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dominique P.
837 abonnés
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2,5
Publiée le 22 juin 2019
J'étais enthousiaste en allant voir ce film et après l'avoir vu je fais partie des déçus. Le sujet est particulièrement intéressant et il y a une scène sensationnelle, celle dans l'aéroport mais c'est tout. Le film, bien que soigné et élégant, est mal foutu, c'est très très mou, sans énergie et d'un grand ennui. Les acteurs ne sont pas au top niveau également. C'est rare que je sois déçu par un film et là je pensais vraiment me régaler mais non pas du tout. Il aurait fallu une réalisation plus énergique et plus émouvante. Moi qui suis quelqu'un de très sensible et de très bon public, je me suis sentie détachée de ce film tout le long (sauf comme je l'ai dit pour la scène de l'aéroport à la fin).
« Noureev » est un biopic sur le danseur classique que l’on surnommait Le Corbeau Blanc. Le film se concentre sur ses débuts de danseur de ballet avec des flash-back sur son enfance jusqu’au fameux 16 juin 1961 où le danseur soviétique se libérait des gardes du KGB en demandant l’asile à des policiers français dans l’aéroport de Paris. En effet, s’il était le meilleur danseur de la Russie, il était considéré comme un traitre pour le pays. Rudolf Noureev les aurait provoqués en sortant avec ses amis français, le danseur et chorégraphe Pierre Lacotte, interprété avec convenance par Raphaël Personnaz et Clara Saint, l’ex-fiancée d’un fils d’André Malraux, joué avec ridicule par Adèle Exarchopoulos. Oleg Ivenko incarne l’ego surdimensionné et le talent du jeune prodige avec un charisme épatant. Sur fond de Guerre Froide, « Noureev » est un drame historique, teinté de grâce et de liberté. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
On a une bande annonce plaisante et énergique et résultat : le film est complètement apathique, lent, d'un profond et abyssal ennui. Cela manque énormément d'émotions, de panache, de souffle, de vigueur, d'envergure. Bref, c'est une déception.
La vie de Noureev est un roman, il était donc légitime d'en faire un film. L'existence de la première rock star du monde de la danse a sans aucun doute basculé ce jour de juin 1961 à Paris quand il a choisi de quitter définitivement l'URSS. Cet épisode marquant est l'acmé du film de Ralph Fiennes qui ne le rate pas, lui donnant une allure de thriller dans le contexte de la guerre froide. Mais ce n'est hélas que le temps de quelques scènes dans un long-métrage bien ambitieux mais qui ne fait qu'effleurer la personnalité de la future icône, dans un récit sage d'où la fièvre est globalement absente. Arrogant, rustre, égocentrique, Noureev était déterminé à devenir une légende en tutoyant la perfection. En scindant son film en trois époques avec des va-et-vient incessants, Fiennes noie son sujet et l'alourdit, les scènes d'enfance, par exemple, ne méritant pas qu'on s'y attarde, un simple flashback aurait largement suffi. L'interprétation d'Oleg Ivenko manque un peu de relief, malgré des efforts réels, sachant que ses prestations sur scène sont elles remarquables, donnant sans conteste les meilleurs scènes du film. Si le casting russe est plutôt réussi, y compris Ralph Fiennes dans le rôle du mentor de l'étoile russe, il est difficile d'en dire autant des français, terriblement pâles à l'image d'une Adèle Exarchopoulos qu'on a rarement vue aussi éteinte. Ni véritable suspense géopolitique ni évocation profonde de Noureev, le film n'a pas le souffle nécessaire pour être autre chose qu'un honnête divertissement, heureusement illuminé par quelques éclats dansés.
Rudolf Noureev (Oleg Ivenko) est la star du ballet du Kirov en tournée en Europe en 1961. Accueilli à bras ouverts par le danseur Pierre Lacotte (Raphaël Personnaz), par la belle-fille d'André Malraux, Eva Saint (Adèle Exarchopoulos), le jeune danseur est vite fasciné par la vie parisienne. Mais le KGB, qui ne le quitte pas d'un chausson, voit d'un mauvais œil ses fréquentations.
J'ai couru voir le soir de sa sortie ce biopic, dont la bande-annonce fiévreuse tournait en boucle depuis quelques semaines. Tout m'y faisait envie : la Guerre froide racontée à travers l'histoire du plus célèbre danseur russe depuis Nijinsky, la reconstitution aussi soignée qu'élégante du Paris du début des années soixante, la si sensuelle Adèle Exarchopoulos, le toujours parfait Ralph Fiennes...
