Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
tony-76
1 081 abonnés
1 410 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 15 mars 2017
Premier long-métrage canadien pour Yan England, 1:54 dresse un portrait réaliste - celui de la vie des adolescents - de manière efficace tout en ayant cette ambiance pesante qui règne au sein du film. Derrière la vie de ces jeunes, il existe bien des limites à savoir spoiler: le harcèlement à l'école. Une thématique grave et actuelle... On peut dire que le jeune réalisateur ne prend pas de gants propres pour diffuser son message à son auditoire : spoiler: suicide, violence physique et verbale, problème d'identité sexuelle, vengeance... Mais, les choses se mettent en place rapidement et le drame devient riche en émotion. Le film touche le cœur ! Une réalisation honnête dans l'ensemble et les scènes de course à pied sont menées avec efficacité, comme les dernières séquences tout en intensité. C'est tout d'abord grâce à l'acteur Antoine Olivier Pilon qui nous a prouvé dans Mommy ses talents de comédien. Il livre ici une performance remarquable en nous présentant un adolescent fragile, décidé à changer son destin. Lou-Pascal Tremblay impressionne également dans le rôle spoiler: du perturbateur. Un sans cœur, inconscient du danger et vraiment détestable. Sophie Nélisse est convaincante et attachante. Néanmoins, il est regrettable que sa finale ne bénéficie pas de la même tension qui s'avère trop précipitée et qui donne un sacré coup-de-poing ! Au final, 1:54 est un résultat prometteur pour la carrière du réalisateur Yan England en nous livrant ce message désagréable et prenant. Une claque émotionnelle !
1:54 permet en premier lieu de revoir Antoine Olivier Pilon, le héros de Mommy. Son interprétation, dans ce premier film québecois, à l'instar de l'ensemble de ses camarades, est relativement moyenne mais il est vrai que son rôle d'adolescent tourmenté ne lui permet guère d'offrir que peu de variations de jeu. Le film prend pour thème ce que nos cousins canadiens appellent "intimidation" que l'on nomme plus volontiers harcèlement chez nous. La vertu pédagogique du long-métrage de Yan England est incontestable et nul doute que de nombreuses discussions à l'école pourront y être associés avec et pour les adolescents. Le scénario est cependant riche en raccourcis et en clichés qui amenuisent quelque peu son intérêt cinématographique. C'est un peu comme si il y avait un certain nombre de cases à cocher pour que le cahier des charges soit rempli : homophobie, quête identitaire, compétition via la course, lâcheté des réseaux sociaux, et on en passe. Dénoncer toutes les brimades de l'adolescence et les injustices en 1 heure 45 oblige le réalisateur à empiler les tracas sans trop de nuances dans une histoire qui débouche sur un dénouement dramatiquement excessif. Admirateur de Gus van Sant et sans doute de l'extraordinaire Polytechnique de son compatriote Denis Villeneuve, Yan England dispose d'un matériau trop schématique et pourtant rendu artificiellement complexe pour convaincre pleinement. Reste, une fois encore, à souligner que le film permet d'entamer le débat et peut-être à libérer la parole, ce qui n'est pas rien.
Même si *1:54* est un film parfois maladroit, il a le mérite de garder sa ligne directrice sur la durée et de proposer une thématique relativement importante au vu de l'époque à laquelle nous vivons. Bien plus qu'un film de sport, il s'agit avant tout d'une dénonciation du harcèlement scolaire, et on peut d'ailleurs féliciter le réalisateur de ne pas avoir voulu trop tomber dans le pathos à grand renfort de mise en scène mielleuse saupoudrée de musiques bien kitsch comme on aurait pu le craindre.
Au contraire, Yann England se montre relativement sobre et réaliste dans son traitement, et en ce sens le film fonctionne plutôt bien. Il s'est entouré d'un très bon casting relativement crédible (Antoine Olivier Pilon n'est pas aussi bluffant que dans *Mommy* mais il assure tout de même une solide interprétation) et nous propose un développement scénaristique qui, bien que convenu, arrive à accrocher le spectateur pour la totalité du film.
Seulement, même si le film se révèle assez important pour un jeune public, il manque selon moi un véritable "style" cinématographique, dans le sens où la mise en scène ne surprend jamais et le développement psychologique des personnages (mis à part celui d'Antoine Olivier Pillon) ne se fait jamais vraiment ressentir.
