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willycopresto
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4,5
Publiée le 6 juillet 2014
J'ai vu ce film lors de sa sortie : à l'époque je travaillais en 3x8 (services alternés) et lorsqu'il fallait que je me lève à 4 heures du matin, c'était l'enfer ! Et voilà que je découvre sur l'écran ce même type besogneux et qui à la mort de sa femme, décide de se mettre complètement en grève et de ne plus rien faire ! Il va faire épidémie dans le village. Quel choc, quelle ode à la paresse ! Ce film est une alchimie à lui tout seul et réussit tout : un casting époustouflant (ah, le regretté Noiret!), une Marlène Jobert rayonnante, séduisante et superbe, un Carmet toujours aussi naturel (...) bref, tous les comédiens réussissent à merveille dans leur registre ! Même le chien, dressé à faire les provisions pour son maître, est admirable ! Bien que je connaisse ce film par coeur,il m'amuse toujours autant lorsque j'ai l'occasion de le revoir. Marrant, certes, mais aussi touchant à certains moments. Pas surprenant qu'il ait fait plus de deux millions d'entrées à une époque pourtant morose : mai/ juin 1968 allaient bientôt éclater, pour ceux qui s'en souviennent. Je vais vous faire un aveu : à plusieurs reprises dans ma vie, j'ai imité Alexandre le Bienheureux, avec la même sérénité et sensation de bien être ! Même Télérama note bien de ce film, c'est dire !... willycopresto
" Alexandre le bienheureux " sympathique comédie de Yves Robert .
C'est l'histoire de Alexandre ( Philippe Noiret ) qui un cultivateur un brin flemmard et nonchalant vivant dans une ferme française de la Beauce . Il est tyranniser par son épouse qui le pousse à bout de force en lui imposant chaque jour une liste de travaux démesurée . Jusqu'au jour où sa femme meurt accidentellement . Devenu brutalement veuf , Alexandre se sent libéré et éprouve un grand soulagement . Il décide de s'accorder un repos qu'il juge mérité afin de prendre le temps de savourer la vie . Il va alors s'adonner à une très grande paresse en ne faisant plus rien .Très vite son comportement sème le trouble dans le village entre ceux qui décide de le forcer à reprendre le travail et ceux qui vont suivre son exemple en s'adonnant à la paresse ...
" Alexandre le bienheureux " est une bonne comédie signé Yves Robert . Yves Robert qui avait signé en 1962 la célébre " guerre des boutons " avec deux bandes de gamins qui se livraient une guerre sans merci dans la France du début des années 60 qui a été un immense succès revient en grande forme en 1968 avec une idée géniale celle d'un cultivateur qui va s'adonner à la paresse . L'histoire est vraiment sympa avec ce cultivateur qui va décider d'arrêter de travailler et de s'adonner à la paresse . Son comportement va alors semer la zizanie dans son village entre ceux qui vont tout tenter pour le refaire travailler non sans mal et ceux qui vont suivre son exemple ce qui va donner lieu à une pléiade de scénes cocasses spoiler: ( le chien qui fait les course d'Alexandre qui refuse de bouger de son lit , l'orchestre qui joue toute la nuit pour tenter de le faire bouger de son lit , les gens qui décident d'apporter le même comportement que Alexandre ... ) . Franchement on passe un très bon moment devant les déboires de Alexandre dont le comportement va nous faire rire . Le film est porter par un très bon casting avec à sa tête Philippe Noiret qui est juste excellent et drôle dans le rôle de Alexandre ce cultivateur qui va s'adonner à la paresse pour profiter totalement de la vie aprés des années de labeur du à sa veuve de femme qui le faisait trimer au travail . Il va alors se mettre totalement au vers et adopter toute les combines pour ne plus rien faire et sa va être drôle a voir spoiler: ( la scène irrésistible où il est dans son lit et où il c'est installer tout un système pour boire , manger , jouer de la musique sans se déplacer de son lit ... ) . Franchement il est irrésistible dans ce rôle de flemmard de première qui ne rêve que de profiter de la vie . Phillippe Noiret tient avec le rôle d'Alexandre l'un de ses meilleures rôles . Le rôle d'Alexandre est le premier grand rôle de Phillippe Noiret au cinéma après des années de second rôles . Le joli succès du film en 1968 révélera vraiment Philippe Noiret au grand public et lança véritablement sa carrière sur grand écran . Le reste du casting tiens également bien la route avec une belle brochette d'acteurs qui incarne des personnages truculents qui vont soit apporter leurs soutient à Alexandre soit tenter de le remettre au travail non sans peine . On a entre autre Marlène Joubert dans le rôle d'Agathe une flemmarde de première qui va apporter son soutient à Alexandre , Paul le Person qui joue sanguin un ami de Alexandre qui va tout tenter pour le remettre au boulot et il ne sera pas au bout de ses peines , Jean Carmet qui joue un ami d'Alexandre qui sera plutot de son côté , Tsilla Chelton qui joue l'épicière du village et qui sera atterrer par le comportement d'Alexandre , ou encore Pierre Richard dans le rôle de Colibert un ami d'Alexandre qui va finir par suivre son exemple . Pierre Richard qui fait ici ses début au cinéma ( quelques années avant de devenir une star avec entre autre " le grand blond avec une chaussure noire " également sous la direction d'Yves Robert ) . Pour résumer " Alexandre le bienheureux " est une bonne comédie française des années 60 qui connu un joli succès à sa sortie en salle .