Hélas tout sonne faux dans ce pensum de plus de deux heures qui transpire l'ennui. Il tisse trois fils narratifs. Le premier, couleur sépia, est l'enfance misérable de Noureev dans l'hiver permanent d'Oufa, au cœur des monts Oural. Le deuxième est sa formation à Leningrad auprès du célèbre maître de ballet Alexandre Pouchkine, interprété par un Ralph Fiennes neurasthénique. Le troisième, le plus intéressant, celui sur lequel on nous vend le film, et celui qui hélas n'en constitue qu'un (gros) tiers se passe dans un Paris d'opérette, acrobatiquement cadré pour éviter qu'on en voie la tour Montparnasse ou le centre Pompidou. Le film est construit autour d'un faux suspense qui peine à tenir en haleine ceux, sans doute nombreux, qui connaissent déjà la destinée de Noureev.
On pardonnera Oleg Ivenko de mal jouer. C'est un danseur professionnel, catastrophique dès qu'il a une ligne de texte, sublime dès qu'il s'élance sur le plateau. En revanche, "Noureev" réussit à vider Adèle Exarchopoulos de toute sensualité. Et ça, c'est impardonnable.
Biopic romancé intéressant quand on s'intéresse..... au ballet et à ce surdoué qu'a été Rudolph Noureev, mais qui ne restera pas comme un chef d'oeuvre du cinéma! Ralph Fiennes ne cesse d'entremêler trois époques: l'enfance misérable du petit tatar, fils d'un soldat pas souvent là et d'une mère courage; les années de formation au ballet du Mariinsky; puis la tournée à Paris où Rudolph va fausser compagnie aux cerbères (Aleksey Morozov) soviétiques. Alors que la troupe embarque pour continuer sa tournée à Londres, le danseur est séparé de ses camarades, direction Moscou. C'est que les cerbères ne supportent plus les continuels manquements à la discipline du petit génie.... Les danseurs ont ordre de le pas échanger avec leurs homologues français. Rudolf a appris l'anglais pour pouvoir le faire; mais s'il n'y avait que cela! il va faire la bringue tous les soirs avec Clara Saint, jeune mondaine belle fille de Malraux (une Adèle Exarchopoulos qui a du être convertie au bortsch pendant le tournage car elle a tout de la matriochka. Le jeu insipide de la dodue et l'inintérêt du personnage plombent le film). C'est l'asile politique in extremis! Fiennes ne ménage pas notre idole.... arrogant, égocentriste, caractériel, fasciné par la richesse, au moins autant que par la gloire. Fiennes (qui a appris le russe pour l'occasion!) s'est attribué le rôle du bonnasse (et très cocu) Pushkin, le maître de ballet qui prend le jeune Rudolf sous son aile à Leningrad et n'aura de cesse de le protéger. Bizarrement, il s'est fait la tête de F. Murray Abraham. Supposons que vous vous endormiez; réveillé en sursaut vous vous demandez ce que Salieri fait dans l'affaire, mais rassurez vous, vous ne vous endormirez pas. A Paris, Noureev s'est aussi lié avec le chorégraphe Pierre Lacotte (Raphaël Personnaz) qui a signé de nombreux ballets. Mais, assez bizarrement, le metteur en scène s'est refusé à tout allusion à l'homosexualité du personnage (qui lui a quand même coûté la vie...) Je le répète, le côté le plus intéressant du film, c'est la description de cette cage dans laquelle le système soviétique a enfermé les danseurs. Il sont à Paris, mais non, pas vraiment. Ils restent à l'intérieur de la bulle politique.... Et l'autre raison de voir le film, c'est le beau danseur Oleg Ivenko.... qui se paye le luxe de ressembler étrangement à son personnage.
Tout simplement magnifique ! Je suis resté collée au fauteuil pendant ces 2h07. La reconstitution de l'atmosphère soviétique est tout simplement parfaite (pour qui l'a vécue). Les acteurs sont criants de vérité et entourent un danseur/acteur ahurissant, tant son regard et ses gestes épousent la sensibilité du "character". Le violon de Lisa Batiashvili est tout simplement déchirant de beauté. Un montage très subtil permet une reconstitution complète et sommes toutes harmonieuse de l'histoire, tout en évitant les longueurs. Autant de raisons qui expliquent que mon fauteuil n'ait pas été sollicité une seule seconde...
