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    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 351 abonnés 7 543 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 juillet 2024
    Depuis l’application d’une nouvelle loi en septembre 2013, les patients hospitalisés (sans consentement) en hôpitaux psychiatriques doivent être présentés à un juge des libertés (avant 12 jours, d’où le titre du film). C’est un changement majeur, puisque jusqu’à présent, seuls les psychiatres pouvaient prendre cette décision.

    Raymond Depardon a pu filmer en toute intimité cette mise en application de cette loi, qui pour la première fois, est rendue publique (via des audiences publiques), bien loin des prises de décision prises par les psychiatres dans leurs bureaux.

    Ce n’est pas la première fois que le réalisateur s’intéresse à la psychiatrie, il s’était déjà intéressé à un asile situé au large d’une île de Venise (San Clemente - 1982), ainsi qu’à l’hôpital Hôtel-Dieu à Paris (Urgences - 1988). Pour sa troisième incursion, c’est au sein de l’hôpital Le Vinatier à Lyon qu’il a décidé de poser sa caméra. N’allez pas y voir ici une certaine redondance, il n’en est absolument rien. A travers son nouveau documentaire, il met en lumière les malades internés sans leur consentement, confrontés à l'institution judiciaire.

    12 jours (2017) est une succession de champ-contrechamp entre les malades, accompagnés de leurs avocats d’un côté et des juges de l’autre (le tout, sans jamais la présence du psychiatre). Les portraits sont tous très différents les uns des autres, un junkie, une victime de viol, un salarié au bord du burn-out, une personne aux pensées suicidaires, un meurtrier, … Raymond Depardon porte un regard à la fois bienveillant et tout en retenu sur la maladie mentale, l’enfermement et les limites auxquelles sont confrontés la justice face à certains cas.

    ● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
    Nicolas L.
    Nicolas L.

    90 abonnés 1 751 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 mars 2021
    Un doc sur les entretiens avec les juges pour les incarcérations psychiatriques. Le sujet n'est pas joyeux mais les séquences sont finalement d'une grande humanité. Les personnes toutes attachantes sans pour autant tombe dans la démago. La forme est neutre lors des entretiens (ce qui est très bien) mais manque pour moi d'humilité lors des interludes.
    Aurélia R
    Aurélia R

    15 abonnés 78 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 juillet 2022
    Une réalité dérangeante... Ces patients shootés au médocs et brisés par leurs vies sont entendus, mais le juge n'est qu'un artéfact, il n'a aucun pouvoir réel de décision... La femme qui est harcelée au travail sans être cru par les médecins, et qui a été attaché brutalement lors de son arrivée à l'hôpital m'a particulièrement touchée... Une prise de conscience et une révolution doivent être faite dans la recherche psychiatrique...
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 708 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 décembre 2020
    Depuis l'entrée en vigueur d'une nouvelle loi en France en 2013 tout patient qui se présente dans un hôpital psychiatrique contre son gré doit avoir une audience avec un juge dans les 12 jours pour que le juge détermine si le patient doit continuer dans l'établissement ou doit être libéré. S'il est décidé de maintenir le patient à l'hôpital tous les 6 mois une nouvelle audience a lieu. Ce documentaire puissant montre une coupe d'audiences de patients et de leurs avocats et les juges. Entre les deux il y a la question du vrai sens de la liberté et de ce que ces patients attendent pour leur avenir. C'est douloureux et inconfortable de voir un être humain perdre l'un de nos plus grands dons la conscience. La musique originale d'Alexander Desplat ajoute de la tendresse et de l'émotion à ce documentaire et à certains moments il semble impossible de retenir ses larmes principalement lorsqu'une patiente consciente de la nécessité de rester à l'hôpital et de poursuivre le traitement demande à voir sa fille même en visite assistée car elle est consciente de son état et qu'elle n'est pas capable de s'occuper de sa fille toute seule...
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    108 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 décembre 2020
    Reprenant son dispositif de captation d’entretiens en plans fixes mis en place dans les années 90 avec Délits flagrants, Raymond Depardon pose ici sa caméra au centre hospitalier Le Vinatier, un hôpital psychiatrique de la métropole lyonnaise. À travers une série de 10 confrontations entre des personnes hospitalisées sans consentement et un juge des libertés et de la détention, Depardon offre un regard rare et précieux sur des personnes atteintes de troubles psychiatriques. Une superbe réflexion sur notre relation collective et individuelle à la folie, sur la gestion de la privation de liberté dans nos sociétés contemporaines, et un incroyable portrait de femmes et d’hommes qui dévoilent leur part brute d’humanité. Saisissant.
    DarioFulci
    DarioFulci