Ce film est la bible de tous les fainénants et autres cossards de la terre; Et si la paresse était une religion,"Alexandre le bienheureux" en serait le messie!!! Avec truculence et ingéniosité,Y.Robert nous dépeint le quotidien d'un homme qui n'a qu'un seul but dans la vie:En faire le moins possible.Avec roublardise et malice,"Alexandre" joué par P.Noiret imagine et crée ce qu'il y a de plus farfelu pour son bien-être,sous l'oeil complice de son chien.La verve de l'acteur colle parfaitement au personnage et M.Jobert apporte avec sa frimousse une candeur bien venue.Ce film ensoleillé,d'une chaleur réjouissante,en est devenu un....sacerdoce!!!
"Alexandre le bienheureux" est sans aucun doute avec le diptyque "Un éléphant ça trompe énormément" et "On ira tous au paradis" celui des films d'Yves Robert dont les spectateurs se souviennent le plus. Nous sommes en 1967 quand le film se tourne et les évènements du mai enchanté ne se sont pas encore produits même si divers indices culturels peuvent en constituer les prémices. "Alexandre le bienheureux" vu trop souvent comme un éloge guilleret et inoffensif de la paresse est en réalité beaucoup plus subversif qu'une simple vision au premier degré pourrait le laisser penser. Alexandre, joué par un Philippe Noiret en osmose parfaite avec son personnage, a fort à faire pour s'échapper du chemin qui lui est tracé comme à tous ceux de sa condition. Robert montre de manière comique mais très pointue comment la communauté se ligue pour ramener dans le troupeau les brebis égarées. C'est comme si le metteur en scène pressentant la rébellion à venir adressait à un avertissement à tous ceux qui vont trop vite croire que l'on peut changer la société. Alexandre après avoir failli être rattrapé par le système via une Marlène Jobert fraiche et belle à damner un saint, ne faiblira pas. Il en sera autrement de tous les agitateurs de mai 1968 qui quelques années après leur fait de gloire trusteront les postes de commandement. Mais Yves Robert adepte de la littérature de Marcel Aymé et à l'esprit poétique n'a pas l'humeur à être trop didactique, il habille donc son film d'une drôlerie nostalgique témoin de son amour d'une vie rurale qui est en train de disparaître. Tout le casting porté par un Philippe Noiret qui trouve enfin à 37 ans le rôle qui le fera entrer dans la caste des vedettes du cinéma français, se prête de bon cœur à cette sarabande bucolique. Jean Carmet, Paul Le Person et Pierre Richard sont très à l'aise dans cette campagne d'Eure-et-Loir et secondent parfaitement Noiret et son chien, complice fidèle de la subite flemme d'Alexandre. Il faut au passage relever le rôle castrateur des femmes dans le film d'Yves Robert ne pensant qu'à empêcher le pauvre Alexandre de se réaliser, meilleures complices d'un ordre établi ne supportant pas l'originalité. Cette charge réalisée de nos jours serait vue comme le comble du machisme à combattre. Mais vu la manière dont les comportements masculins sont brocardés dans tous les médias depuis une dizaine d'années on pourrait voir chez Robert avec le décalage temporel comme le début d'une lutte contre l'oppression féminine. It's a joke, of course !