Ce qui m'a le plus dérangé tout le long du visionnage, c'est que j'avais parfois plus l'impression de regarder un spot publicitaire contre le harcèlement qu'une véritable oeuvre cinématographique.
Je conseille donc ce film car il est important pour le jeune public mais je pense qu'il aura du mal à satisfaire pleinement un public plus mâture.
J'ai eu du mal à comprendre les intentions d'1:54. Lors de la première demi-heure, nous avons une histoire d'amour interdite ainsi que des intimidations. S'ensuit, que des intimidations en boucle et très répétitive. Puis soudain, on entre dans une compétition d'athlétisme, comme si tous les maux allaient s'arrêter en battant un record sur piste... Intéressant. L'ensemble reste bon, la fin aussi, elle est ce qu'elle est. J'aurais voulu que le sujet soit mieux cerné et mieux traité. Dommage !
voilà 3 heures que je suis sorti de la salle et je ne suis toujours pas remis. quelle histoire... il fallait oser. il y a deja eu ce genre de faits réels mais ils sont toujours restés trop sage. la je me suis vraiment mis à la place de Tim, j etais Tim et j ai traversé cette épreuve avec lui. La bande annonce ne nous prépare absolument pas à ce qui nous attend, ce qui se fait vraiment très rare. tout y est tout y passe les frissons, l intensité, les événements sans censure c est pourquoi j attribue la note maximale. c est vraiment du lourd et alors cette façon de finir le film a éveillé encore plus la brutalité du film. merci de m avoir (r)éveillé
on découvre dans ce film que le harcèlement est partout aussi bien en Europe qu'en Amérique du Nord chez les pauvres comme chez les plus huppés. très bien interprété avec de jeunes acteurs prometteurs. on reste quand même stupéfait des conséquences de ces actes infâmes.
Film remarquable qui traite de l'homophobie, du harcèlement scolaire et des ravages que peuvent causer les réseaux sociaux. Je suis sortie de la séance complètement anéantie pendant plusieurs heures tout en sachant que ces "évènements" sont hélas monnaie courante et souvent sans sanction à la clé.Il est dommage qu'il n'ait pas bénéficié d'une meilleure promotion avant sa sortie car beaucoup d'autres films en font l'objet et ce, sans raison !
« 1:54 » est le premier long-métrage de Yan England. Une oeuvre engagée aux côtés d’un Antoine-Olivier Pilon poignant. Le film commence avec une complicité entre deux garçons adolescents, Tim et Francis, autour d’un projet scolaire qui leur prend à cœur. Comment gérer la découverte de l’homosexualité à cet âge et surtout, comment l’assumer, voilà à quelles questions répond dans un premier temps le récit dans une finesse qui prend aux tripes. Au cœur d’un réalisme percutant, Yan England dissèque l’ingratitude des jeunes dans les cadres scolaires et sportifs sur différentes sensibilités : l’harcèlement y est mis très en avant, l’homophobie également, puis les conséquences de ces deux fléaux. Tout cet ensemble répond dans une continuité constante à de nouveaux propos que sont la submersion émotionnelle engendrée par toute cette violence psychologique et la douleur du deuil. Par ailleurs, le sujet des réseaux sociaux y est dénoncé comme un fléau virtuel ingérable tant pour les ados frappés de plein fouet par ces élans de haine, que pour les parents. Face à ces funestes situations, l’histoire instaure une part de revanche sportive au personnage. Une rage remplie d’humanité qui nous embarque avec lui dans une course contre la montre. Révélé dans « Mommy », Antoine-Olivier Pilon est la star du film. C’est lui qui porte l’affiche et la tient jusqu’au bout dans un rôle sur mesure, brillamment réussi. Charmant, mignon et jeune, il est l’une des têtes montantes de ce cinéma québécois qui peine de moins en moins à s’imposer. Bilan : Une oeuvre engagée avec une répercussion éducative sidérale.