    107 abonnés 1 412 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 octobre 2019
    Comme toujours Raymond Depardon propose un documentaire passionnant sur une institution de notre pays qui tente de s'adapter aux besoins de la société. Son regard est brut, son montage remplace l'analyse et l'explication. C'est un débat, un état des lieux indispensable. La justesse de ces moments livrés, ce qui ressort de cette plongée dans un univers que l'on préfère ne pas connaître par confort c'est que nos équipements sociaux sont anachroniques et maltraitants. Impossible de se dire que ceux qui souffrent, ceux qui ont besoin que la société les aide sont pris en charge comme il faut.
    Le regard de Depardon est fondamental. Rares sont ceux qui peuvent parler de nos maux sans se vautrer dans un voyeurisme indécent ou un misérabilisme sordide. Ce que l'on voit c'est du vécu, du réel, un témoignage, un encouragement à réclamer du changement.
    Yetcha
    Yetcha

    895 abonnés 4 406 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 avril 2019
    Ces lueurs dans ces yeux... Soit ils sont tous shootés par les médicaments, soit ils ont de vrais gros problèmes psy, voire les deux en même temps. Le seul patient qui semble totalement normal et n'a pas l'air d'avoir sa place à l'hôpital est ce jeune homme noir qui veut juste trouver un boulot. Un documentaire étonnant et original à voir.
    claude O.
    claude O.

    7 abonnés 116 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 mars 2019
    Au vue du film il apparait que les personnes hospitalisés le sont a bon escient .Ce film est un plaidoyer pour l'institution psychatrique ,il n'y a pas de cas douteux et les malades mentaux en libertée sont plus nombreux qu'on le croit agression gratuite surtout verbale avec menaces de passage à l'acte simplement les personnes qui pratiquent cela sont plus intelligentes que les patients vus dans ce documentaire .On peut parler de degenerescence mentale de la société francaise
    liés a des facteurs de stress de toute sortes apres cela on parle de temperament latin
    fabrice D.
    fabrice D.

    2 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 juin 2018
    superbes scènes avec le juge où l'on peut parfaitement appréhender la pathologie psychiatrique. par contre au niveau de la réalisation ça laisse à désirer. les plans séquences extrêmement longs qui montrent les couloirs déserts ne reflètent absolument pas la vie d un service de psychiatrie. les juges ne sont pas les seuls interlocuteurs des malades!
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 096 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 mai 2018
    12 jours, un film que j'ai raté à sa sortie et que je ne vois que maintenant, est sans doute, avec du recul, l'un des meilleurs films de 2017. Depardon revient à l'hôpital psychiatrique, trente ans après Urgences, pour filmer cette fois des gens présentés devant le juge pour savoir si celui-ci autorise l'hospitalisation sous contrainte.
    Comme à son habitude le dispositif est très sobre, sobre mais soigné, Depardon est photographe et ça se voit à chacun de ses plans. On n'a pas à ici un documentaire qui se la joue reportage d'investigation et qui bouge sa caméra dans tous les sens. Ici c'est très calme, ce qui permet au spectateur de se familiariser avec les personnes, de comprendre d'où ils viennent, quel est leur problème... de les humaniser en quelque sorte, qu'ils ne soient pas juste vus comme des fous par les spectateurs.