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4,5
Publiée le 24 mai 2021
Ah, le bienheureux et formidable Philippe Noiret qui prèfère son paddock, son tuba et la compagnie de son chien à celle de Françoise Brion et Marlène Jobert! On la connait par coeur cette comèdie et c'est toujours un plaisir de revoir ce classique d'Yves Robert à la tèlèvision! L'une des originalitès de "Alexandre le Bienheureux" est d'avoir osè traiter, si on peut dire, l'èloge de la paresse sur le mode humoristique bien de chez nous alors qu'on s'approchait à grands pas de Mai 68! Ne luttons pas, le goût de la libertè est le plus fort ici avec les paysages ensoleillès de l'Eure-et-Loir et la cèlèbre musique de Vladimir Cosma qui rappelle de merveilleux souvenirs d'enfance à la campagne! De plus les seconds rôles sont parfaitement campès, Paul Le Person en tête! Le succès - mèritè - fut en tout cas au rendez-vous avec les plus grosses recettes de l'annèe...
Un film unique en son genre. Plus qu'une simple comédie, Yves Robert nous offre une phiolosophie de vie, une critique de la société et surtout un hymne à la vie, à la paresse et au bonheur. Le tout servi par un grand Philippe Noiret.
Une ode a la paresse et a la liberté mélancolique, drôle et surtout porté par un Philippe Noiret exceptionnel. Mélancolique et reposant, le scénario raconte la vie d'Alexandre, un flemmard né qui a du épousé la Grande, une femme tyrannique; mais le jour ou cette dernière meurt dans un accident de voiture, il décide de prendre des vacances bien mérité en ne rien faisant, et cette décision va mettre une grande pagaille dans le village, une intrigue qui parle de liberté et de l'influence de la société sur les décisions, presque comme une dictature, et préfère mettre en avant la beauté de la nature et le fait de profiter de la vie a son maximum... Seul acteur capable de jouer de cette manière, Philippe Noiret impressionne par son détachement et sa paresse magnifique, parfait pour incarner le personnage d'Alexandre, alors que les seconds rôles comme Marlène Jobert, Pierre Richard ou encore Jean Carmet sont tous aussi excellents ! Cinéaste spécialiste de ce détachement et de cet humour léger et absurde, Yves Robert filme cette aventure légère et mélancolique avec une absurdité et une détente qui prend le spectateur au jeu et l'entraine dans cette flemmardise agréable. Une ode sublime a la liberté de se détendre et de profiter, un formidable Philippe Noiret et une absurdité aussi amusante que relaxante.
C'est un film drôle, tendre et bucolique : Alexandre (Philippe Noiret), un robuste paysan du terroir est exploité sans vergogne par sa femme, une féministe acariâtre. Gentil et naif, malgré sa carrure, il se laisse dominer. Mais un jour le bonheur arrive : sa femme et ses beaux-parents meurent dans un accident de voiture et il retrouve sa liberté d'être, d'agir ou de ne pas agir. Il décide de recupérer la fatigue accumulée, de se coucher et de vivre dans son lit, en compagnie de son chien fidèle. Un comportement qui va déranger l'ordre établi dans son petit village et finir par semer la zizanie jusque chez les écoliers. C'est juste un hymne à la liberté, à la douceur de vivre, à la sagesse de prendre le temps de prendre le temps...
une farce très légère. Le meilleur acteur du film est sans conteste le toutou, fidèle compagnon de ce cultivateur, qui après des années de dur labeur à la solde de sa dictatrice d'épouse, retrouve la liberté et la tranquillité au décès de celle-ci. Le film devient alors très long et on se lasse de voir les habitants du village tenter de le faire lever de son lit 2 mois durant. Et on est aussi heureux qu'eux lorsque ce dernier accepte, tant le film était devenu ch... à suivre. un scénario plus étoffé n'aurait pas été un luxe et aurait évité l'ennui! Reste le plaisir de voir cette belle brochette d'acteurs (P Richard, Carmet) dans un film rural comme on n'en voit plus.