Petit détail : Je n'ai pas l'impression que l'Opéra Garnier fût aussi blanc en 1961
On a plus l’habitude de voir Ralph Fiennes devant la caméra que derrière et c’est donc avec curiosité que l’on se rend à la projection de « Noureev » qui est (encore) un biopic sur une figure très peu connue du grand public : le danseur de ballet russe Rudolf Noureev. Déjà soulignons deux bonnes choses qui n’étaient pas gagnées d’avance. D’abord il ne faut pas forcément être intéressé par la danse classique pour être captivé par le film, cet art n’étant que le contexte de l’histoire (tout comme dans un genre diamétralement opposé pouvait l’être le « Black Swan » de Darren Aronofsky). Ensuite, et c’est tellement rare mais pourtant fondamental pour la crédibilité d’une œuvre, les personnages russes parlent russes, les personnages français parlent français et les personnages anglais parlent anglais. Bref par souci d’authenticité, Fiennes a eu l’intelligence de ne pas faire parler tous les rôles en anglais avec des ridicules accents censés représenté le pays d’où ils viennent. « Noureev » y gagne clairement. Et, preuve de son investissement dans son œuvre et qu’il ne prend pas son public pour des imbéciles, le réalisateur s’est donné un second rôle russe où il parle la langue de Dostoïevski avec un accent parfait. Ce souci de véracité se retrouve également dans le choix du rôle principal où il a préféré prendre un véritable danseur russe qui n’avait jamais joué plutôt que l’inverse, en l’occurrence un acteur qui se serait mis à la danse classique.
Par ses choix artistiques soucieux de réalisme, « Noureev » se suit donc avec un certain plaisir, surtout que la mise en scène du comédien est très apprêtée et fait penser à un joli livre d’images. Le néo-cinéaste a eu l’autorisation de tourner à Saint-Pétersbourg (ancien Leningrad) et il sait mettre en valeur cette mythique ville peu vue au cinéma. Les flashbacks sur l’enfance de Noureev, s’ils ne sont pas indispensables au récit, permettent de jolies envolées lyriques dans un magnifique noir et blanc teinté de bleu. La reconstitution de la Russie et de Paris est impeccable et la caméra du cinéaste toujours là où il faut, filmant impeccablement les quelques scènes de ballet ou autres soirées parisiennes enfumées. Quant à Oleg Ivenko, il est parfait dans son premier rôle, dans un rôle pas facile de danseur hédoniste mais arrogant et peu aimable. On suit donc les deux heures que dure cette biographie sans s’ennuyer mais il manque un véritable point de vue, on ne sait pas vraiment ce que Ralph Fiennes a voulu nous dire. Car on sent bien qu’il a voulu aller plus loin qu’une simple biographie. Mais où ? Et cela se répercute également dans le choix de l’angle pour narrer cette histoire. Il est bien trop vague et finalement ne mène à rien. On touche du doigt à l’oppression du régime russe sur les artistes (plutôt bien rendue), sur le monde du ballet (déjà vu), sur la bisexualité du personnage titre (bien trop timorée et effleurée) ou encore sur la notion de liberté (maladroite), mais il manque clairement d’un angle de tir clair et une affiliation à moins de genres. On passe en effet ici du drame au romantisme en passant par le film politique ou le thriller. On s’éparpille trop rendant « Noureev » sympathique mais pas aussi passionnant qu’il aurait pu et dû l’être et c’est dommage.
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Dès les premières images on sent que Ralph Fiennes a voulu une esthétique particulière en soignant la photographie. Le plus intéressant reste le cheminement vers la Liberté et le caractère bien trempé du jeune Noureev. On n'a pas franchement de latitude pour accepter toutes les informations de l'histoire et malgré des recherches on reste sur une certaine frustration de ce côté. Les différentes facettes du personnage sont abordées de façon plutôt aléatoire, mais le cinéaste offre un ensemble plutôt cohérent sur un artiste qui est pourtant antipathique. Le film impose une certaine idée du génie et Fiennes arrive à nous le rendre touchant malgré nous. Il manque sans doute un peu de panache et de souffle dans ce film un peu trop académique au vu de l'artiste. Site : Selenie
Est-il possible de dire que je n’ai pas aimé « Noureev » de Ralph Fiennes sans m’attirer les foudres des uns ou des autres ?
Je développe... La couleur sépia de l’enfance est éculée et sans intérêt ; le film ne repose sur aucun rythme (pour un film sur la danse classique, c’est le comble), lent et monotone ; le personnage de Noureev est grossièrement traité et ses excès trop caricaturaux quand la mesure aurait davantage servie ce danseur hors norme et cet homme égotiste, flambant et insupportable quoique attachant ; Oleg Ivenko sait certes danser mais pas jouer et aucune émotion ne sort de lui : il « n’est » pas, mais Était-il possible d’incarner le trop flamboyant Noureev ?
L’enjeu du film aurait dû être circonscrit à la demande d’asile politique de Noureev, au Bourget et le rôle de Clara Saint. Tout le reste est superflu.
Noureev a pris son destin en main en 45 minutes, passant de l’Est à l’Ouest et sauvant ainsi sa peau, son œuvre, son art et ce pourquoi il était né. 45 minutes pour effacer 23 ans d’une ébauche d’existence, atteindre la liberté et rejoindre sa légende.