    Forcément le film est touchant puisqu'il montre des vrais gens, des gens qui souffrent, des gens qui ont envie de sortir, des gens qui font tout parfois pour avoir l'air le plus normal possible pour pouvoir sortir, ce qui ne suffit jamais... Dans le film on ne verra jamais un juge refuser l'autorisation aux médecins de poursuivre l'hospitalisation sous contrainte. Les malades rêvent de liberté (ou d'en finir), mais systématiquement la réalité de leur condition mentale revient.

    C'est ça qui est réellement tragique. On les voit, on voit qu'ils ont un problème, les propos sont incohérents, on sent leur nervosité... On comprend qu'ils ne peuvent pas sortir, mais en même temps on voit aussi l'hôpital que Depardon filme entre chaque entrevue avec le juge. On se rend donc compte du caractère oppressant du lieu qui peut-être n'arrange rien à leur état. C'est particulièrement triste de voir un malade faire des aller-retour comme un chien en cage dans une minuscule cour pendant plusieurs minutes.
    On a des témoignages de ce que ça fait que se faire maintenir de force, de se faire attacher... (contre son gré bien entendu

    Les situations sont toutes différentes, certaines sont plus extrêmes que d'autres. On se retrouve quand même avec un type qui a tué son père, qui dit que ce dernier a été béatifié, que lui-même fait partie d'une trinité avec son père et sa mère... Mais il y a également un type qui croit que son voisin fait partie d'une secte musulmane et qui se retrouve à voler une kalachnikov dans une cave pour la mettre au-dessus de son armoire... On a un vieux monsieur qui entend d'autres voix que celles du juge... On a un immigré angolais qui a poignardé de treize coups de couteaux une femme il y a huit ans...

    Et Depardon prend à chaque fois le temps de nous montrer ces gens là, il ne les juge pas, on voit l'absurdité de la situation... Forcément qu'on a envie qu'ils s'en sortent, mais techniquement on voit bien que ça ne va pas...

    Jamais impudique, Depardon nous montre une réalité que l'on n'imaginait pas...
    Cependant je repars avec une question sur le dispositif, au début il est dit que le noms ont tous été modifiés ainsi que les lieux. Comment ils ont fait ? car on voit clairement le juge demander d'où ils viennent, certains donnent leur lieu de naissance, font des blagues dessus. Je vois mal Depardon embrouiller les malades en leur demandant de répondre autre chose juste pour la caméra.

    Bref un film fort, comme d'habitude chez Depardon, qui filme les gens sans mépris, sans supériorité et avec beaucoup d'humanité. Et il pose une question essentielle, comment on fait pour sortir de là ? Quelle vie on réserve à ces gens ? Que peut-on faire de plus ? Est-il possible de faire plus ?
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    600 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 janvier 2018
    Il s’agit d’un documentaire sans la moindre acteur, sans voix off, sans aucune prise de position : juste les faits présentés de la façon la plus honnête, la plus professionnelle et la plus talentueuse qui soit. Depardon fait partie des plus grands documentalistes, il a filmé les hommes de nombreux pays avec leurs gestuelles et leurs coutumes. Ici, il filme les souffrances mentales. Quoi de plus dramatique puisque le cerveau est l’organe que la science a le plus de mal à protéger ? Il filme aussi les cerveaux sains dans une opposition qui fait froid dans le dos : le judiciaire confronté au médical. Sur allociné, c’est l’art du cinéma que l’on loue ou critique ou les deux à la fois. Ici dans le genre documentaire comment ne pas mettre les 5 étoiles puisque la forme est irréprochable. Les enfermements des corps et des esprits sont parfaitement rendus. Dans ces conditions, les trois dernières minutes sont bienvenues, les spectateurs peuvent à nouveau respirer grâce à la vision urbaine proposée accompagnée d’une musique délicate. Elle paraît paradisiaque par rapport à la souffrance, doublée de sensation d’impuissance, ressentie durant 80 minutes. Nous sommes quasiment totalement désarmés devant les drames humains présentés mais au moins durant nous en aurons mieux pris conscience. Après, mais bien après seulement, viendra le temps de l’analyse de ce nouvel acte de notre justice (septembre 2013) et de la façon dont il est pratiqué, ce n’est pas ici le lieu d’en discuter.
    Anton75
    Anton75