Si la réalisation est quelque peu datée (le générique rappelle celui de "30 millions d’amis"), le film a gagné, je trouve, en force subversive. Volontiers sur le mode de la farce, "Alexandre le Bienheureux" se montre peut-être plus voyant qu’il en a l’air. Le film se termine d’ailleurs sur cette mystérieuse réplique :spoiler: à ses camarades qui lui demandent où il va après avoir échappé in extremis à un second mariage tout aussi asservissant que le premier, Noiret répond : "Je vais voir." (au sens de "regarder") Regarde Alexandre. Et si ton regard porte jusqu’à nous, jusqu’à notre époque, où ne rien faire n’est pas franchement valorisé, sache que ton personnage d’hédoniste paresseux nous fait du bien.
Je viens de lire toutes les critiques d'Alexandre le bienheureux. Le chien est excellent! A-t-il obtenu un prix d'interprétation canine? Les acteurs sont corrects. La mise en scène banale. Le scénario rigolo mais un peu indigent. Par contre, là où je ne suis pas d'accord avec mes collègues critiques : plus qu'une ode à la paresse, il s'agit d'une ode au célibat! Alexandre devient en effet totalement fainéant après la mort de son épouse, qui l'a harcelé et épuisé de labeur agricole pendant dix ans. Et là, franchement, un film qui montre l'exploitation de l'homme par la femme, c'est vraiment politiquement complètement incorrect!
Sous ses airs de comédie "bouffonne" où Philippe Noiret devient le roi des feignants et contamine au passage une grande partie de son village. Le film d'Yves Robert pose une question existentielle! Notre vie sur terre doit-elle se résumer à une vie de travail? Est-on plus heureux en travaillant 12h/j qu'en allant tranquillement à la pêche et autres activités de loisir? Une œuvre joliment subversive donc.
Alexandre, paysan fort comme un bœuf (comme se plait à l’ânonner « La grande », sa femme), trime du matin au soir dans sa belle et grande exploitation agricole, pourchassé par une épouse ne lui laissant aucun temps de repos ; jusque dans le lit conjugal. Il n’aspire qu’au farniente ; la mort accidentelle de sa femme, loin d’être un drame, est une délivrance. Il va pouvoir se reposer accompagné dans cette lourde tâche par son seul compagnon digne de confiance : son chien. 2 mois passent et l’inquiétude gagne le village, si ce besoin de souffler devenait contagieux et que tout le pays se mettait au repos. Les villageois par crainte de voir ce virus se propager vont tenter de le remettre au boulot. Un vrai grand classique de la comédie populaire « de qualité » à la française pour un Yves Robert qui en réalisera bien d’autres qui rentreront dans le panthéon du genre ; populaire mais ne sombrant jamais dans la franchouillardise. A part un générique de début qui ferait fuir le canapé dès les premières minutes, ce film au scénario somme tout hyper léger ne manque pas de fantaisies et donc de ressorts comiques originaux difficiles à énumérer tant ils sont légion. Ce film est aussi le premier rôle titre d’un acteur majeur du cinéma français : Philippe Noiret accompagné par une Marlène Jobert en demi-teinte, mais Françoise Brion sévère limite militaire aux claquements de doigts insupportables offre une opposition haut de gamme à son homologue masculin. En matière de casting, n’oublions pas le petit cabot hyper expressif, véritable second rôle et l’égal du chien de « The Artist ». Et puis, il y a surtout le message véhiculé par ce film sorti juste avant le printemps 1968 ; une ode libertaire. Il bat en brèche ce contre quoi va s’opposer la jeunesse : la vieille France à papa. C’est un coup de pied dans les valeurs traditionnelles : mariage, travail, famille, religion. Ce film est donc intemporel car il parle aussi bien au « Boudu sauvé des eaux » de Renoir qu’à notre époque contemporaine dans laquelle paresse et oisiveté sont des luxes en rappelant au combien elles sont aussi des vertus. En période de confinement, ce film raisonne aussi bizarrement ; revu plus de 20 ans après ma première projection, je porte un regard plus bienveillant aujourd’hui qu’hier sur lui… avoir impérativement et pourquoi pas dans les quelques semaines de confinement que nous devons tous encore subir. tout-un-cinema.blogspot.com