire du recyclage avec le scénario d'un vieux polar retrouvé dans les tréfonds d'une librairie poussiéreuse.
Liam Neeson dans le rôle de Marlowe, c'est un peu comme transformer Batman en livreur de pizza. Où est passé le détective bagarreur, cynique, et amateur de poésie ? Ici, on a plutôt l'impression de regarder un épisode de "Dora l'Exploratrice" avec un Neeson qui semble plus perdu que Dora elle-même. Raymond Chandler doit se retourner dans sa tombe en se demandant comment son héros est devenu une version fade de lui-même. On aurait préféré voir Neeson dire "I have a particular set of skills" plutôt que de le voir grommeler "I'm too old for this sh*t" comme s'il était en fin de carrière chez les Men in Black.
Le Club Corbata, repaire des riches et influents de Los Angeles, ressemble plus à un club de tricot que le repère de puissants magnats hollywoodiens. On s'attendait à des intrigues diaboliques et des secrets obscurs, mais on se retrouve avec une ambiance plus molle qu'un marshmallow passé au micro-ondes. Les affaires louches de cette élite auraient mieux eu leur place dans un épisode de "Scooby-Doo", avec Marlowe comme Fred et le chien parlant en moins.
Le détective privé devrait être au cœur de l'intrigue, mais ici, il semble plus intéressé par la sieste que par la résolution du mystère. Au lieu d'avoir un personnage complexe et nuancé, on a un Marlowe qui semble se demander s'il n'a pas oublié d'éteindre le four avant de partir enquêter. Les dialogues n'ont pas le mordant habituel, et les répliques sont aussi croustillantes qu'une tartine de pain laissée trop longtemps dans le grille-pain.
Au final, "Marlowe" est comme une machine à remonter le temps qui nous propulse directement dans l'ennui des années 30 sans même un soupçon de style. On aurait préféré que le réalisateur prenne exemple sur Doc Brown plutôt que de nous offrir un voyage soporifique dans un passé qui aurait dû rester enterré. C'est un film qui a autant de piquant qu'une choucroute sans moutarde, et qui laisse un arrière-goût plus fade que le dernier épisode de "Game of Thrones".
En somme, "Marlowe" aurait pu être une expérience captivante, mais au lieu de ça, on se retrouve avec un film qui a autant de charisme qu'un poulpe dépressif. Entre un Neeson en mode "j'ai la flemme" et une intrigue aussi prenante qu'une conférence sur la croissance des champignons, "Marlowe" nous laisse avec une question brûlante : pourquoi diable avons-nous gaspillé deux heures de notre vie pour ça?
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