    26 abonnés 74 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 janvier 2018
    Très ému par cette succession de patients, hospitalisés contre leur gré en hôpital psychiatrique, comparaissant devant un juge démuni, tenu par les avis médicaux et servant de caution à la prolongation de leur "incarcération", assistés d'avocats résignés, ne connaissant que trop les limites de leur intervention. Histoires de viols, d'abandon, de meurtre ("Pour la petite histoire (sic), dit une juge, il a tué son père"), d'échecs, de harcèlement, de misère humaine et sociale, c'est toute notre humanité qui s'étale lors de ces audiences. La musique d'Alexandre Desplat est envoûtante, et la brume qui enveloppe les rues et bâtiments renvoie à celle qui voile ces cerveaux humains, trop humains.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 16 janvier 2018
    Un discours nécessaire, parfois dérangeant. Depardon n'a pas perdu sa force de frappe. Il retrouve la verve de ses premiers films. J'en suis sorti secoué.
    Cine vu
    Cine vu

    145 abonnés 580 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 janvier 2018
    L’humanité, la tendresse de Depardon.

    12 jours c’est un délai; depuis septembre 2013, les patients internés sous contrainte (donc à la demande d’un tiers) peuvent avant ce terme, passer en audience devant un juge, lequel se rend dans l’HP concerné et écoute librement le patient et son avocat.
    Cela pour décider si l’internement doit se poursuivre avec pour soutien le dossier médical.

    Ce sera principalement ces scènes d’entretiens qui vont constituer le film; deux caméras posées, sobres, sans mouvement; en pudeur, à la Depardon : il connait bien l’exercice de l’audience depuis “Délits flagrants” (94) puis “10e chambre…” (03).

    Le démarrage du film dit beaucoup de la façon de Depardon, un lent, très lent (à coté Tarkovski c’est une Ferrari !) travelling avant de nous fait pénétrer dans l’institut, en lenteur et en douceur. Quelques faibles sons directs émaillent cette entrée; Depardon arrive -et nous avec- sur la pointe de la pointe des pieds.

    Donc nous croisons quelques malades face à 5 juges différents, tous attentifs et à l’écoute.
    Quelques réparties des patients nous feront rire et puis sur d’autres -presque sur tous- percent leur douleur, leur égarement…

    Depardon nous sort de la salle d’entretiens pour de brefs moments et nous montre qui: une autre patiente qui déambule dans les couloirs se parlant toute seule, qui: un autre à faire 101 pas dans un bout de terrasse en tirant sur une cigarette, quoi: un lit sur lequel on voit très bien les sangles de contention.

    La caméra toujours posée, tranquille, douce. Une belle composition d’Alexandre Desplat accompagne les extérieurs.

    Et puis, Depardon sort et nous montre le brouillard, c’est la fin du film, et il semble nous dire que ces gens sont encore pour beaucoup dans le brouillard -perdus d’eux-mêmes- le plan fixe est noyé de ce brouillard, il y a là aussi, dans le cadre un panneau ralentisseur/dos d’âne, nous signifiant qu’ils sont face à un obstacle.
    Il reste néanmoins rassurant de voir qu’à travers nos instituts de santé (ici l’hôpital Le Vinatier à Bron, région lyonnaise) l’état, le pays; nous ! puissions prendre soin de quelques uns de nos plus faibles.
    Merci Mr Depardon.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 12 janvier 2018
    Comme toujours Depardon ausculte notre humanité, sans juger, sans intervenir, presque en catimini. Comme toujours c'est superbe, lintelligent et profondément humaniste. Un grand film.
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