Les Plus belles années de notre vie ont remporté huit Oscars en 1947 : Meilleur Film, Meilleur Réalisateur, Meilleur Scénario, Meilleure Musique, Meilleur Montage, Meilleur Acteur pour Fredric March et Meilleur Acteur Secondaire pour Harold Russell. Ce dernier, véritable mutilé de guerre, se vit également remettre un Oscar d'honneur. L'acteur découvrit plusieurs mois après la cérémonie que l'Académie avait créé ce prix spécial car elle pensait qu'il n'aurait aucune chance dans la catégorie du meilleur second rôle. Concouraient notamment cette année Charles Coburn pour The Green years (Victor Saville) et Claude Rains pour Les Enchaînés (Alfred Hitchcock).
Harold Russell qui reçut deux Oscars pour son interprétation n'était pas un acteur professionnel. Parachutiste durant la Seconde Guerre Mondiale, il perdit l'usage de ses deux mains le 6 juin 1944 en manipulant du TNT. Héritant à leur place de crochets, il apprit à s'en servir au mieux et fut choisi par l'armée pour tourner un film d'instruction intitulé Diary of a Sergeant. C'est après l'avoir vu que William Wyler décida de l'engager en faisant du personnage d'Homer Parrish non plus un handicapé moteur mais un amputé.
Le scénario est tiré du roman en vers Glory for me de MacKinlay Kantor que Samuel Goldwyn lui avait commandé après avoir été marqué par un article de Time Magazine sur le difficile retour des soldats au sortir de la guerre. Le fameux producteur choisit ensuite William Wyler comme réalisateur en raison de son expérience de la Seconde Guerre Mondiale. Correspondant de guerre (à l'instar de MacKinlay Kantor) durant trois ans, il perdit l'audition du côté droit en filmant un bombardement en juin 1944.
Le film a fait l'objet d'un remake pour la télévision en 1975 : Returning Home de Daniel Petrie, dans lequel Tom Selleck reprend le rôle de Dana Andrews.