Les Glaneurs... a été tourné dans le Nord, la Beauce, le Jura, la Provence, les Pyrénées Orientales, la Banlieue parisienne et Paris.
De septembre 99 à avril 2000, il y a eu 27 jours de tournage en équipe, par série de 4 à 7 jours.
Agnès Varda a tourné une dizaine de jours séparés et très souvent 2 à 3 heures, spécialement pour les fins de marchés, entre 14h et 16h. Les plans filmés par Agnès Varda totalisent 15minutes sur les 82 du film.
Le tournage s'est effectué avec une caméra digitale, en DV Cam. Pour ses prises de vues, Agnès Varda a utilisé une Mini DV.
Le documentaire d'Agnès Varda a été présenté à l'occasion du 53ème Festival de Cannes (2000), hors-compétition, dans le cadre de la sélection officielle.
« Ce film est documentaire par son sujet. Il est né de plusieurs circonstances. D'émotions liées au vu de la précarité, du nouvel usage des petites caméras numériques et du désir de filmer ce que je vois de moi : mes mains qui vieillissent et mes cheveux qui blanchissent. Mon amour de la peinture a voulu aussi s'exprimer. Tout cela devait se répondre et s'imbriquer dans le film sans trahir le sujet de société que je souhaitais aborder : le gâchis et les déchets… Qui les récupère ? Comment peut-on vivre des restes des autres ? Au départ d'un film, il y a toujours une émotion. Cette fois-ci, celle de voir tant de gens qui vont ramasser ce qui traîne en fin de marchés ou les restes jetés dans les containers des grandes surfaces. Quand on les voit, on veut filmer ces personnes et c'est aussi cela qui ne se peut filmer sans leur accord. Comment témoigner pour eux sans les gêner (…)
.Comme il n'y a pas de mot français pour road-movie, je pourrais dire que j'ai tourné un road-documentary.
Il fallait traiter le sujet en mode rural (le glanage et le grapillage) et en mode urbain (la récupération) et je m'autorisais des digressions variées avec un point d'accroche au sujet (…)»
Elle a déjà composé la musique d'autres films d'Agnès Varda : Sans toit ni loi, Kung fu master, Jacquot de Nantes.