Propos trop ambitieux sans doute, même pour le génial Ralph Fiennes.
Sans compter que, à titre personnel je ne réussis pas à adhérer à Raphaël Personnaz ni (définitivement) à Adèle Exarchopoulos - ses larmes, sa morve 😬 , sa bouche bée et ses yeux morts.
Je suis d’autant plus critique que, écorner ainsi une telle existence, une telle étoile, c’est un terrible gâchis.
Il reste le sublime et haletant « Soleil de nuit » de Taylor Hackford qui lui, a rendu le passage de l’Est à l’Ouest d’un autre danseur - bien meilleur à mon avis, bien plus brûlant, incandescent et moderne Mickaël Baryshnikov ! extraordinaire, humainement et politiquement. Baryshnikov est le symbole de la liberté : son choix, sa danse. Film au casting par ailleurs impeccable et à la musique ensorcelante.
La preuve ? En poésie (Vyssotski, si puissant) et en musique : https://youtu.be/krzSqRCvzb8
Un biopic très académique . Les personnages manquent singulièrement de chair, ce qui est assez triste pour un film sur un danseur bondissant....le tout est noyé dans une captation dépressive. En choisissant de se concentrer sur la seule période de l'arrivée de Noureev à Paris, le film occulte la personnalité totale de son sujet, dont ne perçoit que le balbutiement de sa vie…
Film touchant sur la jeunesse, la carrière et la défection à l'ouest en 1961 de Noureev. On comprend mieux ses motivations, ce qu'il a vécu surtout dans sa jeunesse, les années difficiles d'apprentissage. On comprend aussi son attirance pour la France et l'Angleterre, son désir de vraie liberté, sa quête de connaissances culturelles. Il veut échapper à une vie étroite, une carrière surveillée et à un avenir limité. Tous les acteurs sont bons et particulièrement le rôle principal. J'ai été pris par ce film qui m'a ramenée aux années 1960, période où j'étais trop jeune pour avoir compris l'histoire de cet artiste.
Pas mal ! L'acteur est bon. Le film est axé sur le caractère assez prétentieux mais talentueux du danseur Noureev. Son goût pour la liberté et les arts. J'aurais aimé que le film dure plus longtemps pour ne pas s'arrêter aux jeunes années. 3,4/5
Superbe film vu en V.O. Du russe , cela change. l'histoire du plus grand danseur , sa vie , son enfance misérable , son ascension et surtout sa demande d'asile pour la France lors de la tournée du ballet.
Le mystère Noureev semble avoir inspiré un autre mystère cette fois moins glorieux et pourtant de même nom, soit l’ébauche d’une adaptation cinématographique qui aborde l’art par le prisme du n’importe quoi étalé sur plus de deux heures. Le film de Ralph Fiennes est un ratage dans les grandes lignes, échoue à incarner son personnage en faisant le choix d’un acteur certes bon danseur, mais détestable et mono-expressif : Oleg Ivenko transforme Noureev en petit despote dont la passion conjointe pour la danse et les petits trains électriques achève le grotesque de l’entreprise. Lorsqu’interviennent, sous la forme de récits enchâssés fort mal reliés au récit cadre, les souvenirs d’une enfance douloureuse, c’est plus un sourire qui se dessine sur notre visage que des larmes qui viendraient s’y répandre. On ne croît pas une seule seconde à cette histoire mal racontée et mal mise en images, où le montage charcute ses scènes et malmène la temporalité avec un amateurisme infâme. « Les mouvements doivent toujours se suivre par eux-mêmes, sans se précipiter, et sans forcer ». Or, le long-métrage se revendique d’une dynamique opposée ; ainsi les scènes de danse, trop courtes pour que le spectateur puisse prétendre en sentir la puissance émotionnelle et artistique, échappent en partie à une caméra qui n’arrive pas à suivre et s’obstine alors à couper, rapiécer, recomposer donc détruire la chorégraphie. Et que dire de ces gros plans en rafale qui semblent cacher quelque chose comme la faiblesse des décors censés reconstituer le Paris de l’époque ? Que dire de la direction d’Adèle Exarchopoulos, ridicule dans un rôle qui ne lui convient pas, dans lequel elle n’a aucune liberté de jeu ? Que dire enfin du mythe ici traité que l’on aseptise au point d’en faire, le temps d’une déambulation nocturne devant une bouche de métro parisien, l’effigie d’une marque de parfum ? D’une laideur à faire pâlir le plus pâle des danseurs souffreteux, Noureev traîne sa carcasse d’exilé vindicatif et accumule les poses, chamboule vainement les époques et les formats pour malgré lui accroître l’impression de fausseté qui se dégage de l’ensemble.