J'ai hésité avec "bien" mais bcp de clichés et facilités me l'empêchent. C'est un film âpre et bien vu sur le harcèlement moral. Il démonte et montre le mécanisme imparable de la bêtise humaine et ses conséquences gravissime. Les acteurs sont tous fantastiques avec bien sur une mention pour Antoine-Olivier Pillon qui est ici tout le contraire de Mommy de Dolan : plus en retenu, explosant par "à coups", quand il ne peut plus maîtriser ses émotions et sa souffrance palpable. Il en est même beau dans de nombreuses scènes, tant il est juste et sincère. Les relations entre les ado sont bien dépeintes, le début de la sexualité, de la découverte de soi-même, avec un seul parent, dans un univers difficile et douloureux parfois qu'est la fin de l'adolescence. J'ai apprécié qu'au final "l'excuse" de la course ne soit pas une conclusion où tout serait merveilleux pour notre héros. Le film se complait parfois à utiliser ce moyen (les entraînements, la course) comme une effet de style plutôt agaçant. Il est utile et apporte un souffle à ce jeune en perdition mais le réal appuie trop dessus. Le film repart alors dans une autre conclusion, surprenante, sans concession, radicale même, mais qui m'a semblé au contraire complètement ratée et facile. Le propos du harcèlement méritait mieux je pense. Attention à la crudité de certaines scènes et propos. Le film ne perd pas son temps à esquiver son thème, donc peu recommandé pour les jeunes ados, malgré un thème qui les concerne et leur apprendrait.
Un scénario qui assemble trois parties. D'abord des scènes de harcèlement, sur fond ou plutôt à cause d'orientations sexuelles. Les ados d'aujourd'hui ne sont pas les plus tolérants, même dans le Québec supposé plutôt libéral. Cette première partie nous fera suivre le personnage principal en situation de souffre-douleur. Hélas, on reste un peu froid. Je m'en excuse car il ne faudrait pas mais il s'agit avant tout de cinéma (même si sans nul doute inspiré de la vraie vie) et il appartenait au scénariste, au réalisateur, au metteur en scène et aux acteurs de faire passer davantage d'émotion. Fin de ce premier acte par un drame. Le second reposera sur la manière du personnage principal de reprendre pied, de se venger peut-être, en espérant retrouver ses titres de gloire à la course du 800 mètres, contre un adversaire peu ou prou responsable du malheur qui précède. On change alors un peu de registre pour passer au film glorifiant le surpassement physique de soi. Le titre "1:54" évoque ça. Un temps à réaliser dans une compétition nationale de course à pied sur 800 mètres. Pas facile pour le sportif reprenant la compétition qui, bien que déjà champion plus jeune, ne réalise au début de la reprise de son entrainement qu'un temps de plus de 2 minutes. Les choses ne se termineront pas comme pressenti. Notre personnage principal retombera dans ses tourments. C'est la dernière partie qui nous mènera à ce qu'on nomme un fait divers. Le spectateur suivra tout ça, d'un peu loin. La faute à vouloir traiter plusieurs choses dans un même film sans rien aborder à fond.
1:54 amoncèle les clichés de l'homophobie et du harcèlement à l'école et sur les réseaux sociaux, sur fond de dépassement personnel. Le long métrage est trop démonstratif, manque cruellement de retenu, et se finit en queue de boudin paresseux. Reste une belle direction artistique, et des acteurs investis, pour un sujet important, universel et malheureusement intemporel.
Premier bon point : la bande-annonce qui ne dévoile pas l'histoire. A l'arrivée, une très bonne surprise avec ce film qui mêle adroitement émotions, adrénaline, message social et suspense. A montrer dans les écoles !
Film plus qu'agréable, où l'intention est bonne: dénoncer les dérives d'internet et plus particulièrement des réseaux sociaux par le biais desquels toute la saloperie humaine, la fange que nos semblables sont capables d'engendrer, peut ainsi être mise en exergue. Et le thème du sport de compétition ainsi que l'homosexualité servent de vecteur à ce message. Mais le problème est que le metteur en scène se prend un peu les pieds dans le tapis, car les clichés se bousculent malheureusement au portillon. Y compris l'histoire de la bombe - dont on entrevoit le préambule en début de film, un peu à la manière d'un thriller - ce qui là encore gâche un peu le goût du plaisir. Et puis encore un thème que le film semble vouloir aborder, et là aussi à lava vite, histoire de tout mettre dans le sac avant de refermer la porte: celui du meurtre de masse où l'auteur peut très bien être un désespéré, un être isolé et malheureux et non nécessairement un terroriste islamiste. Donc, que la misère humaine peut malheureusement provoquer bien des tragédies. Voilà à peu près tout ce que j'avais à dire sur ce film encore une fois très agréable à regarder, à l'interprétation magistrale - où le spectateur peut avoir à maintes reprises l'envie d'entrer dans l'écran pour trucider les "méchants" de l'histoire - et à la mise en scène plus que correcte.