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Un visiteur
3,5
Publiée le 30 juillet 2014
Malgré un scénario un peu simplet et comportant des longueurs, cette comédie m'a fait passer un agréable moment. Philippe Noiret parvient à donner une consistance à cet apologue qui, sans celui-ci, aurait manqué de saveur.
sympa,un film qui même s'il a un peu vieillis reste un classique de la décontraction et un bon contrepied aux pressions du travail sur la vie...Je me rappellerai longtemps les saucissons accrochés au-dessus du lit...
Exploité par sa femme, un cultivateur décide, à la mort prématurée de celle-ci de s'octroyer du bon temps. Sa vie ne se résume plus qu'à dormir à longueur de journée. Son comportement finit par faire tâche d'huile auprès des villageois. Paul Lafargue, célèbre pour son Droit à la Paresse, n'aurait pas renié la philosophie hédoniste de ce film qui m'a rappelé cette nouvelle de Maupassant où une femme décide d'exploiter le temps de convalescence de son bon vivant de mari cloué au lit, en lui faisant couver les œufs ! Dans Alexandre et la Mère Toine de Maupassant, la femme n'est pas vraiment présentée sous un jour flatteur... Profiteuse, tyran domestique suçant la moelle de son pauvre travailleur de mari. Et ce n'est pas la pourtant mignonne Marlène Jobert qui va lui redonner ses lettres de noblesse ! Je ne qualifierai pas Alexandre le Bienheureux de film misogyne, mais plutôt de marqueur de son époque, les sixties et l'évolution du pouvoir des femmes. Alexandre est surtout une fable sur la liberté, une invitation à nous recentrer sur les choses simples de la vie, à "prendre le temps de prendre son temps" pour reprendre Philippe Noiret, parfait en colosse débonnaire. Mention spéciale à "Le Chien", acteur à part entière de cette belle comédie.
Une comédie vivifiante pour plaire en instruisant. Ce film nous plonge à la fin des années 60; nous suivons les aventures d'un certain Alexandre -joué par Philippe Noiret- qui rêve de liberté. La première partie est très originale, poétique, mesurée et démesurée, à la fois. Toutefois, la deuxième moitié du film propose quelque chose de plus convenu, avant, heureusement, de nous offrir une très belle fin; absolument en accord avec le personnage d'Alexandre ! Le chien est peut-être un peu trop présent... Il se dégage de cette œuvre une légèreté, également vouée à nous faire réfléchir. On notera le côté assez irrévérencieux pour l'époquespoiler: -la scène des dessous !- pour un ensemble unique. Cette hymne au bonheur, à la Liberté, au respect de la Nature et de l'Autre est à voir et à revoir sans privation !
Un très bon film! On peut dire je crois Monsieur Philippe Noiret. Dans tous les merveilleux moments de ce film j'ai retenu une phrase en particulier " A quoi sa sert de travailler, pour aller se coucher fatigué et se réveiller encore plus fatigué " phrase comique et particulièrement vraie.
En effet, ce film est une ode à la paresse. Alexandre est un modèle de vie pour moi. Le chien est vraiment un très bon acteur. Idéfix devrait en prendre bonne note. « Il faut prendre le temps de prendre son temps. Comprends-tu? »
"Alexandre le bienheureux", c'est une véritable pépite du cinéma français. Une éloge à la procrastination, au bonheur souvent gâché par une épouse. C'est Yves Robert qui le démontre dans ce merveilleux film pas moi qui le dit. Bon, pour être honnête : on l'a tous vécu hein ? Il y a quelques années, j'ai eu la chance de rencontrer Pierre Richard (comédien qui est aussi dans ce film) sur le tournage de "King Guillaume" à Brest. J'aurais aimé pouvoir sortir un mot face à lui. Lui poser des questions notamment sur le tournage d'Alexandre le Bienheureux avec Philippe Noiret (qui était un acteur merveilleux). Mais, j'ai pas pu. Et puis, j'étais au boulot à l'hôpital où une loge avait été réservée pour les acteurs. Honte à moi. J'ai regardé monsieur Richard, il m'a regardé et puis je suis devenu aphone d'un coup parce que j'ai repensé à tous les copains que Pierre a perdu au cours de sa carrière : Yves Boisset, Philippe Noiret, Paul Le Person, Isabelle Aubret et Jean Carmet qui sont au générique de ce film et bien d'autres qui furent ses partenaires à l'écran. Si j'écris cela c'est parce que Pierre Richard et Marlène Jobert (la maman d'Eva Green) sont je crois les derniers acteurs encore vivants du générique de ce film intemporel.
