Cette fréquence F.I. saura séduire tous les mordus de fantastique sans aucun doute.
"Fréquence interdite" : en 1969, un pompier volontaire meurt accidentellement dans un incendie. 30 ans plus tard, son fils, marqué par cette tragédie, se souvient et répare la radio de son père. Une voix familière sort de cette fameuse radio. Père et fils vont être amenés à modifier le passé... .
En partant sur des trouvailles scénaristiques bien armées, palpitantes et menées à terme, Toby Emmerich (le frère de Noah ; ce dernier jouant dans le film) règle son script au millimètre près et le sert sur un plateau d'argent, rangé à la perfection, n'en déplaise à Madame Rothschild !
Grégory Hoblit ("La faille" avec Hopkins, c'est lui !!), futur vétéran de genre et signant ici son troisième long-métrage juste après "Peur primale" (en présence de Rigard Gere) et l'excellent thriller "Le témoin du mal" (avec un Denzel Washington énorme), englobe le spectateur dans une atmosphère hertzienne à souhait qui fait qu'on ne décroche jamais. Palpitant, adoptant un style nerveux, Greg pousse à l'extrême, et l'on prend plein les mirettes. J'adore !!
L'on est happé aussi par une partition sans fausse note de Dennis Quaid ("L'enfer du devoir", "Le vol du Phoenix") dans le rôle du père et de Jim Caviezel ("La ligne rouge" malickienne), un fils policier qui met tout en œuvre pour retrouver sa famille. Un duo (Quaid/Caviezel) unique, fonctionnant comme sur des roulettes. Un Dennis Quaid fantastique (c'est le cas de le dire !), toujours autant appréciable, et un Caviezel dans l'un de ses meilleurs rôles. Un casting irréprochable dans les seconds couteaux aussi à l'instar de Andre Braugher (vu dans "La cité des anges" (avec Nicolas Cage), et plus récemment dans "The mist" de Darabont ainsi que "Salt"), parfait.
Rajoutons là-dessus une musique qui ne s'affranchit pas d'une sacré dose d'humilité, et qui fait le lien entre Dennis, Jim et Greg. Attention à vos postes, il s'agit de l'inoxydable Michael Kamen qui nous fait part de ses ondes magnétiques inoubliables. Nous transportant dans les tourments psychologiques des personnages, Michael (et Gregory !) font leur boulot, ni plus ni moins, mais mettent un point d'honneur à raconter leur version de "Retour vers le futur" dans le contexte du bug de l'année 2000. Encore une patte racée pour le regretté Michael.
Le rangement des meubles, radios et autres appareils électroménagers est impératif pour regarder cette "Fréquence interdite" qui devrait être autorisée à émettre.
Un très bon film en somme. Ours blancs, s'abstenir !