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    Tremblements
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Tremblements" et de son tournage !

    Naissance du projet

    Après Ixcanul sorti en 2015, Jayro Bustamante continue son exploration de la société guatémaltèque avec Tremblements. A l’origine de l’histoire de Pablo, il y a le récit qu'un homme à la fois homosexuel et homophobe lui a raconté. Le metteur en scène se rappelle :

    "Je réalisais progressivement que les contradictions qui habitaient cet homme venaient du carcan dans lequel il vivait, du poids de la société dans laquelle il avait grandi et vécu jusque-là. Du coup, je me suis intéressé à la manière dont mon pays considérait les gays. J’ai questionné mon entourage, j’ai rencontré d’autres « Pablo ». La plupart des hommes et des femmes avec qui j’ai discuté m’ont dit qu’ils avaient suivi un traitement, pas forcément tel que décrit dans le film, mais ils avaient été voir un psy, et le plus souvent ils avaient fait cela à la demande ou sous la pression de leur famille. Cette démarche n’était évidemment pas constructive : il n’était pas question de les aider à mieux se comprendre et s’accepter, il s’agissait de les remettre dans ce que la société considère comme le droit chemin, ils devaient ni plus ni moins être guéris de leur homosexualité."

    Côté photo

    Jayro Bustamante travaille avec Luis Armando Arteaga, le directeur de la phototographie, depuis ses premiers courts-métrages. Les deux hommes voulaient concevoir un film intemporel d’un point de vue esthétique, qui ne soit attaché ni à une mode ni à une époque. Le réalisateur précise :

    "Nous avions des références comme Intérieurs de Woody Allen ou Birth de Jonathan Glazerdans la manière de filmer la bourgeoisie enfermée dans ces grands appartements, mais il fallait aussi rendre compte de la diversité d’une ville comme Guatemala City où les classes sociales sont extrêmement marquées. D’un côté nous avions l’univers feutré,étouffant où a grandi Pablo, la demeure cossue de ses parents, de l’autre le monde bouillonnant – presque chaotique – de Francisco, et au milieu l’univers froid quasi clinique de l’église évangéliste. Nous avons travaillé sur une palette de couleurs mordorées qui enrichit le réel tout en respectant le naturel."

    Parler de la religion

    Au-delà de l’homosexualité, Tremblements questionne aussi le poids de la religion au Guatemala, et plus particulièrement la place des courants évangélistes. Il était ainsi logique pour Jayro Bustamante de parler de religion s'il voulait centrer son film sur la condition des gays dans son pays. Il explique :

    "Les mouvements évangélistes sont quasiment devenus une force politique dans le pays – et en Amérique latine plus largement. La diversité des cultes propres à l’évangélisme a permis de toucher toutes les couches de la société. La main mise est totale. La religion est omniprésente à tous les niveaux. Tout le monde ou presque se revendique d’une église que ce soit en famille ou au travail. Votre religion peut même figurer dans votre CV. Il est très difficile de vivre en dehors des préceptes religieux, de s’échapper du cadre admis par la majorité, de vivre selon ses propres règles et désirs. C’est ce que raconte Tremblements. L’histoire de Pablo n’est pas propre à ce personnage, elle est partagée par beaucoup de gens dans un pays où 98% de la population est croyante."

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