J'avais regardé ce film en période de Covid avec toute ma petite famille vers Pacques. Je ne sais pas pourquoi, il m'a toujours ému malgré sa grande simplicité
Ce n'est pas un hymne à la paresse mais à liberté. Liberté que le personnage principal obtiendra accidentellement, puis conservera par l'aliénation de son chien qui effectuera à sa place les tâches qu'il ne voudra plus faire. Ce dernier sera même fait prisonnier pour faire sortir le personnage de son lit... Notre société est calqué la dessus. Les travaux que nous ne voulons plus faire sont envoyés à l'étranger, ou nous faisons venir des étrangers pour les faire. Les épris de liberté sont eux même les maîtres d'autres serviteurs. Il y a aussi une bonne part de contrepoids à la montée du féminisme. Les forts physiquement ne sont pas toujours les maîtres.. Sa femme et sa future épouse sont toutes les 2 des tyrans. Il y a déjà 50 les femmes avaient déjà des moyens d'emprise sur les hommes malgré leurs faibles musculatures. J'adore la réplique : "Un couple c'est quand les 2 ne font qu'un...oui mais lequel ?... Un début de guerre des sexes qui n'a toujours pas vu d'issue 50 ans plus tard
Ce n'est pas tant une éloge de la paresse que ce film m'a montré, que l'invariable attrait pour l'appât du gain, que Marlène Jobert incarne malicieusement, alors qu'elle partage un goût immodéré pour l'oisiveté ; elle aussi ! L'irrépressible attirance de l'être humain pour le vibrillonnage, plus que la paresse. Il est plus ambitieux de répondre à sa propre finitude face au temps libre, que noyé par d'infinis travaux d'hercules.
Sur le thème cher à Godard du mec qui du jour au lendemain se met à rejetter toutes les conventions, le traitement n’est visiblement pas signé Godard. Donc, comme il n’y a pas ici d’esbrouffe, il est difficile de ne pas voir l’ineptie de l’entreprise. Côté acteurs, le jeu de Pierre Richard est de bonne augure, tandis que celui de Jean Carmet est encore loin de ce qu’il nous offrira par la suite, notamment dans le Grand Blond. Philippe Noiret se révèle déjà très bon dans le rôle de Noiret Philippe. Mais les personnages attachants ne sont pas ceux-là. C’est d’abord la Grande (Françoise Brion), qui bien que caricaturée par le scénario témoigne d’un amour exceptionnel par sa patience divine vis-à-vis des errements de son mari (le roquet n’étant pas le moindre). J’espérais qu’elle craquerait, mais non,spoiler: on s’en débarrasse en recourant au stratagème limite-limite de l’accident de voiture (on retrouve le Godard du « Mépris », comme c’est étrange). Sa vengeance sera posthume spoiler: par l’entremise d’Agathe (Marlène Jobert) dont le volte-face final confirme qu’elle aussi sait les vraies valeurs . Pour se débarrasser d’Agathe, on a là encore recours à un stratagème éculé :spoiler: le "non" pendant la cérémonie de mariage . Autre personnage attachant, Sanguin (Paul Le Person), archétype tenant sur ses épaules tant l’avenir que la cohésion de toute la société, et dont l’espèce est aujourd’hui menacée d’extinction.
Mon premier film au cinéma, j'avais 6 ans... Malgré le temps qui a passé depuis, je le regarde toujours avec autant de plaisir. Un excellent film, des acteurs excellents, Philippe Noiret et Marlène Jobert sont d'une fraîcheur et d'un naturel à couper le souffle. A recommander pour ceux qui ne l'auraient déjà vu, à revoir pour les autres (mais ils le savent déjà)...